La Dame en blanc : une adaptation estimable de la BBC (en DVD)

Note artistique : (3,5/5)

Synopsis

En 1849, à Londres, au cœur d'un été torride, le professeur Walter Hartright s'apprête à quitter la ville pour enseigner l'aquarelle à deux jeunes filles de l'aristocratie du Cumberland, Laura et Marian Fairlie. Il laisse derrière lui la vie trépidante de la ville et ses étranges incidents, comme cette rencontre en pleine nuit avec une jeune femme terrorisée, tout de blanc vêtue, semblant fuir un invisible danger…

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• Titre original : The Woman in White
• Support testé : DVD
• Genre : drame, thriller, téléfilm
• Année : 1997
• Réalisation : Tim Fywell
• Casting : Justine Waddell, Tara Fitzgerald, Andrew Lincoln, Ian Richardson, Susan Vidler, John Standing, Adie Allen, James Wilby, Ann Bell
• Durée : 1 h 03 mn 36 + 1 h 02 mn 43
• Format vidéo : 4/3
• Format ciné : 1,37/1
• Sous-titrage : français
• Piste sonore : Dolby Digital 2.0 anglais
• Bonus : espace découverte avec 4 titres BBC
• Éditeur : Koba Films

Commentaire artistique

Si son roman « La pierre de lune » est son livre le plus réputé, toute l’œuvre victorienne romanesque de Wilkie Collins conduisit à l’invention du roman psychologique et gothique à suspens : il fut un des grands maîtres du thriller en roman-feuilleton publié dans des magazines et doit le début de sa notoriété à « La femme en blanc » (1859) qui paraîtra en France dans le journal Le Temps en 1861. Encore aujourd’hui ce roman est considéré comme une des références littéraires du thriller policier. Le cinéma s’est bien entendu emparé de l’intrigue au potentiel dramatique extraordinaire : un long métrage (1948), une série télévisée française (1970), un jeu et une comédie musicale (2004) ont adapté l’histoire. C’est en 1997 que la BBC produit sa version télévisée dont la réalisation est assurée par Tim Fywell avec Tara Fitzgerald tout juste auréolée de son rôle dans Les Virtuoses (1996) et déjà interprète d’une série de la BBC La Dame de Wildfell Hall (1996). Bien que le scénario de David Pirie transforme la structure épistolaire du roman en une narration linéaire, ce qui affaiblit considérablement la part de mystère et d’énigme qui maintient le lecteur en haleine, l’adaptation de La Dame en blanc se révèle une version passionnante qui tend à décortiquer les rouages psychologiques de la manipulation, privilégiant l’atmosphère gothique de terreur à l’ancienne (décors, éclairages) sur les scènes sanglantes. La Dame en blanc possède les qualités habituelles des adaptations télévisées britanniques : reconstitution soignée (décors suggestifs, costumes magnifiques) et interprétation remarquable quoiqu’inégale, dont se détache la composition de Simon Callow en comte Fosco, un méchant parfaitement détestable. Sans égaler la tension du roman, qu’il faut lire absolument, cette version télévisée ne manque pas de charme même si elle préfère donner le beau rôle à Marian (Tara Fitzgerald), sans néanmoins insister sur la critique du mariage que l’auteur faisait exprimer par ce personnage, plutôt qu’à William Hartright (Andrew Lincoln). En 2018, la BBC a produit une nouvelle adaptation en mini-série télévisée de « La dame en blanc » mais si la version de 1997 est moins fidèle au texte, elle a su en conserver la part de mystère et constitue une version très estimable de ce chef-d’œuvre du roman victorien à suspense.

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Commentaire technique

Image : copie SD, définition correcte, granulation importante (tournage en 16 mm) et fourmillement dans l’image, franges vidéo visibles en bordure de cadre, contraste appuyé, étalonnage chaud, colorimétrie chatoyante aux tons très saturés

Son : mixage 2.0 anglais, dialogues clairs, bonne dynamique et stéréophonie frontale aux effets très discrets, pas de distorsion ou de souffle