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Au Théâtre de la Tempête : Les Mystères de Paris d’Eugène Sue

les-mysteres-de-paris

adaptation : Charlotte Escamez(Editions Les Cygnes)
mise en scène : William Mesguich

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avec :
Jacques Courtès : Monsieur Loyal, Jacques Ferrand, Le Maître d’Ecole, Squelette
Zazie Delem : Madame Loyale, La Veuve Martial, La Chouette, La Nourrice, La Fermière
Romain Francisco : Monsieur Loyal, Morel, François, Germain, Le Chourineur, Polidori, Tortillard
Marie Frémont : Madame Loyale, Rigolette, Sarah, Cecily
Sterenn Guirriec : Madame Loyale, Fleur de Mariz, Louise
Julie Laufenblucher : Madame Loyale, Madame Pipelet, La Louve, Madame Séraphin, L’Ogresse
William Mesguich : Monsieur Loyal, Rodolphe, Martial

scénographie et accessoires : Anne Lezervant
lumières : Mathieu Courtaillier
costumes : Alice Touvet, assistée de  Marion Harre et Emilie Roy
son : Vincent Hulot
maquillages : Eva Bouillant, assistée de Noémie Beucler
collaboration artistique : Charlotte Escamez

du 16 mai au 16 juin 2013
Théâtre de la Tempête - Cartoucherie
Route du Champ-de-Manœuvre - 75012 Paris

Eugène Sue, l’auteur de ce fameux roman -feuilleton « Les Mystères de Paris » nous ramène loin en arrière, nous faisant basculer dans ce Paris du début du XIXe siècle qui pour une grande partie a su échapper à nos infâmes promoteurs immobiliers d’aujourd’hui, toujours prêts à faire disparaître ce qui subsiste de cette époque.

De ce Paris déjà lointain et presque inaccessible, Eugène Sue nous dépeint une humanité grouillante de voyous en tous genres, prostituées, voleurs, et autres surineurs coexistant tant bien que mal, soumis à un incessant tourbillon, confrontés à la dure réalité de ce Paris souterrain, violent où il ne fait pas bon s’embarquer sans protection. Le hasard semble y régner en maître, installant sans cesse un climat délétère, ouvrant brusquement des abîmes vertigineux sous les pas de  celui qui s’avance, inconscient du danger, vers de fangeuses impasses et autres ruelles malodorantes recelant de mortels dangers… Si Charles Dickens avait su matérialiser l’improbable humanité miséreuse du Londres du XIXe siècle, Eugène Sue relevait le défi en recréant à son tour, avec un relief  saisissant  cette humanité secrète qui peuplait les nombreuses zones d’ombre de ce Paris étrange où la canaille retranchée dans une sorte de monde parallèle, narguait le monde des bourgeois pourtant si proche mais rendu inaccessible à ceux qui en étaient de par leur naissance totalement exclus. A travers ces saisissantes figures imaginées par Eugène Sue (La Chouette, Le Chourineur, Le Maître d’Ecole, Madame Pipelet) tout un monde incroyable surgit des ténèbres, affirmant une réalité certaine, avec tous ses vices, sa fureur, n’hésitant jamais à utiliser les pires extrémités pour parvenir à ses fins. C’est ce monde terrible que William Mesguich nous invite à redécouvrir, dans toute sa singularité, dans toute sa noirceur. Sa mise en scène plutôt inventive  recrée avec habileté ce Paris inconnu qui ne demande qu’à revenir dans nos mémoires. Quelques anachronismes inutiles viennent brouiller cette habile reconstitution de ce Paris du XIXe siècle (scènes  utilisant le téléphone ou la télévision). Par contre William Mesguich dirige ses comédiens avec beaucoup d’efficacité, donnant aux truands, escrocs, prostituées une épaisseur psychologique certaine. Bien que voués à une métamorphose permanente, puisqu’appelés à jouer plusieurs rôles, ils parviennent avec une virtuosité consommée à redonner vie à ces personnages nés de l’imagination débridée d’Eugène Sue.

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www.la-tempete.fr



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