Test vidéoprojecteur Sony VPL-VW570ES : la magie à domicile du grand écran en vraie 4K, comme au cinéma
Sony remet régulièrement son métier sur l’ouvrage, en général chaque année, avec une nouvelle gamme de vidéoprojecteurs 4 K. La dernière salve améliore la compatibilité HDR, optimise la netteté et apporte de la fluidité à tous les signaux vidéo. Des changements subtils mais néanmoins visibles au service d’une image 4K toujours aussi impressionnante. La magie du grand écran en 4K agit toujours !
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Sony VPL-VW570ES
Vidéoprojecteur 4K SXRD
L'avis de ON-mag : (4/5)
Prix de lancement : 7990 €
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Dans un souci de simplicité, on pourrait découper le monde de la vidéoprojection 4K en deux. D’un côté tous les modèles aux alentours de 1000/2000 euros, souvent DLP et avec un système d’extrapolation 4K, et de l’autre l’univers de Sony et JVC. Pour ces deux dernières marques, la 4K est native et la technologie d’image repose sur des solutions maison fournissant un résultat sans commune mesure avec la concurrence. Cette dichotomie se fait également au niveau tarifaire, les vidéoprojecteurs Sony émargeant à partir d’environ 5000 euros pour le premier modèle, le VPL-VW270ES. Une somme rondelette qui n’est envisageable que si vous souhaitez installer chez vous une véritable salle home cinéma.
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La force tranquille
Ce nouveau diffuseur d’image ne fait pas dans la révolution, il se contente d’améliorations et marche tranquillement dans les pas de ses prestigieux ancêtres. Le Sony VPL-VW570ES est proposé au prix public indicatif de 7 990 euros ; il se place en concurrence directe avec le JVC DLA-NX7. Il devient difficile de distinguer d’un simple coup d’œil ces nouveaux modèles par rapport aux anciens. Le design extérieur ne change pratiquement pas ; pour se repérer il faut partir à la recherche de l’étiquette informative apposée sur l’un des côtés afin de connaître la référence.
À l’instar de ses prédécesseurs, ce Sony est décliné en blanc ou noir. Il remplace le VPL-VW550ES et affiche un prix de lancement inférieur de 2000 euros à celui-ci. La coque externe est imposante, ce projecteur est à intégrer en fond de salle et il n’en bougera plus. Il convient de le laisser respirer, l’évacuation de la chaleur s’effectuant par l’avant, ce qui facilite son positionnement. Sa mise en place est largement facilitée par un zoom et une mise au point motorisés, on peut ainsi déplacer le bloc optique d’environ 85 % vers le haut, de 80 % vers le bas et de 31 % à l’horizontale. Cette amplitude très large permet de projeter une grande image dans de multiples conditions. Le zoom est important, on peut produire une image allant jusqu’à 7,6 m de diagonale. Le recul nécessaire est réduit. En laissant environ 3,5 mètres de distance entre l’appareil et l’écran, on obtient une image de 2,5 m de base. On peut vous assurer que c’est immersif comme au cinéma !
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Connectique HDMI améliorée et compatibilité 3D
Au niveau de la connectique, Sony a amélioré les entrées HDMI. Au nombre de deux, elles sont capables de supporter le HDR 60 Hz sans compression numérique, soit du 18 Gbps pleine bande. Cette amélioration est surtout importante pour les jeux vidéo en 4K HDR et en 60 images par seconde avec également un temps de réponse amélioré et un "lag" réduit. Les autres connecteurs disponibles sont une prise Ethernet pour la connexion à un réseau local, deux entrées trigger pour commander par exemple un écran motorisé, une entrée IR pour télécommande, une VGA pour le branchement d’un PC et une USB. Ce vidéoprojecteur est compatible 3D, un émetteur est directement intégré, mais on regrette l’absence de paire de lunettes 3D actives livrées d'origine. Elles sont disponibles en option - ce sont les TDG-BT500A vendues au prix indicatif de 195 euros l'unité. C’est un peu mesquin étant donnée la somme à débourser pour acquérir ce vidéoprojecteur Sony.
La connectique n’est pas d’un accès facile mais après tout, il est rare de brancher et débrancher sans arrêt ces prises. La prise secteur est munie d’un ingénieux dispositif de blocage, cela évite qu’elle ne se détache pour cause d’un enfoncement pas assez important ou d’un mauvais geste.
Un peu de bruit de fonctionnement en HDR
Au niveau du bruit de fonctionnement, les décibels sont audibles dès que l’on zappe le mode éco qui se situe à environ 26 dB. Il est donc conseillé d’éloigner le vidéoprojecteur de ses tympans. C’est notamment le cas dès que l’on projette un film en HDR : la luminosité se doit d’être plus importante, ce qui fait grimper le niveau sonore de plusieurs crans. La ventilation peut ainsi générer presque 40 dB à 1 mètre, ce qui peut être gênant lors de scènes intimistes.
La télécommande ne bouge pas d’un pouce par rapport aux anciennes générations de vidéoprojecteurs, elle est rétro-éclairée et donne accès facilement à de multiples réglages comme les modes Image ou l’accentuation de la luminosité. Elle s’avère plutôt ergonomique, sa taille assurant une bonne prise en main.
Des menus de réglage très complets
Pas de grande surprise non plus au niveau des menus de paramétrage, on retrouve ceux des anciens modèles. Il existe neuf modes Image : Cinéma Film 1, Cinéma Film 2, Référence, TV, photo, jeux, cinéma lumière, TV lumière et utilisateur. Il est possible d’intervenir sur l’ensemble des paramètres ayant trait à la colorimétrie, la lumière ou le contraste. Plusieurs courbes de gamma SDR ou HDR sont sélectionnables et paramétrables. Un système de calibrage basique peut être enclenché pour la correction des couleurs, un capteur est intégré à l’appareil. La luminosité des trois couleurs primaires est mesurée et corrigée automatiquement, c’est simple à mettre en service et efficace.
Dès que le vidéoprojecteur Sony reçoit un signal HDR, plusieurs réglages apparaissent dans les menus afin de corriger le contraste ou de sélectionner plusieurs modes HDR (auto, HDR1, référence HDR, HLG).
Le procédé baptisé Reality Creation (Création réalité) est toujours aussi performant, avec un contraste pouvant être augmenté selon trois niveaux : haut, moyen et bas. Toujours au chapitre des réglages, le MotionFlow améliore grandement la fluidité des mouvements dans cette nouvelle version optimisée. Plusieurs réglages sont possibles afin d’ajouter ou de réduire cette compensation, on peut ainsi sélectionner fluidité haute, fluidité basse, impulsion, combinaison et pure cinéma. On agira avec parcimonie sur cet aspect, car cela peut au final renforcer l’aspect numérique de l’image, engendrer de la perte de luminosité et un léger scintillement. Le mode Fluide bas est le moins agressif et permet d’afficher des mouvements sans saccade.
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Les menus du Sony VPL-VW570ES
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Peut mieux faire en HDR, sinon c’est top !
Lors de nos tests, nous avons laissé à l’arrêt le reality Creation : le résultat est déjà très bon sans ce procédé, même si ce dernier peut redonner du tonus à certains signaux à partir de la TNT ou de Blu-ray classiques. Si vous partez d’une bonne base comme un film en UHD 4K HDR lu sur un lecteur Blu-ray UHD, vous n’aurez pas forcément besoin de ces options. Nous avons préféré le mode Cinéma 1 ou Cinéma lumière en ajustant un peu la luminosité et en appliquant le réglage Haut à l’accentuation de contraste pour le HDR. L’image 4K native permet d’apprécier la qualité de ce vidéoprojecteur, il semble mieux armé pour la reproduction des ombres et des noirs. C’est plus intense que sur les précédentes générations avec également plus de subtilité dans les scènes sombres. On apprécie aussi les tons chair réalistes sans dérive chromatique et les rouges ont beaucoup d’impact. La netteté est l’un des points forts de ce modèle, on ressent la profondeur des plans, le moindre détail est visible et lisible et on est vite absorbé par cette grande image.
Ce Sony VPL-VW570ES est très à son aise avec des signaux 1080p, il assure un superbe travail de redimensionnement sans dégrader l’image diffusée alors en 4K. Sur des films comme Star Wars : The Last Jedi, on est frappé par le punch de l’image dès l’intro, c’est dynamique sans excès avec un contraste élevé et des flashs lumineux bien maîtrisés. Nous avons été subjugué par ce résultat visuel ! Du coup, nous avons essayé avec un DVD et le résultat est là aussi très surprenant en termes de netteté et de colorimétrie. On voit juste apparaître du bruit vidéo par moments, mais l’ensemble est de grande qualité. Quant au HDR sur Mad Max Fury Road, nous n’avons pas été déçu du voyage. On reste encore loin d’un téléviseur OLED et il faut augmenter le contraste et la luminosité pour parvenir à un bon résultat, mais c’est le lot de tous les vidéoprojecteurs actuels. Les éclats sur les bolides, les niveaux de luminosité entre obscurité et lumière et les cieux donnent encore plus de profondeur au film, avec beaucoup de précision dans les tons restitués et du dynamisme à l’image. Cette nouvelle création de Sony assure un spectacle très net, bien coloré avec de la fluidité et un contraste élevé. L’image est riche en détails et assure une expérience 4K très réaliste. Pour l’avenir, nous espérons que le constructeur saura réduire un peu le bruit de fonctionnement et trouver la martingale pour reproduire une image HDR étincelante comme sur ses TV OLED.
Prix : 7 990 euros
Caractéristiques techniques
- Vidéoprojecteur 4K
- Technologie : panneaux SXRD 4K natifs
- Résolution : 4096 x 2160 pixels
- Compatibilité HDR : oui (HDR10, HLG)
- Zoom : x 2.06 (motorisé)
- Mise au point : motorisée
- Lens Shift : motorisé, +/- 85 % en vertical, +/- 31 % en horizontal
- Luminosité : 1800 lumens ANSI
- Contraste : 350 000:1
- Lampe : 280 W (lampe au mercure)
- Durée de vie de la lampe : 6 000 heures (mode éco)
- Bruit de fonctionnement : 26 dB (mode éco)
- Taille de l'écran : 1,5 m à 7,6 m
- Rapport de projection : 1.36:1 - 2.16:1
- Fréquence : de 19 à 72 kHz (horizontale), 48 à 92 Hz (verticale)
- Connectique : 2x HDMI 2.0, VGA, 2x triggers, Ethernet, IR, VGA, 1 USB, émetteur 3D intégré
- Dimensions (LxPxH) : 496 x 205 x 464 mm
- Consommation : 460 W (0,4 W en veille)
- Poids : 14 kg
Notre avis
Qualité de fabrication : (4/5)
Design/Finition : (4/5)
Ergonomie : (4/5)
Performances : (4/5)
Intérêt : (4/5)