Blu-ray/DVD Cinéma Monster Club : Dracula, sa fille, son fils et sa demeure : trois films de série B…
Note artistique globale : 
(3,5/5)
Note technique globale : 
(4/5)
Synopsis
Dans les années 30 et 40 le studio Universal produit de nombreuses suites aux grands succès des Universal Monsters, une série de films d’horreur réalisés par le studio alors dirigé par Carl Laemmle Jr. et dont le premier film Dracula, réalisé en 1931, était consacré au personnage du roman de Bram Stoker avec Bela Lugosi dans le rôle-titre. Trois films de série B, sortis entre 1936 et 1945, La Fille de Dracula, Le Fils de Dracula et La Maison de Dracula vont tenter de renouveler le mythe…
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- Titre français : La Fille de Dracula - Le Fils de Dracula - La Maison de Dracula
- Titre original : Dracula’s Daughter - The Son of Dracula - House of Dracula
- Support : (1) blu-ray (2, 3) DVD
- Genre : horreur
- Année : 1936, 1943, 1945
- Réalisateurs : Lambert Hillyer, Robert Siodmak, Erle C. Kenton
- Casting : (1) Otto Kruger, Gloria Holden, Edward Van Sloan, Marguerite Churchill (2) Lon Chaney Jr., Robert Paige, Louise Allbritton, Dorge Irving, Evelyn Ankers (3) John Carradine, Lon Chaney Jr., Lionel Atwill, Martha O’Driscoll, Onslow Stevens, Glenn Strange
- Durée : 1 h 28 mn, 14 - 1 h 16 mn 55 - 1 h 06 mn 59
- Format vidéo : Blu-ray 16/9 - DVD 4/3 (1,37/1)
- Format ciné : 1,33/1 noir et blanc
- Sous-titrage : français
- Pistes sonores :
- Blu-ray : (1) DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais, français
- DVD : (2, 3) Dolby Digital monophonique anglais, français
- Bonus : Le Mythe de Dracula par Jean-Pierre Dionnet (9 mn 32) - présentation du film par Jean-Pierre Dionnet (9 mn 17, 10 mn 42, 8 mn 35) - bande annonce originale (1 mn 38, 1 mn 57, 1 mn 46) - galerie de photographies - livret collector de 12 pages Les lois du sang par Damien Aubel (Transfuge)
- Éditeur : Elephant Films
La Fille de Dracula Alors que le professeur Van Helsing est accusé de meurtre pour avoir détruit Dracula, le corps de ce dernier est volé par une mystérieuse femme. Il s'agit de la comtesse Marya Zaleska, qui n'est autre que la fille de Dracula. Elle brûle rituellement le corps de Dracula, espérant interrompre la malédiction de son père, mais elle ne parvient pas à assouvir sa soif de sang…
Le Fils de Dracula Un mystérieux personnage, le Comte Alucard de Hongrie, se rend dans une petite ville des États-Unis, sur l'invitation de Katherine Cadwell. Jeune héritière d'une riche famille de Louisiane, cette dernière est obsédée par les sciences occultes et souhaite recevoir le don d'immortalité du Comte - au grand désespoir de son fiancé…
La Maison de Dracula Dracula rend visite au Dr Edelman, lui demandant de le guérir de son état de vampire. Peu après, Larry Talbot, un loup-garou, demande également au docteur de l'aider à trouver une cure pour sa lycanthropie. Lorsque la première tentative du docteur échoue, le loup-garou tente de se suicider en plongeant d'une falaise, mais il découvre la créature de Frankenstein en stase dans une cave souterraine. Le docteur décide alors d'essayer de faire revivre le monstre…
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Commentaire artistique
La Fille de Dracula Note artistique : (4/5)
À la suite du succès du Dracula réalisé en 1931 par Tod Browning avec Bela Lugosi dans le rôle- titre, le studio Universal exploita le mythe dans une kyrielle de remakes plus ou moins inventifs. La Fille de Dracula, qui se présente comme la suite immédiate, se démarque très vite de l’original après la courte séquence initiale ; le scénario de Garett Fort est inspiré très vaguement d’une courte nouvelle de Bram Stocker, en fait un chapitre du roman jugé inutile par son auteur. Le rôle de la comtesse Zaleska est dévolu à Gloria Holden, une actrice anglaise au visage mémorable, qui sera affligée de jouer son premier rôle au cinéma dans un film d’horreur ! Pourtant à la vision du film sa prestation excellente mérite l’admiration. En revanche Bela Lugosi n’apparaitra, au début du film, que sous le forme d’un masque en cire à son effigie et aucun des acteurs du film de 1931 ne sera engagé excepté Edward Van Sloan (Von Helsing). C’est à Jack Pierce que l’on doit le maquillage saisissant de la comtesse, et, bien que cette séquelle marque la fin du cycle des films d’horreur produit par Carl Laemmle, ce film, digne d’intérêt, a bénéficié d’artistes talentueux qui ont su développer les ambiances ténébreuses attendues : décors, éclairages, costumes, musique vont concourir à la réussite de l’ensemble. On a aussi noté la grande liberté avec la censure à une époque où le code Hays n’est pas encore en vigueur, et plusieurs scènes sont manifestement à connotation lesbienne. Comparé au premier film, La Fille de Dracula semble le surpasser par la qualité de l’interprétation, par la grande maitrise d’écriture et son habile réalisation. Cette suite, visuellement fascinante, a su sublimer l’érotisme inhérent au genre : on se souviendra de la silhouette solennelle et troublante de la comtesse ainsi que de la séquence osée du modèle avec la séduisante Nan Grey. Un film à découvrir sans attendre.
Le Fils de Dracula Note artistique : (3,5/5)
Robert Siodmak, qui avait fui le nazisme dans les années 30 et s’était exilé à Paris, débarque à Hollywood en 1941 où il décroche un contrat avec Universal. Le studio, qui cherche à profiter du succès de son acteur vedette, Lon Chaney Jr., lui confie la réalisation du film Le Fils de Dracula. L’histoire, écrite par son frère Curt, modernise le mythe en important le comte Dracula à la Nouvelle-Orléans et en lui permettant de voler sous la forme d’une chauve-souris. Inutile d’attendre dans cette version de beaux décors de châteaux gothiques, torturés et ténébreux, l’histoire est confinée au cadre plus étriqué d’une belle plantation de Louisiane ! Bien sûr, malgré ce dépaysement garanti, les codes du genre sont relativement respectés, amplifiés singulièrement par une multiplication des effets spéciaux plutôt discrets dans les films antérieurs. Il faut saluer la réalisation assez habile dans l’exercice périlleux de la « suite », ici portée sur la destruction des valeurs locales du mariage et de la famille. La distribution ne brille par son interprétation y compris Lon Chaney Jr. qui remplace difficilement le jeu halluciné de Bela Lugosi et ne possède pas vraiment la prestance attendue du comte vampire. De cette série B de facture honnête on appréciera surtout son esthétique : Siodmak y applique les recettes expressionnistes qu’il avait apprises au début de sa carrière et l’on se souviendra longtemps du cercueil émergeant de l’eau dans la brume du marécage…
La Maison de Dracula Note artistique : (3/5)
Lorsqu’Erle C. Kenton réalise cette énième série B consacrée aux monstres de chez Universal le filon horrifique semble épuisé, supplanté par d’autres genres. Néanmoins le studio décide de produire ce film choral, sur le modèle inversé de La Maison de Frankenstein (1944) du même cinéaste, qui va réunir ses trois célèbres créatures : Dracula, Frankenstein et le loup-garou, alias Larry Talbot ! C’est John Carradine qui prête sa silhouette longiligne au comte Dracula mais ce personnage est loin d’être mis en valeur dans ce film, pas plus que le monstre de Frankenstein. Le scénario mollasson, fondé sur une pseudo argumentation scientifique, se contente d’aligner les histoires presque indépendantes de chacun des monstres, qui ne se rencontrent pas, tout en réservant l’essentiel de l’intrigue à Larry Talbot, joué, pour la dernière fois, par Lon Chaney Jr. Cette galerie de personnages tient plus du catalogue que d’une histoire bien construite et s’avère bien inférieure aux opus précédents. Malgré le maquillage de Jack Pierce et une photographie soignée aux éclairages suggestifs, les péripéties incohérentes des trois créatures, qui consultent le docteur Edelman sans qu’on sache pourquoi ce médecin en particulier, peinent à captiver en dépit de la brièveté du film, qui dépasse à peine une heure, et de sa fin surprenante et définitive. Si les fans de Dracula en seront pour leur frais, la présence à l’écran du vampire étant particulièrement limitée, ce film possède un double intérêt : il s’agit de la dernière production Universal mettant en scène ses monstres, repris ensuite par la Hammer Film dans les années 50, et c’est l’unique film où le savant fou est secondé par une assistante bossue, un rôle où excella Janes Adams !
Commentaire bonus
Même remarque que pour la série des Frankenstein : un bon point pour les présentations enlevées de Jean-Pierre Dionnet et pour le petit livret d’accompagnement mais toujours pas de bonus conséquent sur le mythe de Dracula, sur les acteurs qui l’interprètent, sur les maquillages de Jack Pierce ou sur la saga des Universal Monsters…
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Commentaire technique
Ces films restaurés sont au format 1,33/1 « élargi » en 1,37/1 après le générique d’ouverture.
La Fille de Dracula (DVD) : assez bien définie, bon contraste, noirs denses, quelques tâches blanchâtres ; mixage anglais, clair et dynamique, quelques bruits de fond
Le Fils de Dracula (DVD) : définition correcte, variable, bon contraste, noirs profonds ; mixage anglais clair mais affecté par un grésillement fluctuant
La Maison de Dracula (BRD) : belle définition, excellent contraste, bon étalonnage, échelle de gris nuancée, noirs denses, pas de défaut majeur ; mixage anglais clair et dynamique sans souffle appuyé
- Colorimétrie : beaux noirs et blancs, échelle de gris homogène, noirs denses
- Étalonnage : impeccable
- Contraste : excellent
- Compression : pas de défaut
- Définition : assez bonne (2,3) à bonne (1)
- Mixages : clair n’excluant des bruits de fond
Liens Web
IMDb:
La Fille de Dracula : http://www.imdb.com/title/tt0027545/
Le Fils de Dracula : http://www.imdb.com/title/tt0036376/
La Maison de Dracula : http://www.imdb.com/title/tt0037793/
Notre avis BRD
Image : (4 /5)
Mixages sonores : (3/5)
Bonus : (2/5)
Packaging : 
(2,5/5)
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Notre avis DVD
Image : (3,5 /5)
Mixages sonores : (3/5)
Bonus : (2/5)
Packaging : (2,5/5)