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Théâtre : Georg Büchner - La mort de Danton


Interview Georges Lavaudant - présentation de... par MC93Bobigny

Mise en scène par Georges Lavaudant
Traduction de Jean-Louis Besson et Jean Jourdheuil
avec Gilles Arbona, Astrid Bas, Louiza, Bentoumi, Frédéric Borie, Patrice Bornand, Jean-Michel Cannone, François Caron, Frédéric Constant, Camille de Sablet, Jean-François Lapalus, Roch Leibovici, Emilien Marion, Philippe Morier-Genoud, Fabien Orcier, Patrick Pineau, Julie Pouillon, Jean-Philippe Salério, Anne Sée, Bernard Vergne

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Créé à L’Odéon - Théâtre de l’Europe, le 25 avril 2002
Nouvelle production MC 93 Bobigny, MC2 Grenoble et le LG Théâtre.
Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National

Du 9 mars au 1er avril 2012
A 20 h, 19 h 30 le mardi, 15 h 30 le dimanche
Relâche mercredi et jeudi/Représentation en audio-description le 25mars

Georg Büchner, dont l’œuvre théâtrale comporte l’extraordinaire Woyzeck, ne s’était guère penché sur ce phénomène sanglant et imprévu : La Révolution française, qui éclate vers la fin du 18e siècle. Pourtant, alors que cet auteur dramatique allemand n’est âgé que de vingt-deux ans, il aborde avec une lucidité incroyable l’aventure révolutionnaire française, analysant avec beaucoup d’intelligence et de clarté, chaque soubresaut, chaque embardée sanglante. Dans La mort de Danton, Georg Büchner scrute avec une minutie presque maniaque, chaque élément du drame qui s’élabore peu à peu. Il met en évidence la mécanique infernale que met en place de manière implacable, Robespierre, aidé de Saint-Just. Une mécanique infernale qui finira par atteindre son objectif : obtenir la tête de Danton ! Curieusement, ce dernier semble se résigner à cette mise à mort soigneusement organisée par Robespierre, mais lorsqu’il est dans un premier temps, confronté à ses juges, son tempérament de lutteur refait surface et il tente dans un dernier combat désespéré de confondre ses accusateurs. La pièce de Georg Büchner n’est pas seulement un témoignage sur la Révolution française ; elle permet aussi à l’auteur d’exprimer sa pensée intime sur les questions métaphysiques- qu’advient-il de nous après la mort ?- Elle est aussi surtout un réquisitoire farouche contre la violence aveugle et impitoyable, donc totalement arbitraire de ceux qui l’exercent : Robespierre en l’occurrence. Georges Lavaudant, qui nous avait déjà donné cette Mort de Danton de Georg Büchner en avril 2002, alors qu’il dirigeait le Théâtre de l’Odéon, revient donc sur ce chef-d’œuvre dix ans plus tard avec un regard encore plus objectif, plus rationnel sur cette pièce du dramaturge allemand. Sa nouvelle version, même si dans l’ensemble elle respecte à la lettre sa première vision de la pièce, va encore plus loin dans son analyse du mécanisme meurtrier mis en place avec une patience et un acharnement démoniaques par Robespierre. Pour arriver à ses fins et concrétiser sa nouvelle approche de La mort de Danton, Georges Lavaudant fait appel non seulement à des fidèles acteurs de la première heure comme Gilles Arbona, mais également à d’autres comédiens qui ont été aussi les protagonistes de ses spectacles antérieurs comme par exemple François Caron, Jean-Michel Cannone, Jean-François Lapalus, Philippe Morier-Genoud et Patrick Pineau.
Une reprise essentielle et rajeunie d’un chef-d’œuvre de Georg Büchner, qui résonne avec une étonnante modernité face à une actualité révolutionnaire qui vient d’émerger contre toute attente au Moyen-Orient.



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