Coffret blu-ray avec trois films de Richard Fleischer
Note artistique globale : 
(4/5)
Note technique globale : 
(4/5)
Synopsis
Dans les années 70, lorsqu’il réalise les trois films de ce coffret, la filmographie de Richard Fleischer est déjà exemplaire : Vingt Mille lieues sous les mers (1954), Les Vikings (1958), Barabbas (1962), Le Voyage fantastique (1966) et L’Étrangleur de Boston (1968). Réalisateur hors pair, reconnu pour son talent, il allait ensuite diriger d’autres films mémorables tels que Soleil vert (1973) et Mr. Majestyk (1974)…
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Terreur aveugle : suite à une chute de cheval qui a mal tourné, la jeune Sarah perd l'usage de la vue. À sa sortie de l'hôpital, elle retourne habiter chez son oncle et sa tante dans un joli cottage de la campagne anglaise. Un jour que Sarah passe l'après-midi chez son ami Steve, un drame a lieu dans la demeure familiale…
L'Étrangleur de Rillington Place : Timothy et Beryl Evans viennent d'emménager avec leur petite fille au 10 Rillington Place, à Londres. Ils sympathisent rapidement avec leurs voisins du rez-de-chaussée, les Christie. Mais derrière ses airs courtois et respectables, John Christie est en réalité un meurtrier qui assassine froidement des femmes en se faisant passer pour un ancien médecin…
Les Flics ne dorment pas la nuit : de nouvelles recrues font leur entrée dans un commissariat de Los Angeles, parmi lesquelles Roy Fehler, étudiant en droit entré dans la police pour subvenir aux besoins de sa famille. Il fait équipe avec Andy Kilvinski, vieux briscard engagé dans la police depuis 23 ans, qui lui apprend toutes les ficelles du métier. Roy devient vite accro à la rue et à ses dangers, et délaisse peu à peu ses études et sa famille…
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• Titre français : Terreur aveugle - L'Étrangleur de Rillington Place - Les Flics ne dorment pas la nuit
• Titre original : See No Evil - 10 Rillington Place - The New Centurions
• Support : blu-ray
• Genre : thriller, policier, drame
• Année : 1971, 1971, 1972
• Réalisation : Richard Fleischer
• Casting : (1) Mia Farrow, Paul Nicholas, Norman Eshley (2) Richard Attenborough, Judy Geeson, John Hurt (3) George C. Scott, Stacy Keach, Jane Alexander, Scott Wilson, Rosalind Cash
• Durée : 1 h 29 mn 09 - 1 h 50 mn 57 - 1 h 43 mn 11
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1 (1) 1,66/1 (2) 2,35/1 (3)
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 1.0 monophonique anglais, français
• Bonus : (1) préface de Nicolas Saada (7 mn 20) - Fulgurances physiques entretien inédit avec Fabrice du Welz (2016, 15 mn 17) - galerie de photos (5 mn 10) - bande annonce (1 mn 14) (2) préface de Nicolas Saada (7 mn 32) - Richard Fleischer, un auteur discret entretien inédit avec Christophe Gans (23 mn 41) - Dans la peau de Beryl Judy Geeson à propos de L'Étrangleur de Rillington Place (22 mn 08) - bande annonce (3 mn 20) (3) préface de Nicolas Saada (7 mn 30) - Chronique humaniste entretien inédit avec Nicolas Boukhrief (24 mn 51) - Cop Stories : les dessous des Flics ne dorment pas la nuit entretien avec Joseph Wambaugh (auteur du roman « Les nouveaux centurions ») et témoignages exclusifs de Stacy Keach, Richard Kalk (conseiller technique) et Ronald Vidor (assistant opérateur) (44 mn 06) - Les Flics ne dorment pas la nuit en super 8 : transfert du film au format Super 8 condensé en 17 minutes d'extraits à partir d'une bobine d'époque issue des studios Columbia Pictures (17 mn 09) - bande annonce (2 mn 12)
• Éditeur : Carlotta Films
Commentaire artistique
Terreur aveugle Note artistique : (4/5)
La polyvalence de Richard Fleischer n’est plus à démontrer : dans ce thriller d’inspiration lointainement hitchcockienne sur une histoire de Brian Clemens filmée en Angleterre, le réalisateur déploie une rare maestria pour un sujet… bien superficiel. Véritable série B, qui rappelle, en moins théâtral, Seule dans la nuit (1967), une belle réussite avec Audrey Hepburn, le film n’a aucun message à aligner, ne poursuivant qu’un seul but (parfaitement atteint), distraire son public en le plongeant dans un suspense haletant. C’est donc aux basques de l’héroïne aveugle, Mia Farrow impeccable, que nous allons être soumis au harcèlement d’un tueur en série : tout le gimmick (Mac Guffin comme dirait Hitchcock) de l’entreprise réside dans cette cécité qui rajoute une belle couche d’angoisse à une intrigue digne d’un film culte. Le récit se fiche franchement de nous éclaircir sur la motivation du psychopathe et sa personnalité : seule la menace latente qu’il représente est nécessaire à l’intrigue. La vacuité du scénario est pourtant transcendé par le réalisateur : sa mise en scène, son art du cadrage, sa volonté d’éviter les stéréotypes (pas de caméra subjective, jamais de pénombre) et le choix d’une actrice parfaite dans un rôle traumatisant hissent le film au cran supérieur. Difficile de ne pas partager l’angoisse de l’héroïne à laquelle l’identification est inévitable et de s’inquiéter avec elle durant la quasi-totalité du film ! Considéré comme un film secondaire, à la limite du simple exercice de style, Terreur aveugle mérite la vision pour deux bonnes raisons : la prestation époustouflante de Mia Farrow et la démonstration qu’un cinéaste de talent peut sauver un film de l’insignifiance.
L'Étrangleur de Rillington Place Note artistique : 
(4,5/5)
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Lorsqu’il réalise ce film, Richard Fleischer s’est déjà illustré dans la reconstitution de deux faits divers, La Fille sur la balançoire (1955) et L’Étrangleur de Boston (1968) interprété par Tony Curtis. Avec L'Étrangleur de Rillington Place, il s’intéresse au tueur en série John Christie qui, dans les années 40/50, réussira à faire condamner à mort à sa place Timothy Evans en 1950 avant d’être lui-même exécuté en 1953. Sur cette erreur judiciaire majeure, qui allait contribuer à l’interdiction de la peine capitale en Grande-Bretagne, et sur la personnalité de John Christie, le film suit fidèlement l’enquête exhaustive du journaliste Ludovic Kennedy 10, Rillington Place qui aboutit à une grâce pour Evans (mais la demande d’annuler la condamnation sera rejetée en 2004). Si les conclusions de Kennedy adoptées par Fleischer ne sont pas toutes admises, le cinéaste a cherché une authenticité absolue en tournant dans Rillington Place (aujourd’hui disparue) au numéro 7 (pas au numéro 10) pour les extérieurs, en éclairant son plateau au gaz comme dans les années 40, en refusant d’enjoliver les habits et accessoires d’époque et en s’adjoignant les conseils du bourreau qui exécuta Evans et Christie. Aussi saisissant que Tony Curtis en 1968, Richard Attenborough, au prix d’un long maquillage, incarne exactement le psychopathe John Christie ; il est entouré de John Hurt, hallucinant Thimothy Evans et de Judy Geeson parfaite en Beryl Evans (cf., bonus). Le film est d’une efficacité redoutable, allant à l’essentiel avec une économie dramatique étonnante, une mise en scène sans ostentation (meurtres, tribunal). Magistral.
Les Flics ne dorment pas la nuit Note artistique : (3,5/5)
Rythmée par la musique de Quincy Jones, cette chronique de la vie des policiers de Los Angeles, L.A.P.D., est adaptée d’un ouvrage de Joseph Wambaugh par Stirling Siliphant et mise en scène avec sa poigne habituelle par Richard Fleischer. De l’aveu du romancier, très bien illustré par le film, il est question du rapport particulier entre les policiers et leurs activités de rue ; refusant de glorifier l’action de la police urbaine de L.A., l’auteur a cherché à décortiquer l’impact psychologique vital dû à l'exercice de ce métier capable de procurer une belle dose d’adrénaline au point de rendre certains officiers accroc (comme une drogue) à cette vie dangereuse mais qui peut avoir des conséquences existentielles dévastatrices. Tout en dressant un tableau peu flatteur de la société urbaine et sans négliger l’action pure discrète et toujours utilisée au service de son étude, le film nous entraîne dans le quotidien angoissant des patrouilles nocturnes. Et si le scénario centre son intrigue sur le duo assez classique du vétéran et du novice, on comprend très vite que le sujet traité n’est pas classique. George C. Scott, en vétéran, et Stacy Keach, en jeunot, interprète des hommes confrontés en permanence avec les pires turpitudes et qui auront bien du mal à échapper à la pression morale de leurs missions. Richard Fleischer n’a rien édulcoré dans ce tableau plus documentaire que fictionnel dont le pessimiste et la noirceur ont rarement été aussi clairement et justement filmés. Selon son habitude le cinéaste a conjugué rigueur et authenticité en tournanat ses scènes urbaines en situations réelles, un choix qui avait surpris le public à sa sortie et qu’il faut saluer : son film n'en n'est que plus fascinant.
Commentaire bonus
Chaque film est accompagné de suppléments inédits. On retiendra spécialement pour L'Étrangleur de Rillington Place un excellent sujet avec Judy Geeson qui révèle quelques faits du tournage et pour Les Flics ne dorment pas la nuit, une curiosité, un digest en version Super 8 d’époque !
Commentaire technique
Terreur aveugle : copie HD très précise, granulation discrète, excellent contraste, colorimétrie chaude, très belle palette colorée aux tons soutenus, défauts gommés ; mixage monophonique anglais dynamique, clair, sans distorsion
L'Étrangleur de Rillington Place : copie HD bien définie, légère granulation, excellent contraste, étalonnage sans heurt, colorimétrie chaude, tons saturés ; mixage monophonique anglais bien équilibré et sans défaut
Les Flics ne dorment pas la nuit : copie HD précise, grain, bon contraste, colorimétrie chaude, tons saturés ; mixage monophonique anglais dynamique et sans distorsion
• Colorimétrie : chaude, tons saturés, teintes nuancées
• Étalonnage : excellent
• Contraste : bon
• Compression : pas de défaut constaté
• Définition : très bonne
• Mixages : mixages anglais monophoniques dynamiques et sans défaut
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Liens Web
IMDb:
Terreur aveugle : http://www.imdb.com/title/tt0067727/
L'Étrangleur de Rillington Place : http://www.imdb.com/title/tt0066730/
Les Flics ne dorment pas la nuit : http://www.imdb.com/title/tt0068997/
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(3,5/5)
Bonus : (3,5/5)
Packaging : (3,5/5)