Test Cambridge CXN V2 : DAC/lecteur réseau presque universel et très audiophile dans l'âme
Nous avons testé il y a quelques mois le nouvel ampli hifi intégré stéréo CXA81 de la marque anglaise Cambridge Audio. Celui-ci nous a fortement séduits et nous lui avons décerné un ON-topaudio Award. Nous nous intéressons maintenant à son complément naturel, le Cambridge CXN V2 à la fois lecteur de musique en réseau et convertisseur audiophile Hi-res.
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Cambridge CXN V2
Type : lecteur de musique en réseau et DAC
L’avis d’ON-mag : (4/5)
Prix : 1150 €
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Modèle de nouvelle génération, le CXN V2 remplace le CXN avec qui nous avons fait connaissance en 2016. Se présentant comme un appareil Hifi de grande taille et non sous la forme d'un petit boîtier, comme c'est souvent le cas pour ce type de produit, il possède un large afficheur couleur qui permet de voir la pochette, connaitre les artistes, le nom et la source du morceau de musique que l'on est en train d'écouter.
Les possibilités de lecture en réseau du Cambridge Audio CXN V2 sont très riches. L'appareil se connecte en Wi-Fi ou Ethernet. Une bonne partie de ses fonctions se pilote depuis sa télécommande ou son gros bouton rotatif à pression en façade. Le module de streaming intégré est propre à la marque. Baptisé Black Marlin, c'est le même que sur le lecteur réseau haut de gamme Cambridge Audio Edge NQ. Son application de pilotage StreamMagic est propre, claire et sans fioriture. Elle a l'avantage d'intégrer en natif l'accès aux services de musique Tidal ou Qobuz, ainsi qu'aux webradios. Par ailleurs, le module Black Marlin est compatible avec les protocoles Spotify Connect, AirPlay 2, Chromecast Audio, Roon et UPnP/DLNA. C'est tout ce que l'on a envie d'avoir et parfait sur ce point.
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Un convertisseur Hi-res à suréchantillonneur Anagram et double puce Wolfson de conversion
En plus d'être un lecteur réseau, le Cambridge CXN V2 est un convertisseur doté de trois entrées numériques : optique Toslink, Coaxial RCA ou USB-Audio. Le design extérieur de l'appareil est soigné et le dessin de ses circuits internes l'est aussi. À première vue, l'intérieur de son solide châssis métallique ne semble pas très rempli, ce qui n'est pas une surprise sur un lecteur réseau. Mais en y regardant de près, on décèle une topologie optimisée pour l'audio en haute résolution. Outre la présence du module de streaming Black Marlin, on note celle d'un processeur 32 bits de type SHARC d'Analog Devices (ADSP21261) qui assure un suréchantillonnage de tous les signaux en 24 bits/384 kHz selon l'algorithme ATF2 de la société suisse Anagram. La conversion numérique/analogique proprement dite est ensuite confiée à deux puces Cirrus Logic/Wolfson (WM8740SEDS) travaillant chacune en stéréo sur 24 bits/192 kHz. Pour finir, la section analogique s'appuie sur des amplis Op réputés pour leur musicalité (OP NE5532 et OP275 de chez Analog Devices) offrant un vrai étage de sortie symétrique.
Beaucoup d'esprit, de transparence et de fluidité
Nous avons écouté le Cambridge Audio CXN V2 branché sur un de nos amplis Hifi "point de repère" et aussi avec le Cambridge CXA81 dont nous avons publié le test précédemment. Le CXN V2 était relié avec un câble de modulation AudioQuest Red River en asymétrique.
La première constatation est que les Cambridge CXN V2 et CXA81 se marient parfaitement. On sent qu'ils ont été conçus et optimisés ensemble. Il se complète à merveille. L'esprit très défini, plus posé du CXN V2, contrebalance l'approche fougueuse et très énergique du CXA81. Le CXN V2 travaille sur la finesse, le détail, la précision. Ses timbres sont d'une grande neutralité. La restitution est très transparente, mais ne tombe pas dans un caractère trop chirurgical grâce à sa très belle fluidité et son équilibre tonal superbement dosé. On peut certes reprocher un léger manque de corps au CXN V2 (que compense très bien le CXA81), mais aucunement un manque d'esprit.
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Nous avons aussi testé la section DAC seule du Cambridge Audio CXN V2 à partir de fichier Hi-res depuis un ordinateur relié par câble USB AudioQuest Forest. Il excelle à nouveau en termes de précision et transparence. L'image stéréophonique est d'une description très léchée, avec des dimensions fort réalistes et mettant bien en valeur les différents effets d'acoustiques de salle.
On a pu remarquer au passage que la section DAC du CXN V2 est un cran au-dessus de celle de l'ampli CXA81.
Le Cambridge Audio CXN V2 est donc un lecteur réseau et un DAC d'une conception déjà un peu haut de gamme, doté de fonctions comme d'équipements très complets, tout en restant fort agréable à utiliser et délivrant un son de haute résolution savamment équilibré.
Le Cambridge CXN V2 décortiqué par ON-mag
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Spécifications
- Type : lecteur de musique en réseau et DAC
- Deux puces de conversion Wolfson WM8740 24 bits
- Suréchantillonnage numérique : Anagram ATF2 24 bits/384 kHz
- Filtrage analogique : Bessel double différentiel
- Entrées numériques : USB Audio, S/PDIF coaxiale, optique Toslink
- Sorties analogiques : XLR et RCA
- Liaison réseau : Ethernet et Wi-Fi
- Compatibilité : UPnP, Airplay 2, Chromecast, Roon, webradios, Spotify Connect, Tidal, Qobuz, Bluetooth AptX via récepteur BT100 Bluetooth en option
- Formats de fichiers reconnus : ALAC, WAV, FLAC, AIFF, DSD64, WMA, MP3, AAC, HE AAC, AAC+, OGG Vorbis
- Consommation max./veille : 30 W/< 0,5 W
- Dimensions : 430 x 85 x 305 mm
- Poids : 3,5 kg
- Prix : 1150 €
Site web de la marque : www.cambridgeaudio.com
Notre avis
- Construction : (4/5)
- Fonction : (5/5)
- Ergonomie : (4,5/5)
- Performance : (4/5)
- Musicalité : (4/5)
- Intérêt : (4/5)
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Commentaires (12)
A croire que pour avoir le parfait DAC/lecteur réseau il faut se transformer en Dr. Funkeinstein.
Par contre pour l'hdmi je suis complètement d'accord. Aujourd'hui les convertisseur
HDMI->optique ou RCA analogique ne sont pas d'une qualité incroyable.
Entièrement d'accord avec se que vous venez de soumettre, mais comme pour les enregistrement PCM (dont beaucoup sont issu du DXD, aussi), il y a des enregistrement DSD fait en DSD256 (chez LSO, Reference Recordings, Channel Classics Records entre autre, donc qui existe en SACD), se retrouver downscaler pour la sortie sur un support physique, et autant avoir le fichier source. Pour PCM, à une certaine époque harmunia mundi offrait un code de téléchargement suite a un achat d'un CD/SACD, c'était toujours au format 24/96 (malheureusement jamais en dsf, si cela existait bien sur).
De toute façon beaucoup (moi en premier) ne ferait pas la différence entre tous ces formats. Quoi qu'il en soit: bonnes écoutes.
Une petite question : Pourquoi faire des tests "Audiophiles" avec des connexions asymétriques. Il me semble que pour ce type de matériel, les tests avec des connexions symétriques s'imposent !
Cdlt.
Non, juste se monter un PC/Mac pour faire la même chose ;)... et d'arrêter "d'écouter" le format plutôt que la musique ;)
Quoi qu'il en soit, un très bon lecteur réseau est quand même plus agréable.
Par ailleurs je rejoins les autres commentaires sur le MP3, en ajoutant qu'il me paraît aberrant que la plupart des radios classiques diffusent en MP3. Rédhibitoire à mon sens si l'on a l'habitude des salles de concert et un bon matériel audio.
Enfin, les fichiers haute définition révèlent cruellement les qualités et défauts de la prise de son, qui est rarement évoquée dans les critiques d'enregistrements...
L'encodage mp3 d'aujourd'hui n'a rien à voir avec celui des début. Mais, c'est vrai, et c'est important, qu'il n'y a aucune garantie sur cette qualité à la source.
Et, pour info, j'ai le bon matos pour entendre tout ça.
Je ne connait pas la politique des prix pratiqué par Qobuz et sans doute d'autre, mais selon les site on peut trouver le MP3 au même prix que celui au format "CD", et plus si affinité.
Autre polémique (je sais ça fait beaucoup pour un si cour commentaire) plus ancienne celle là, mais aux début de HDtrack, certaine version Hi-Res, n'était que de conversion de la version CD. De la part de David et Norman Chesky qui étaient quand même les boss de Chesky Records, on peut méditer. Et certains CD sortant dans le commerce sont fait à partir d'un fichier MP3, il y a des filous partout.
Pour découvrir une "œuvre" sans doute que avec la version MP3 c'est sans doute suffisant, mais si elle plait et si il y a eu achat, il faut passer à la caisse une deuxième fois.