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Anouche au Théâtre Nanterre-Amandiers

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L’histoire tragique d’une jeune amoureuse, inspiré de l’opéra d’Armen Tigranian sur le poème d’Hovhannes Toumanian
mise en scène et images filmées de Serge Avédikian

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Joué du 22 au 26 mai 2013
Théâtre Nanterre-Amandiers

Cet opéra d’Armen Tigranian, par sa conclusion tragique matérialisée par la mort des deux amants (Anouche et Saro) rejoint la tradition d’un bon nombre d’opéras du XIXe siècle dans lesquels généralement le dernier acte conduit invariablement à la mort de ceux qu’au contraire tout devrait réunir à jamais.

Pour ne citer que quelques exemples, il est difficile de ne pas nommer des ouvrages tels que Roméo et Juliette, Symphonie dramatique d’Hector Berlioz, Aïda de Giuseppe Verdi sans oublier Tristan et Ysolde de Richard Wagner. A l’exemple de ces trois ouvrages lyriques, l’intrigue qui constitue l’ossature de l’opéra d’Armen Tigranian  est basée sur le refus de laisser à l’un des  membres d’une communauté le droit de s’unir avec celui ou celle de son choix. Celui qui ne se soumettra pas à cet interdit s’exposera aux pires représailles.  C’est précisément ce qui logiquement se déroule dans cette Arménie cernée de hautes montagnes  où la tradition s’oppose de toutes ses forces à l’union d’Anouche et Saro, jugée contre-nature par Mossy, le propre frère d’Anouche. Un évènement d’aspect apparemment anodin va donner au frère d’Anouche une raison supplémentaire de poursuivre d’une haine inextinguible le malheureux Saro. Il s’agit d’une lutte opposant Saro au frère d’Anouche. Durant cette brève lutte Saro prend le dessus sur Mossy, qui, publiquement humilié par cette défaite, jure de se venger et de tuer celui qui aspire à épouser sa sœur. Les dernières images (filmées par Serge Avédikian) représentant des chutes d’eau ainsi que celles d’un fleuve bouillonnant ne laissent rien présager de bon concernant le sort de la malheureuse Anouche qui vient d’apprendre la mort tragique de Saro assassiné par Mossy. Fortement marqué par le folklore arménien auquel il emprunte toute sa force évocatrice et ses rythmes caractéristiques, l’opéra d’Armen Tigranian, nous séduit par son lyrisme sincère, ménageant un équilibre parfait entre scènes chantées et chœurs. Quant à l’orchestration de cet opéra (dont les arrangements et la réorchestration sont assurés par Anahit Simonian) elle s’appuie   sur les cordes, mais également sur les bois traditionnels (hautbois, clarinette, flûte, basson) cor, trompette, incluant aussi les instruments purement arméniens (doudouk, zourna, chvi,  tav) ainsi que les percussions. La danse fait partie elle-aussi de la culture arménienne ; elle apparaît donc  dans cette œuvre avec la présence de quatre  danseurs, contribuant à faire de cet opéra arménien une très belle réussite grâce aux excellents chanteurs (Sophia Sayadan, Liparit Avetisyan, Gurgen Baveyan) et à la direction orchestrale précise et dynamique de Vahan Mardirossian. Au total une soirée surprenante et dépaysante nous transportant dans une Arménie tourmentée et tragique.

www.nanterre-amandiers.com

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