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  • Nicanor Haon
  • Audio

Visual Capitalist virtualise le marché US de la musique depuis 1977… et c’est impressionnant !

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« Vinyl boom », « tape revival », « mort (ou survie) du CD »… tant de mots qui traduisent les variations surprenantes du marché de la musique dans les années 2000. Mais qu’en était-il avant ? Le magazine économique Visual Capitalist a élaboré un graphique pour rendre compte du marché de la musique depuis 1977. Il traduit la mort précoce du magnétophone à bande, l’explosion du CD au pic du marché à la fin des années 1990, ou encore la courte vie de la sonnerie pour téléphone portable…

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Quelles que soient les gloires ou les déboires des différents supports musicaux, un élément reste central dans ce graphique : la numérisation de la musique à travers le CD, et sa dématerialisation corrélée à la chute du chiffre d’affaires lié à la musique aux Etats-Unis. Sur le terrain, cela fut synonyme de fermetures d’usines, de disparitions de labels, de rachats de compagnies, et de montée en puissance des géants du streaming et du téléchargement comme Apple ou Spotify. Mais n’oublions pas que ce sont des plateformes de téléchargement entre mélomanes qui ont posé les jalons de l’explosion de la musique dématerialisée. À la fin des années 2010, une grande partie des jeunes n’a jamais songé à aller acheter un disque au coin de la rue, alors que leur bibliothèque musicale peut s’avérer bien plus grosse que la discothèque des clients réguliers des disquaires des années 1990. Il n’empêche pas que la fermeture de Napster en 2002, la plus grosse plateforme P2P de l’époque, a été l’élément déclencheur d’une chute du marché de la musique qui durera quinze ans. Durant cette décennie et demie, on passera par le téléchargement de sonneries et de morceaux sur les téléphones à écran couleur (et parfois à clapet), précurseurs des enceintes nomades (avec ou sans fil). Ce sont ces dernières, accompagnées des smartphones, qui mettront les sonneries hors jeu au début des années 2010. Les ventes de CD étant alors réduites à la portion congrue, ce sont les ventes de MP3 et le streaming, ainsi que le vinyl boom auxquels on peut attribuer la reprise du marché en 2015, pour la première fois depuis Napster. Jointe aux ventes de galettes à microsillons, la reprise douce des ventes de cassettes est responsable de 17 % des ventes enregistrées par les supports physiques en 2019 aux Etats-Unis. Par ailleurs, en France, les vinyles rapportent 15 % de plus que YouTube, qui représente à lui seul quasiment la moitié du temps passé à consommer de la musique sur Internet.

Rappelons enfin que malgré cette reprise annoncée du marché de la musique, la (sur)vie des artistes, disquaires et labels indépendants reste difficile et qu’il demeure important de prendre en compte, au-delà des chiffres importants, la part de ce marché qui leur revient.

Source et image : Visual Capitalist



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