Actualités Blu-ray/DVD « Passengers 3D » : uniquement pour son Starship Avalon

Note artistique : (3,5/5)

Synopsis

Alors que 5000 passagers endormis pour longtemps voyagent dans l'espace vers une nouvelle planète, deux d'entre eux sont accidentellement tirés de leur sommeil artificiel 90 ans trop tôt. Jim et Aurora doivent désormais accepter l'idée de passer le reste de leur existence à bord du vaisseau spatial. Alors qu'ils éprouvent peu à peu une indéniable attirance, ils découvrent que le vaisseau court un grave danger. La vie des milliers de passagers endormis est entre leurs mains…

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• Titre original : Passengers
• Support testé : blu-ray 3D
• Genre : science-fiction, drame
• Année : 2016
• Réalisation : Morten Tyldum
• Casting : Jennifer Lawrence, Chris Pratt, Michael Sheen, Laurence Fishburne, Andy Garcia, Vince Foster, Kara Flowers, Conor Brophy, Julee Cerda
• Durée : 1 h 56 mn 10
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,40/1
• Sous-titrage : français, anglais, allemand, arabe, néerlandais, turc
• Pistes sonores : DTS HD-MA 5.1 anglais, français, allemand - DD 5.1 Turc
• Bonus sur blu-ray 2D : huit scènes coupées (9 mn 49) - casting de Passengers (10 mn 39) - les effets spéciaux de Passengers (7 mn 26) - sur le plateau avec Chris Pratt (4 mn 19) - créer Avalon (9 mn 35) - bêtisier (4 mn 23) - extraits avec le livre (4 mn 40) - Blu-ray 2D du film (VOST Auro 5.1 - DTS-HD MA 5.1 français, allemand) - copie digitale du film au format UV
• Éditeur : Sony Pictures Home Entertainment

Commentaire artistique

Très librement inspiré par la nouvelle de Philip K. Dick « Le voyage gelé » (The Frozen Journey, 1980) paru dans Playboy, Passengers nous propose une variation du thème Adam et Ève. Sur l’argument, très classique en littérature, du voyage spatial embarquant une parcelle des humains vers une planète inconnue afin de la coloniser, le scénariste John Spaihts brode sur le canevas hérité du romancier de SF et imagine un hiberné réveillé trop tôt cherchant désespéramment l’âme sœur. Cette intrigue, fort simplissime, nécessitait une grande ingéniosité dramaturgique pour retenir l’attention du spectateur car une bonne partie du film est concentrée sur Jim un voyageur solitaire égaré dans l’Avalon, ce navire spatial gigantesque aux lignes futuristes. Quelques séquences de découvertes des merveilleux décors (tournage intégral en studio où l’Avalon a été totalement construit) et les péripéties de l’exploration par ce nouveau Robinson ne pouvaient maintenir l’intérêt du récit bien longtemps (quoique Silent Running en 1982 prouve le contraire). D’emblée, les auteurs ont choisi d’ajouter un second personnage, le robot barman, conscient de devoir maintenir le suspense jusqu’au réveil d’Aurora. Hommage non déguisé à Shining, le décor rétro du bar jouera un rôle essentiel dans l’histoire en imprimant, comme son modèle, son ambiance singulière au déroulement de l'histoire. Avec le réveil d’Aurora, la tonalité du récit bascule et prend enfin un tour moins désincarné puisque l’intention manifeste du héros solitaire de se trouver, coûte que coûte, une compagne renforce indiscutablement le potentiel dramatique de ce voyage intersidéral ! La seconde partie du film est donc consacrée aux problèmes de couple, ponctuée d’astuces scénaristiques propres à ménager le suspense (en gros des pépins techniques…) de cette romance dans l’espace. Incarnés par le duo d’acteurs en vogue, les sexy Chris Pratt et Jennifer Lawrence, très professionnels dans leur interprétation mais dépourvus de charisme, les deux humains du récit, un temps rejoint par Laurence Fisburne, tendent à s’effacer derrière la qualité des effets spéciaux remarquables, servis par une conversion en relief très satisfaisante. L’exploration du vaisseau Avalon et les sorties dans l’espace sont nettement plus palpitantes que les querelles amoureuses des personnages. Dommage que l’emballage prime sur le contenu ! Avec un scénario pas assez cohérent (exemple : Avalon n’a qu’une cabine « autodoc » pour 5000 passagers…) et une fin expédiée qui frustrera plus d’un spectateur, Passengers n’exploite pas suffisamment toute la potentialité dramatique de son intrigue, se contentant de filmer magnifiquement la splendeur de ses décors. Un beau livre d’image dépourvu d’émotion.

Commentaire technique

Copie HD très précise, superbe contraste, excellent étalonnage, colorimétrie chaleureuse, couleurs chaudes, tons nuancés ; le relief issu d’une conversion en 3D est assez réaliste avec des volumes spectaculaires (vaisseau, intérieur du vaisseau, espace) et une assez belle profondeur de champ, en revanche peu de jaillissements (écrans virtuels) ; mixage anglais DTS-HD MA 5.1 (hélas pas de 7.1, quant au mixage Dolby Atmos, il faudra acquérir le blu-ray UHD), très dynamique, avec une spatialisation spectaculaire (bruitages « technologiques » dans le vaisseau spatial, musique, ambiances diverses), belle répartition sur les surrounds, LFE largement sollicités