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Exposition Odilon Redon, Prince du Rêve

exposition-odilon-redon-prince-durevedu 23 mars au 20 juin 2011
Grand Palais -  Galeries nationales - Paris

La dernière grande exposition consacrée à Odilon Redon s’était tenue à l’Orangerie en 1956. Il était donc urgent de revenir au Grand Palais, histoire de remettre en lumière le talent singulier d’un artiste étonnant qui par son œuvre influencera le surréalisme. En présentant un ensemble assez conséquent de cent quatre-vingts peintures, fusains, pastels, ainsi qu’une importante partie de l’œuvre gravé et de nombreuses lithographies, cette exposition éclaire d’un jour nouveau la démarche à la fois picturale et littéraire d’un créateur hors du commun.

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Elève de Bresdin, Odilon Redon assume cette influence dans les premières œuvres figurant au début de l’exposition. Mais cette première influence n’est pas la seule car on peut aussi dénoter en avançant plus avant dans ce dédale savamment orchestré, évoluant dans les noires et sinistres allées du cauchemar ou du rêve éveillé, la présence non négligeable d’autres influences plus anciennes, comme celles de Goya et même d’un maître du romantisme anglais : Füssli. C’est peut-être dans le domaine du pastel qu’Odilon Redon va se révéler comme un maître de la couleur avec une œuvre particulièrement significative datant de 1912, "La Coquille", ou ce grand format daté de 1905 : "Le Bouddha". Vers la fin de sa vie Odilon Redon semble se tourner à la fois vers la peinture de fleurs avec d’incroyables et somptueux bouquets trônant dans des vases superbes, et également vers ce que l’on pourrait appeler une sorte de religiosité concrétisée par de fréquents portraits de christs pathétiques, tendance qui, il est vrai, était déjà présente dans des dessins antérieurs. La musique et la littérature semblent avoir été de puissants ressorts pour l’inspiration d’Odilon Redon, comme ce portrait de Parsifal, qui est un hommage manifeste à Richard Wagner.
Dans le domaine littéraire une figure essentielle semble aussi avoir eu un impact primordial sur Odilon Redon : Edgar Allan Poe. Les lithographies et gravures qui illustrent l’œuvre de ce  dernier soulignent la proximité évidente de ces deux artistes sur le plan de l’émotion et de l’approche du fantastique. Autre aspect peu connu de l’œuvre d’Odilon Redon : celui de décorateur qu’il mettra au service de l’abbaye de Fontfroide, réalisant également vers l’ultime partie de son existence, des cartons pour la manufacture des Gobelins. Si Odilon Redon, qui fut un acteur principal du symbolisme, laisse une œuvre extravagante, explorant les rivages de mondes inconnus, hantés souvent de créatures hideuses ou effrayantes, une dimension imprévue est également présente dans son œuvre : celle de l’humour, caractérisé par des faces presque hilares, malgré leur bizarrerie. On peut rapprocher d’une certaine façon l’art d’Odilon Redon d’un autre grand créateur : James Ensor dont l’humour macabre s’avère soudain proche de celui d’Odilon Redon ! Du côté de la descendance, Odilon Redon fait quelques émules comme par exemple en France, Roland Topor et surtout en Allemagne avec un artiste évoluant dans l’inquiétude et l’horreur sourde : Alfred Kubin.

  • Autour de l’exposition Odilon Redon : DVD Film de l’exposition Odilon Redon, peintre des rêves, Documentaire de Michaël Gaumnitz
  • Nouvelles et contes fantastiques par Odilon Redon : présentation des textes et choix des illustrations par Alexandra Strauss



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