Test chaîne Hifi Rotel / Bowers & Wilkins / Audioquest : est-ce vraiment intéressant d'avoir des câbles audiophiles ?
Bowers & Wilkins, Rotel et Audioquest proposent en ce moment des offres groupées : des chaînes HiFi complètes, comprenant un ampli intégré stéréo, un lecteur CD et une paire d'enceintes pour lesquels tous les câbles sont offerts. Nous avons testé la plus petite configuration, réunissant des enceintes Bowers & Wilkins 707 S2, l'ampli Rotel A 14 et le lecteur CD 14. Elle est accompagnée de câbles audiophiles Audioquest Red River RCA-RCA pour la modulation, Type 4 pour les haut-parleurs et NRG-Y2 pour le courant secteur. Voyons s'il s'agit d'un vrai cadeau.
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La chaîne Hifi Bowers & Wilkins / Rotel ainsi formée est proposée à 3000 €. Le total des câbles Audioquest offerts se vend habituellement à 700 €. Vu comme ça, c'est déjà une belle somme, d'autant que ces câbles apparaissent immédiatement d'une construction très sérieuse, avec des gaines tressées épaisses et très robustes, ainsi que des prises de qualité.
Nous avons déjà testé les Bowers & Wilkins 707. Le prix de ces enceintes très compactes à la finition et aux technologies haut de gamme est de 1000 € la paire. Nous les avions qualifiées de "petites perles hifi de luxe abordable" (pour plus de détail, vous pouvez vous référer à leur banc d'essai).
Le retour aux sources avec un vrai bon lecteur CD
En ce qui concerne les électroniques Rotel, nous avons tout d'abord l'amplificateur stéréo intégré A 14. Proposé à 1300 €, celui-ci est quasi identique dans ses fonctions au Rotel A 12 que nous avons testé au printemps. C'est le modèle juste au-dessus dans la gamme du constructeur japonais. Il gagne 20 watts de puissance par canal pour passer à 2 x 80 watts au lieu de 2 x 60 watts.
En revanche, le lecteur Rotel CD 14 n'était encore jamais passé entre nos mains et nos oreilles. Positionné à 700 €, il reprend un coffret similaire et de même taille que l'ampli Rotel A14 avec une façade en aluminium véritable et un châssis en tôles pliées de forte épaisseur, particulièrement rigides.
Ce lecteur ne lit que les CD-Audio et le fait du mieux possible. Il est équipé d'un excellent convertisseur Wolfson (WM8740SEDS) désormais de chez Cirrus Logic, de type 24 bits/192 kHz. Sa mécanique est montée au centre de l'appareil. Le fond est rabaissé à son niveau. Elle prend place sur une contre-platine fixée de façon très rigide, mais son moteur et sa diode de lecture laser sont suspendus, cette fois-ci, par des ressorts à seconde contre-platine métallique. Le travail d'élimination des vibrations parasites a été très rigoureusement étudié et réalisé. La mécanique est pilotée par un processeur Toshiba ARM et fait appel à des algorithmes propriétaires, une solution de plus en plus souvent retenue par les derniers fabricants de lecteurs CD audiophiles.
Les étages de sortie analogique utilisent une paire d'amplis Op NE5532AP de Texas Instruments ainsi qu'un Burr Brown OPA260AP, des modèles particulièrement réputés pour leurs performances sonores et leur musicalité.
On constate la même rigueur de conception au niveau de la section d'alimentation. Une petite alimentation à découpage indépendante est présente pour les circuits de veille. Elle est utile, car comme le A 14, le CD 14 peut être piloté depuis le réseau et une appli pour smartphone. L'alimentation principale s'appuie de son côté sur un sérieux petit transformateur en C (6,5 x 5,5 x 6 cm) et trois capacités principales Nichikon de 4700 µF sous 35 V. Ses circuits de régulation sont très soignés et utilisent plusieurs condensateurs MKP haut de gamme.
2 x 80 watts et des composants triés sous le capot
Les électroniques Rotel sont d'une réalisation toujours très propre qui va droit au but, sans excentricités techniques ésotériques. Cela se voit sur le lecteur CD 14 dont la réalisation est très "carrée" et se retrouve dans l'intégré A 14. Les circuits de commande en façade sont dans un compartiment isolé. L'alimentation principale est dotée d'un beau transformateur toroïdal (11 cm de diamètre sur 6 cm de haut), accompagné de deux capacités de filtrage exclusives réalisées sur cahier des charges (10 000 µF sous 63 V chacune). L'étage de puissance fonctionne en analogique, classe A/B, configuration double push-pull, à partir de transistors Sanken (2SA1695 et 2SC4468). En entrée phono et Ligne, on retrouve trois bons amplis Op Texas Instruments NE5532AP. On remarque la présence de condensateurs au polystyrène assez particuliers. Il y en avait aussi dans le CD 14. C'est une marque de fabrique de Rotel.
Enfin la partie DAC intégrée, pour les entrées numériques, est équipée d'un convertisseur 32 bits/784 kHz et DSD 5,6 MHz (AK4495SEQ) de la série Velvet Sound d'AKM.
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Les câbles audiophiles en cadeau
Nous avons testé cet ensemble en deux temps. Nous avons tout d'abord fait des écoutes avec les cordons d'alimentation et modulation standard (d'origine des électroniques Rotel), ainsi que des câbles haut-parleurs basiques à conducteurs multibrins en cuivre OFC de 2,5 mm2 de section. Ensuite, nous avons remplacé ces câbles par les modèles Audioquest offerts dans le cadre de la promotion. Le jeu de câbles comprend des Type 4 avec fiches bananes Supergrip pour les haut-parleurs (en 2 x 3 m), une paire de Red River RCA-RCA pour la modulation (2 x 0,75 m), et deux cordons secteur NRG-Y2 (2 x 2 m). Tous ces câbles utilisent des conducteurs de type LGC (Long Grain Copper) issus d'un processus de fabrication minimisant les effets d'oxydation de surface. Le Type 4, grand classique du catalogue Audioquest, est composé de conducteurs de diamètres différents, tandis que le Red River RCA-RCA est de structure interne symétrique. Leurs prises sont "soudées" à froid sous haute pression et leur structure isolante est injectée d'azote selon la technologie propriétaire Noise Dissipation System (NDS). Sur les cordons secteur NRG-Y2, certains conducteurs sont plaqués argent.
Avec les câbles Audioquest : oui, c'est mieux
La grande question est de savoir si toutes ces technologies apportent réellement un gain à l'écoute. La réponse est : oui, avec les câbles Audioquest, notre chaîne Rotel / Bowers & Wilkins sonne mieux. Nous n'avons pas essayé de quantifier l'apport individuel de chaque câble ni fait de comparaisons à l'aveugle, difficiles à mettre en place. Nous ne rentrerons pas non plus dans le débat de savoir si cela en vaut le prix. Ici, les câbles sont offerts, ce qui élude la question.
Sans les câbles Audioquest, la chaine Rotel / Bowers & Wilkins est déjà très vive et nerveuse à l'écoute. Elle convient bien à un petit espace, mais les enceintes B&W 707 S2 ne sont pas non plus des timides dans les bas du spectre, tandis que les électroniques Rotel les poussent assez bien et sont très dynamiques dans ce domaine. La restitution est très précise et détaillée.
En passant aux câbles Audioquest, la première impression est un surcroît d'énergie. Pourtant, cela ne s'exerce pas au détriment de la douceur des timbres. Au contraire, la nervosité que nous avions relevée auparavant s'est muée en une très belle énergie. Peut-être n'est-ce pas un hasard, car nous faisons ces premières écoutes avec "Bombtrack", un morceau de Rage Against The Machine.
Néanmoins, en évoluant vers de la musique plus douce, nous ressentons également un gain. La voix de Nico sur "The Fairest Of The Seasons" de l'album "Chelsea Girl" nous semble plus proche, plus incarnée, dans le cadre d'une acoustique "close-up" de studio plus cohérente. L'aigu est devenu plus riche, plus subtil. Il gagne en matière sans perdre de sa précision. Il nous paraît d'une meilleure définition.
De même sur le live MTV Unplugged de Babyface (à New York en 1997 !), l'ambiance de la salle, les bruits d'applaudissements, semblent moins artificiels et gagnent en réalisme. D'une manière générale, nous avons la sensation d'une meilleure articulation du message, d'une meilleure lisibilité des lignes mélodiques.
Les différences peuvent paraître subtiles lors d'une comparaison rapide entre des câbles standard et des modèles audiophiles. Nous considérons aussi que les câbles ne changent pas tout et que leur action est à la marge. Mais cette expérience avec les câbles Audioquest nous montre, encore une fois, qu'ils peuvent apporter l'accord final à un système Hifi, un petit supplément qui fait une vraie différence.
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Pour finir, nous aimerions décerner une mention spéciale au lecteur Rotel CD 14. Cela faisait longtemps que nous n'avions pas testé un lecteur de CD Audio et celui-ci nous a particulièrement plu. Il nous a permis de redécouvrir avec bonheur notre CD-thèque un peu oubliée. Sa conception est d'excellente qualité. Sa restitution sonore est très pure, d'une très belle définition et musicalité.
Notre avis
Rotel CD 14
- Design et finition : (4/5)
- Qualité de construction : (4,5/5)
- Fonctionnalités/équipement : (3/5)
- Ergonomie : (4,5/5)
- Performances pures : (4,5/5)
- Musicalité : (5/5)
- Intérêt : (5/5)
Rotel A 14
- Design et finition : (4/5)
- Qualité de construction : (4/5)
- Fonctionnalités/équipement : (4/5)
- Ergonomie : (4/5)
- Performances pures : (4/5)
- Musicalité : (3,5/5)
- Intérêt : (4/5)
Spécifications techniques
Rotel CD 14
- Lecteur de CD Audio
- Connectique : sortie analogique sur RCA et numérique coaxiale, RS-232, Trigger 12 V et Rotel Link
- Dimensions : 430 x 98 x 312 mm
- Consommation max./veille : 15 W/<0.5 W
- Poids : 5,9 kg
- Prix : 700 €
Rotel A 14
- Puissance : 2 x 80 watts sous 8 Ω
- Connectique : 4 entrées Ligne, entrée Phono MM, sortie préampli, 2 entrées numériques coaxiales, 2 entrées numériques optiques, entrée USB Audio, USB Host, USB 5 V, entrée Bluetooth AptX, sortie casque, entrée/sortie Rotel Link, entrée/sortie Trigger 12 V, port infrarouge, port LAN pour contrôle sur IP, RS-232, double sortie haut-parleurs (A et B)
- Dimensions : 430 x 93 x 345 mm
- Consommation max./veille : 280 W/<0.5 W
- Poids : 8,2 kg
- Prix : 1300 €
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