Test Kinden B8 : un casque à oreillettes en bois pour audiophiles économes
Avec un modèle supplémentaire à la finition bois/métal et membranes traitées au Béryllium, le distributeur Kinden confirme sa volonté de proposer des casques de haute qualité, à prix cassé. Au premier abord, le B8 semble assez proche au précédent B7, testé ici. En effet, il adopte un style similaire, toujours avec des matériaux nobles et une construction sérieuse. Qu'en sera-t-il des résultats à l'écoute, Slavi du blog KKSK a testé pour nous.
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De faux jumeaux
Après un B7, un casque à oreillettes semi-ouvertes très convainquant, nous arrive le Kinden B8 fonctionnant en charges closes. Doté de technologies quasi identiques, les deux modèles sont vraiment très proches, la ressemblance saute aux yeux. Les points de convergence sont nombreux, partant des codes visuels au système d'arceau, en passant par le câblage et la boite. Ainsi cette dernière se présente sous un format identique à celle du B7. Malgré une absence d'informations techniques et un aspect globalement neutre, elle est mieux finie et bien moins artisanale que celle reçue au tout début. Exit le film à bulle, le B8 est solidement protégé grâce à une mousse dense et ajustée. Le câble, identique en tous points à celui fourni avec le B7, est rangé dans un étui cartonné, juste en dessous du casque. Une fois de plus, le manuel ainsi que l'adaptateur jack 6.35 mm à vis manquent à l'appel, ce qui aurait permis d'avoir un produit totalement complet.
Une finition et une qualité de construction toujours de très bon niveau
Du point de vue de la finition, ce n'est pas tout à fait un sans-faute. En effet, les coques en bois d'acajou verni mat, présente par endroits quelques légères traces de frottis. Mais on chipote. Le système d'arceau étant pour ainsi dire identique à la version B7, la finition des parties métalliques est parfaite. Comme attendu, aucune marque apposée sur les tranches, seul le sens d'écoute est visible. Pour un casque "no name", cette finition reste assez exceptionnelle.
Coté confort, c'est à peu de choses près identique au B7 et pour cause : même bandeau (certes un peu raccourci) et donc même répartition de poids, même précision et facilité de réglage. On retrouve aussi des oreilletes mobiles sur les deux axes et pouvant se mettre à plat. Les coussinets restent également habillés de cuir protéiné, mais ne sont pas perforés sur cette version : qu'on se rassure, leur surface permet toujours une écoute prolongée, sans ressentir de chauffe excessive. Ajoutez à cela une force de serrage bien dosée, vous obtenez un très bon confort et maintien exemplaire. Cependant le Kinden B8 étant un casque fermé à contrario du B7, l'isolation phonique m'a semblé suffisante, sans atteindre des sommets.
Pour rappel, le B7 ainsi que le B8 utilisent des transducteurs à membranes traitées à l'alliage de Béryllium : à masse identique, ce dernier est près de 7 fois plus rigide que le titane et l'aluminium. Dans la pratique, ceci permettrait de limiter les distorsions et augmenter la précision. A cela s'ajoute une optimisation sonore par filtres acoustiques et une orientation spécifique du transducteur pour apporter une meilleure sensation d'espace. Sans aucun détail sur le procédé de fabrication pour ces modèles, il nous est aujourd'hui impossible de savoir la proportion de Béryllium utilisée. Petite nouveauté sur le B8, on peut remarquer la présence de trois évents sur la partie supérieure des coques : les petits malins pourront éventuellement ajuster encore un peu plus la sonorité avec une obstruction maîtrisée.
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Mieux équilibré et avec plus de poigne
Coté son, on remarque quelques changements. Par rapport au B7, le B8 m'a semblé plus clair, précis et mieux équilibré, sur l'ensemble de mes écoutes, mais avec toutefois des voix légèrement en retrait qui manquent aussi un peu de chaleur. Les basses sont en revanche mieux tendues, et je n'ai pas rencontré de fréquence haute désagréable. Casque fermé, la sensation d'espace est forcément un peu réduite. Mais comme il se défends très bien sur le plan horizontal (avec des sons indépendants et identifiables qui circulent sans problème), il n'y a pas de perception de confinement gênante. Bref, il est difficile dans ces conditions de ne pas être conquis à nouveau.
Pour résumer et tenter une comparaison assez rapide, passer sur un B8 serait équivalent à passer en HD : tout semble plus clair et espacé (avec une sensation légèrement artificielle), identifiable et détouré, là où le B7 semble au contraire un peu plus terne et moins retenu sur les basses, même si pour le coup les voix semblent plus naturelles et proches, avec une sensation d'espace curieusement plus restreinte (certainement dû aux coussinets manquant d'épaisseur). Bref, ces deux casques n'ont pas du tout la même approche sonore, même si, pris indépendamment, ils sont vraiment excellents.
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Conclusion
Une fois de plus, j'ai été totalement enchanté par ce casque exotique du distributeur Kinden. Dans la même tradition de design et de technologies, c'est un produit finalement un peu plus sobre mais bien plus homogène aussi que le précédent B7. Son rendu sonore plus clair mais aussi plus précis le mettant à l'aise avec la plupart des registres, il pourra convenir à un large public, malgré des voix quelque peu en retrait. Facile à alimenter, la source sonore ne devrait donc pas être un obstacle, qu'il soit branché sur un équipement Hi-Fi ou plus simplement un smartphone. Mais son gabarit ainsi que son style ne le prédisposent pas à une utilisation nomade, et mieux vaut lui donner une source de qualité pour l'apprécier pleinement. Dans la pratique, on pourrait tout de même envisager le remplacement du câble par un autre plus fin et court, à télécommande si besoin : en mouvement, le B8 tient très bien en place, il procure une isolation sonore correcte et un confort de très bon niveau. Dans sa gamme tarifaire, même s'il est un peu plus cher que son prédécesseur, cela reste entièrement justifié. Par ailleurs, il demeure encore bien en dessous de sa véritable valeur, que ce soit en finition ou rendu sonore.
Spécifications officielles
- Type : casque circum-auriculaire fermé, pavillons en acajou
- Traducteurs : haut-parleur NdFeB de 50 mm avec traitement du diaphragme à l'alliage de Béryllium
- Puissance d'entrée max : 1000mW
- Impédance: 16 Ω ±15 %
- Réponse: 20Hz - 20kHz
- Sensibilité : 103 dB/- 3dB
- Type de câble : TPE, 1.8 m , 3.5 mm plaqué or
- Poids : 376g
- Prix : 90 €
Ce que j'ai aimé :
- un design toujours aussi classe mais plus sobre
- une finition sans gros reproches
- une grande boite protectrice, "presque" à la hauteur de la qualité du produit
- un confort adapté aux longues sessions d'écoute
- relativement léger pour son gabarit
- assez solide grâce à l'utilisation du métal
- coussinets amovibles et doux englobant parfaitement les oreilles
- un câble assez long et amovible
- et enfin une sonorité sans équivalent pour le prix demandé
Ce que j'ai moins aimé :
- absence d'accessoires, en particulier un adaptateur jack 6.35 mm, pourtant peu onéreux
- aucun sac ou étui de transport
Notre avis
- Confort : (4.5/5)
- Qualité de fabrication : (4/5)
- Polyvalence : (4/5)
- Son : (4,5/5)
- Intérêt : (4,5/5)
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