Skip to main content
PUBLICITÉ

Exposition Claude Monet - Paris, Galeries nationales, Grand Palais

exposition-monetdu 22 septembre 2010 – 24 janvier 2011

Une exposition qui s’ouvre sur une vue monumentale de la forêt de Fontainebleau, Le Pavé de Chailly dans la forêt de Fontainebleau, datée de 1865. L’œuvre s’impose par son intense poésie et une façon bien particulière de capter la lumière grâce à une technique déjà très affirmée. Toujours à la même période (1865) Claude Monet peint aussi ses lieux de prédilection comme ces côtes normandes qu’il peint sans relâche, ce qui nous vaut La plage de l’Hospice (1864), La Pointe de la Hève à marée basse et surtout l’inquiétante Grosse mer à Etretat, qui, elle, date de 1868 – 1869. Trouville inspire également Claude Monet avec deux tableaux célèbres : La plage à Trouville qui est datée de 1870 et L’Hôtel des Roches Noires, datant de cette même année.

LA SUITE APRÈS LA PUB

Quelques années après ce sont les environs d’Argenteuil qui semblent inspirer Claude Monet. Ils débordent d’optimisme et de joie de vivre ;  ce ne sont ici que paysages riants, apaisés, comme le Bassin d’Argenteuil (1872 ), Chemin dans les vignes, Argenteuil (1872) et surtout Les Coquelicots à Argenteuil (1873), toile radieuse, presque irréelle par son surcroît de lumière et de rêve ! Claude Monet ne se contente pas de capter sur ses toiles le reflet d’une nature idyllique ; il sait aussi montrer la souffrance inhérente à un travail de forçat, comme dans ce tableau où de fantomatiques silhouettes faméliques, épuisées s’agitent dans un lancinant et funèbre ballet (Les Déchargeurs de charbon), datant de 1875. La Gare Saint-Lazare semble avoir beaucoup fasciné Claude Monet et justifie du même coup la présence de trois tableaux étranges de trains en partance vers l’inconnu, le lointain, comme dans La gare Saint-Lazare de 1877, qui semble surgir de nulle part…
Vers 1880, Claude Monet peint l’hiver terrible qui sévit cette année là, ce qui lui inspire de terribles tableaux de glaciation et d’effroi comme La Débâcle à Vétheuil, La Débâcle, temps gris et La Débâcle, tous les trois datant de 1880. Vers 1882, Claude Monet opère un retour sur les côtes normandes et ainsi nous restitue Varengeville et Etretat avec leurs falaises fantastiques  et leur lumière caractéristique sans oublier ces extraordinaires reflets si magiquement captés dans Marée basse devant Pourville, daté de 1882. Puis viennent les tableaux peints vers 1903 où Monet nous livre sa vision du Parlement de Londres. Ici, le sujet tend à disparaître, s’effaçant dans les brumes, cherchant à se dissoudre dans un brouillard impalpable et tenace. Une démarche qui va s’approfondir avec ces vues de Venise où seuls quelques palais déserts semblent veiller sur le néant quasi figé du Grand Canal. Puis ultime plongée vers ce qui ressemble à une progression lente mais inexorable vers l’abstraction, la découverte de la dernière salle où figurent les tableaux consacrés aux Nymphéas et au Pont japonais. Ici Claude Monet fait exploser la couleur, estompant jusqu’à l’extrême le sujet, littéralement happé par le néant, l’infini.

texte de Michel Jakubowicz.

www.monet2010.com/fr



Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


PUBLICITÉ