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Exposition : Une passion française - La Collection Marlene et Spencer Hays - Bonnard, Vuillard, Redon, Modigliani, Matisse…

affiche-expo-passion-francaise-marlene-spencer-haysCommissaire général : Guy Cogeval, Président des musées d’Orsay et de l’Orangerie
Exposition organisée par le musée d’Orsay à partir de la collection Marlene et Spencer Hays
Partenaires médias : Arte, Figaroscope , France Inter, LCI et Stylia

Du 16 avril au 18 août 2013 au Musée d’Orsay (Niveau 5, salle d’exposition temporaire)
1, rue de la Légion d’Honneur 75007 Paris

LA SUITE APRÈS LA PUB

Jamais peut-être cette exposition n’aurait eu lieu si l’amour de la peinture française n’avait été aussi total, aussi passionné chez Marlene et Spencer Hays, qui à partir des années 1970, parallèlement à l’achat de peintres américains, commencèrent à constituer une formidable collection de peinture française.

Marlene et Spencer étaient très attachés à ce Paris fin de siècle qu’ils découvraient émerveillés au cours de leurs fréquents voyages à Paris. Ils tentèrent et réussirent à matérialiser ce Paris secret dont ils découvraient avec la plus grande joie que certaines scènes, certains visages féminins inoubliables, certains paysages parisiens, étaient captés à jamais dans de nombreux tableaux dus à de grands maîtres ou à de quasi-inconnus. Ce qui guidait leurs achats n’était pas la spéculation , mais avant tout la certitude de sauver de l’oubli tout ce gigantesque patrimoine que le temps, cette divinité insaisissable, avait au fil des ans entassé dans d’obscures galeries ou dans les ateliers des artistes… Non seulement Marlene et Spencer Hays s’intéressaient à Vuillard, Bonnard, Degas, Dufy, Caillebotte, Manet, mais également à des courants de la peinture carrément marginaux comme les Nabis, découvrant même un peintre pourtant très tourné vers le passé : Fantin-Latour. Leur flair prodigieux leur permit d’acquérir aussi trois raretés d’un de nos plus grands peintres du passé mais dont l’influence sur l’impressionnisme sera déterminante. Il s’agit de Camille Corot et les trois œuvres en question sont d’une part un saisissant portrait de Daumier, datant de 1870, de l’Atelier de Corot (1870-1872) et de Fernand Corot, arrière-petit-neveu du peintre, peint par Camille Corot en 1863.Mais Marlene et Spencer n’en restent pas là puisqu’ils portent aussi leur attention sur Derain, Modigliani, Matisse, Marquet, Maillol. Ils vont également tomber amoureux d’un peintre orienté vers l’étrange, l’onirisme et le fantastique, il s’agit tout simplement d’Odilon Redon dont on peut donc admirer La Fleur rouge, dit aussi Le Buisson rouge, huile sur toile peinte vers 1905. Marlene et Spencer Hays ne se sont pas contentés de dénicher avec leur instinct prodigieux, d’incroyables tableaux négligés par la critique ou les marchands, ils ont également constitué au cours des ans deux extraordinaires bibliothèques dont la singularité est de ne contenir que des éditions originales. Plusieurs de ces ouvrages admirables pourront d’ailleurs être vus dans cette remarquable exposition qui sort constamment par son originalité des sentiers battus. Cette exposition hors du commun ne pouvait également que rendre hommage à nos deux collectionneurs américains sur tout un pan méconnu de leur collection : la sculpture et les meubles. Les sculptures présentes dans cette exposition ne sont nullement en reste par rapport aux tableaux et dessins qui y figurent, puisqu’Auguste Rodin s’y trouve avec un bronze datant de 1916-1917 : Petite Eve. On y voit aussi le Buste de Carpeaux, une terre cuite d’Ernest-Eugène Hiolle ainsi que le Buste de Louis Pasteur, bronze dû à Paul Dubois. Les Hays ont eu aussi la bonne idée de nous donner un aperçu de leur appartement new-yorkais en nous présentant dans cette exposition trois des meubles provenant de la pièce réservée à la réception : une banquette datant de 1920-1930, deux fauteuils datant de la même époque ainsi que deux chaises,  acquises en 2007 et datées 1920-1930. Les Hays eurent aussi un autre coup de génie : celui d’acquérir un très étrange et curieux tableau aux dimensions ahurissantes : il s’agit d’une œuvre de Fernand Pelez  « Grimaces et Misère : les saltimbanques » (1887-1888). Tout le personnel, ou presque, d’un misérable petit cirque semble poser devant un objectif invisible. Il ya les acrobates, les clowns ainsi que quelques vieux musiciens fatigués prêts à souffler dans leurs cuivres cabossés par les ans. Il ne manque plus à cet étrange tableau  en guise de décor sonore que les musiques d’Eric Satie et d’Igor Stravinski !
Michel Jakubowicz

www.musee-orsay.fr



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