Skip to main content
PUBLICITÉ

Actualités Blu-ray/DVD « La trilogie Ninja » : l’art et la manière de détourner le ninjutsu…

Blu ray Trilogie ninja

Note artistique globale : etoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile griseetoile grise(2,5/5)

Synopsis

Dans les années 80, les deux patrons de la Cannon Group, Menahem Golan et Yoran Globus produisent trois films de ninjas, L’implacable ninja, Ultime violence et Ninja III. Typiques de l’esprit du studio, ces films, devenus cultes, ont contribué en Occident à relancer le genre des films d’arts martiaux jusque-là emblématiquement représentés par ceux avec Bruce Lee.

LA SUITE APRÈS LA PUB

L'implacable Ninja : vétéran des Forces Spéciales de l'armée américaine, Cole rend visite à son vieil ami Franck Landers qui, installé aux Philippines, refuse catégoriquement de vendre ses terres à un homme d'affaires. Loin de renoncer, celui-ci emploie dès lors l'intimidation pour obtenir ce qu'il veut, puis la violence. Rompu aux techniques de combat des ninjas, Cole intervient, bientôt confronté à Hasegawa, un mercenaire dont il ne connaît que trop bien l'efficacité dans l'art du meurtre…

Ultime violence : sa famille massacrée par les tueurs d'un clan ninja, Osaki fuit le Japon, accompagné de son jeune fils. Installé aux Etats-Unis, in croit pouvoir démarrer une nouvelle vie. Rapidement, Osaki se rend à l'évidence qu'il est manipulé, utilisé à son insu dans un vaste trafic de cocaïne. Trahi, menacé des pires représailles, il ressort d'une cache secrète l'équipement complet du ninja qu'il a été et qu'il n'a jamais cessé d'être, prêt à se battre contre ses anciens frères d'armes…

Ninja III : abattu par la police à l'issu d'une traque infernale, un ninja survit à sa propre mort en se réincarnant dans le corps de Christie, une jeune femme qu'il transforme en tueur invulnérable. Objet d'une vengeance absolue, Christie remplit la mission que lui assigne le diabolique guerrier, jonchant son parcours de cadavres. Désormais, seul un autre ninja pourrait la délivrer du démon qui la hante…

LA SUITE APRÈS LA PUB

• Titre français : L’implacable ninja - Ultime violence - Ninja III
• Titre original : Enter the Ninja - Revenge of the Ninja - Ninja III, The Domination
• Support testé : blu-ray
• Genre : action
• Année : 1981, 1983, 1984
• Réalisation : Menahem Golan (1), Sam Firstenberg (2, 3)
• Casting : Shô Kosugi (1) Franco Nero, Susan George, Christopher George (2) Keith Vitali, Virgil Frye, Arthur Roberts, Mario Gallo, Ashley Ferrare (3) Lucinda Dickey, James Hong
• Durée : 1 h 39 mn 50 - 1 h 29 mn 58 - 1 h 33 mn 12
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1, 85/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 anglais, français
• Bonus : présentation des trois films (0 mn 55) - L'Implacable Ninja, les origines de la vague 80 (9 mn 44) - Ultime violence, Sam Firstenberg, la signature Cannon (8 mn 56) - Ninja III, The Domination, l'hérésie et la fin d’un genre (7 mn 17) - courts métrages : Ninja Eliminator (3 mn 49), Ninja Eliminator II : La quête du cristal magique (5 mn 37), Ninja Eliminator III : Le gardien du médaillon (4 mn 17) - Ninja Eliminator IV : the French Connection (8 mn 14) - Les Ninjas de Cannon Group, un livret de 34 pages par Marc Toullec
• Éditeur : ESC Editions

Commentaire artistique

L’implacable ninja Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)

C’est le premier film de la trilogie qui est à l’origine de la mode des années 80 sur les films de ninja avec déjà Shô Kosugi qui jouera dans les trois opus et changera de statut puisque ce film est le seul où, d’abord recruté comme cascadeur, il incarne un « bad guy ». L’histoire imaginée par Mike Stone, ex-karatéka reconverti en scénariste, séduit Menahem Golan et Yoram Globus, patrons de la Cannon Group, et champions des séries Z qui prennent le pari de se lancer dans un genre nouveau. Bien exploité par le cinéma au Japon où il est né, le film de ninja se fonde sur l’existence historique des shinobi médiévaux, ces mercenaires adeptes du Ninjutsu s’appuyant sur de nombreux arts martiaux. La version qu’en donneront les studios Cannon sera évidemment bien éloignée de ces racines ne conservant que l’agilité, la ruse et la panoplie des ninjas. L’implacable ninja, titre hommage à un célèbre film de Bruce Lee, ne déçoit pas si l’on aime les nanars. Le film partage, avec le reste de la production Cannon, un penchant prononcé pour le mauvais goût, des répliques épouvantables (donc cultes), des acteurs inattendus. Ainsi Franco Nero, présent aux Philippines où le film est tourné, qui remplace Mike Stone au pied levé (ce dernier assurant néanmoins les combats) et se révèle impayable en ninja moustachu totalement improbable ! Si le casting n’est pas exceptionnel, on retiendra la présence, hélas sous-employée, de Susan George au parcours chaotique qui avait brillé dans Les Chien de paille et dans Larry le dingue, Mary la garce. Bien que L'implacable ninja soit un film d’action assez banal, privilégiant l’affrontement mafieux sur les combats de ninja, son réel succès commercial encouragera la Cannon Group à produire deux « suites » encore plus délirantes.

Ultime violence Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile griseetoile grise(2,5/5)

LA SUITE APRÈS LA PUB

Le succès L’implacable ninja ne pouvait qu’inciter les producteurs du studio Cannon à mettre en chantier une suite, en réalité un film du même genre. Ce sera Ultime violence où seul Shô Kosugi subsiste du casting du premier film et accède ici au statut de comédien. Menahem Golan ne signe pas la réalisation qu’il confie à un assistant inexpérimenté mais laborieux, Sam Firstenberg. Sur un scénario quasi inexistant, dont le sens nous échappe malgré une scène d’ouverture qui sera refaite avec un incroyable massacre familial, le film n’est pas avare en scènes d’action. Le tournage aura lieu à Salt Lake City pour des raisons pratiques avec obligation d’engager un casting local dont Ashley Ferrare, une jolie mannequin à la plastique avantageuse. Si l’histoire ne tient qu’à un fil, la réalisation déploie des trésors d’imagination à filmer des combats de ninjas complètement surréalistes (scène culte du combat final sur les toits). Plusieurs scènes mémorables de combats martiaux vont opposer le très jeune Kane Kosugi, le fils de Shô Kosugi, alors âgé de 9 ans, à plusieurs adultes ! Inutile de chercher le moindre enjeu dans ce film de pur divertissement sans vraie mise en scène ni interprétation convaincue. Dès cet opus l’amateurisme de l’écriture et de la réalisation sont flagrants. A ne voir impérativement qu’au second degré…

Ninja III Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile griseetoile griseetoile grise(2/5)

Ce dernier opus, fausse « seconde suite » du premier film, prouve que le filon « ninja » est en voie d’épuisement. En mal d’imagination et usée jusqu'à la corde, la franchise en déconfiture ne dispose plus d’aucune substance : Ninja III va carrément détourner le fondement du genre et transformer le ninja en prétexte. En effet, afin de satisfaire le producteur qui cherche à innover une trilogie en perte d’inspiration, c’est une fille qui va endosser la tenue de mercenaire, octroyant au ninja les formes avantageuses d’une danseuse d’aérobic ! Ce choix « artistique » va engendrer, outre les virevoltants combats, de véritables acrobaties scénaristiques assez savoureuses avec le recul indispensable ! Ninja III se révèle un incroyable amalgame de genres entremêlant le film de ninja, le film d’horreur et une vague ambiance de comédie musicale. L’air du temps et le choix de la danseuse Lucinda Dickey expliquent cette dérive scénaristique qui offre à un vilain esprit, en mal de vengeance, le corps d’une prof de danse, on croit rêver ! La vacuité d’une intrigue irrationnelle et le surréalisme des scènes d’action (on vous recommande la scène d’ouverture avec son ninja criblé de balles toujours en pleine forme...) nécessiteront une bonne dose d’indulgence de la part du spectateur. C’est indiscutablement un film à regarder avec l'obligation d’une distanciation au second degré (non revendiqué dans ce film qui se prend au sérieux) et si l’on veut bien admettre qu’il conclue, sans apothéose, une trilogie culte ! Pour amateurs seulement…

Commentaire technique

Les trois copies HD sont très bien définies avec un bon piqué (excellent sur Ninja III) malgré une légère granulation, colorimétries et étalonnages chatoyants, teintes chaudes, tons saturés, pas de défaut notable exceptées quelques marques ; mixages anglais 2.0 clairs et énergiques, dialogues dynamiques, bien équilibrés, pas de distorsions ou de résonnances

LA SUITE APRÈS LA PUB

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)

IMDb :
L’implacable ninja : http://www.imdb.com/title/tt0082332/
Ultime violence : http://www.imdb.com/title/tt0086192/
Ninja III : http://www.imdb.com/title/tt0087805/

Blu-ray et DVD disponibles sur Amazon

 



Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


PUBLICITÉ