Test Samsung 8K 65Q950R : la très haute précision pour tous les formats vidéo
Nous avons pu profiter d’une image 8K durant quelques jours grâce 65Q950R. Enfin, pas vraiment de façon native, car aucun contenu dans cette résolution n’existe à ce jour. Pour l’instant, c’est un investissement d’avenir utilisable dès aujourd’hui grâce à ses facultés d’upscaling. C’est-à-dire que ce téléviseur améliore toutes les images qui passent par lui en les affichant pleinement sur ses 33 millions de pixels.
LA SUITE APRÈS LA PUB
|
Samsung 8K 65Q950R
Type : téléviseur LCD QLED 8K HDR
L'avis de ON-mag : (4,5/5)
Prix : 4000 €
>>> RETROUVEZ TOUS NOS TESTS DANS NOS GUIDES ET MAGAZINES EN LIGNE
L’Ultra Haute Définition, ou 4K, n’est pas encore vraiment installée que la 8K vient déjà la bousculer. Pour l’instant, seuls les téléviseurs les plus haut de gamme ont fait la bascule, chez LG, Sony ou Samsung par exemple. En LCD uniquement pour ce dernier, la marque étant pour l’instant hermétique à l’OLED fabriqué uniquement par LG son concurrent direct.
LA SUITE APRÈS LA PUB
|
La 8K est donc loin d’être accessible à tout le monde. Elle est proposée uniquement sur de grandes diagonales. Samsung a retenu les 55, 65, 75, 82 et 98’’. Le fait d’avoir une définition quatre fois plus importante que la 4K est évidemment justifié pour les plus grands téléviseurs. Un 40’’ n’aurait pas grand-chose à y gagner. Théoriquement, il est donc possible de s’assoir encore plus près, pour une immersion totale dans l’image. Mais pour cela, encore faudrait-il que les programmes dans une vraie résolution 8K arrivent à nous.
Format tableau
Le Samsung 65Q950R n’est pas un adepte des cures minceur avec 34 mm d’épaisseur. Pourtant, tout ce qui concerne la connectique est déporté dans un boîtier externe. Samsung a choisi de lui appliquer un cadre type tableau, ultra fin, mais aux bords épais. Les haut-parleurs diffusent par en-dessous, rien ne vient gâcher le dessin ultra simple, à part une petite zone en bas à droite avec le logo et les touches essentielles si vous avez égaré la télécommande. Les touches sont en-dessous mais un menu s’affiche sur le téléviseur pour vous indiquer à quoi elles correspondent dès que vous commencez à les manipuler.
A l’arrière, il n’y a rien à voir à part l’emplacement pour le connecteur propriétaire unique. Il se relie via un cordon transparent fourni. A l’intérieur passent les signaux audio/vidéo pour alimenter l’écran mais aussi son alimentation. On ne peut pas faire plus discret. Samsung a prévu des chemins de câble découpés dans la face arrière pour « tenir » ce cordon. Ils sont doublés selon l’endroit où vous installez les pieds. Ces derniers, en forme de L peuvent être centrés ou excentrés. Dans le premier cas, il sera impossible d’installer une barre de son. Mais c’est idéal si le meuble support est (beaucoup) moins large que le téléviseur.
LA SUITE APRÈS LA PUB
|
Les pieds se fixent simplement via deux vis chacun. De façon très ingénieuse, ils sont insérés à plat à l’arrière de l’écran dans le carton. Si bien que nous n’avions pas consulté le manuel et nous cherchions ces fameux pieds avant de nous rendre compte de la bonne idée de Samsung. Le boîtier One Connect rassemblant toute la connectique présente des dimensions un peu bizarres. Il est moins large qu’un appareil HiFi et ses 43 cm habituels, mais il est assez haut et peu profond. Il est aussi très lourd. Le but de ce boîtier externe est de pouvoir être remplacé par un nouveau modèle aux grés des évolutions. Samsung a déjà sorti une nouvelle version avec une connectique HDMI 2.1 nécessaire pour les sources 8K à venir. Le One Connect comprend tout ce que l’on trouve normalement à l’arrière d’un écran plat : des entrées HDMI, dont une ARC, une sortie optique, les tuners TV et le lecteur de cartes d’abonnement. Aucun voyant en façade ne vient confirmer son bon fonctionnement.
Mise en route connectée
Samsung développe son propre univers domotique autour de l’application SmartThings. Dès le second écran d’installation du 65Q950R, il nous invite à télécharger l’application pour effectuer toute la procédure depuis son smartphone. C’est effectivement pratique et plus rapide qu’avec une télécommande. L’application reconnaît immédiatement le téléviseur branché sur notre réseau en filaire. Elle nous demande d’accepter les conditions d’utilisation puis de donner un nom à l’écran. Elle nous explique comment raccorder des sources sur le boîtier puis nous invite à sélectionner un fournisseur pour le ou les tuners TV utilisés. C’est déjà terminé et nous pouvons passer à la télécommande.
Celle-ci se connecte en Bluetooth au téléviseur. Auparavant, les constructeurs de TV livraient deux télécommandes : une petite simple et une grande classique et complète, avec le pavé numérique et de nombreuses fonctions accessibles, mais souvent peu utilisées. Avec le 65Q950R, pas de télécommande classique, mais uniquement la version simplifiée. Elle est en métal, robuste et assez simple. Le nombre de touches est limité à l’essentiel. Comme ça, peu de risque de s’y perdre. Elle est aussi équipée d’un micro pour piloter les fonctions essentielles du téléviseur. Il faut pour cela passer par l’assistant Samsung Bixby : « Hi Bixby, lance Netflix », et Netflix s’ouvre immédiatement. Pas mal !
LA SUITE APRÈS LA PUB
|
Plus réaliste, la navigation passera essentiellement par les menus affichés à l’écran. L’appui sur la touche « maison » fait apparaître un bandeau en bas. Il met en avant les principales applications. En allant vers la gauche, on accède aux paramètres, au magasin d’applications et aux entrées physiques. Côté applications, toutes les plus importantes pour la télévision sont présentes comme toujours chez Samsung : myCanal, Molotov, Netflix, Amazon Prime, Arte, etc. On remarque ici que le processeur au cœur du 65Q950R est assurément très puissant : le passage d’une app à une autre est toujours instantané ou presque.
Le 65Q950R est équipé de la fonction Smart Gallery. Dérivée des téléviseurs tableaux développés par la marque, elle permet d’afficher des fonds d’écran et des informations lorsque le 65Q950R est inutilisé. Cette attention est louable, et cela peut animer le salon au lieu d’avoir un grand rectangle noir éteint. Mais pour notre part, nous n’utiliserons pas cette fonction. Ce téléviseur Samsung est classé en catégorie D en termes de consommation énergétique. Nous n’avons pas pu prendre de mesures précises, mais il consomme typiquement 360 Watts en utilisation normale. Nous estimons, selon les autres modèles de la gamme, à une bonne cinquantaine de Watts le 65Q950R en mode « tableau ». Alors qu’il ne consomme que 0,5 Watts en veille. A vous de voir, mais cela fait réfléchir…
Un upscaling sans artefact, une profondeur des noirs proche de l’OLED
Ce téléviseur Samsung propose plusieurs modes d’image dont deux modes Cinema. Les modes standards sont bien trop blancs, on est plus proche d’une image informatique que d’une image cinéma. Le mode Cinema 2 est celui qui nous semble être le plus proche des réglages optimaux. Nous passons un coup de sonde de mesure et effectivement, ce mode est très bien réglé en usine, avec une colorimétrie quasiment parfaite, une température de couleur au plus proche du D65 et un deltaE toujours en dessous de 2. Il n’y a pas beaucoup à retoucher pour tutoyer la perfection. Il y a bien quelques petites modifications à effectuer sur le contraste pour gagner un peu plus de détails dans les hautes lumières.
Le 65Q950R bénéficie d’un éclairage par zone à l’arrière appelé ici « Full LED Local Dimming Platinum ». Son apport se voit immédiatement. Les noirs sont profonds avec du détail et du contraste intra-image très intéressant. Les bandes noires des films se confondent avec le cadre du téléviseur. Parfois, certains éléments très éclairés peuvent créer un léger halo autour d’eux, mais le reste de l’image reste bien complètement sombre. On se rapproche de très près d’un écran OLED, sans sa brillance caractéristique néanmoins.
Le 65Q950R n’impose rien, l’image respecte bien le programme original, avec des couleurs éclatantes quand il le faut et plus de retenu dans d’autres situations. Dans certains cas, sur des extraits que nous connaissons par cœur, quelques dégradés de couleur peuvent présenter une légère solarisation. Le HDR est quant à lui parfaitement géré avec des éléments dans l’image vraiment très lumineux. Cependant, sur Netflix par exemple, un programme 4K HDR va enclencher automatiquement un mode d’image différent, plus dynamique. Le défaut de ce fonctionnement est l’apparition d’un sifflement. Il s’arrête net dès que l’on quitte le film.
L’upscaling qui agit sur toutes les sources, quelle que soit leur résolution d’origine afin d’utiliser tous les pixels de la dalle 8K, fonctionne très bien sur la Full HD et l’UHD. On gagne du détail, de la précision, et cela sans exagérer les contours. C’est vraiment très bien fait, sans aucun artefact visible. Pour les programmes ultra compressés, il ne fera pas de miracles. Néanmoins, nous ne pouvons pas dire qu’il y a un monde de différence avec les références des écrans 4K actuel, comme le Panasonic OLED GZ2000.
Pour cela, il faudrait avoir accès à des sources 8K. Il n’y a pas de Blu-ray, ni de sources TV/satellite accessibles dans ce format pour l’instant. YouTube a bien des vidéos en 8K, mais le lecteur YouTube du 65Q950R les lit en 4K. Nous avons aussi des fichiers 8K, mais le lecteur USB du boîtier One Connect ne lit pas les vidéos au-dessus de la 4K. Enfin, via le réseau, aucune de nos vidéos 8K, pourtant dans différents formats, n’a été reconnue. Pour cette fois, nous nous sommes contentés de l’upscaling. Un dernier petit mot sur la section sonore de ce téléviseur qui n’a pas d’intérêt particulier. Le 65Q950R mérite un système externe, que ce soit une barre de son, la très performante Samsung HW-Q90R par exemple, ou bien un amplificateur et des enceintes.
Prêt pour l’avenir
La 8K a beaucoup fait parler d’elle, mais on attend encore les contenus. Ce téléviseur Samsung 65Q950R saura sans aucun doute en tirer le meilleur grâce à ses 7680x4320 pixels. Pour vous faire patienter, il recrée les pixels manquants des flux Full HD ou 4K pour sortir des images très détaillées qui savent rester naturelles. Additionnées à l’excellent contraste très proche d’un écran OLED et une très belle image respectueuse des standards cinéma en sortie de carton, le 65Q950R reste un investissement tout à fait valable. Le boîtier déporté pour les sources étant remplaçable, vous avez ici un téléviseur prêt pour l’avenir.
Prix public indicatif : 4000 €
Site du fabricant : Samsung
>>> À LIRE ÉGALEMENT : TOUS NOS TESTS DE TÉLÉVISEURS
Notre avis
- Design/Finition : (4/5)
- Ergonomie/équipement : (5/5)
- Qualité du son : (2,5/5)
- Qualité de l'image : (5/5)
- Intérêt : (4,5/5)
Caractéristiques techniques
- Téléviseur LCD QLED 8K HDR
- Diagonale d'image : 165 cm
- Résolution : 7680 x 4320 pixels
- Tuner : TNT, câble, satellite
- Interface : Tizen 5.0
- Processeur : Quantum Processor 8K
- Audio : 60 W (4.2)
- Connectique : 4 HDMI, 3 USB, 1 sortie audionumérique optique, 1 Ethernet, Wi-Fi, Bluetooth, CI+
- Divers : HDR10, HDR10+, HLG, Bixby, Alexa, Google Assistant, AirPlay 2, boîtier One Connect
- Consommation perso/veille : 360/0,5 W, classe D
- Dimensions (L x H x P) : 1452.2 x 898.2 x 304.9 mm (avec pied)
- Poids : 31,2 kg (avec pied)
Commentaires (0)