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Théâtre : Je pense à Yu

je-pense-a-yude Carole Fréchette (éditions Actes Sud-Papiers)
mise en scène Jean-Claude Berutti
assistante à la mise en scène Salomé Broussky
scénographie et costumes Rudy Sabounghi
création vidéo Florian Berutti- lumières Dominique Borrini
avec : Marianne Basler (Madeleine), Antoine Caubet (Jérémie), Yilin Yang (Lin)
coproduction Compagnie Jean-Claude Berutti , Théâtre des Salins/Scène Nationale des Martigues

du 14 mai au 30 juin 2013 au Théâtre Artistic Athévains
45 rue Richard Lenoir - 75011 Paris
www.artistic-athevains.com

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Même si l’évocation de la révolte de la jeunesse chinoise retranchée place Tiananmen reste le sujet principal de la pièce de Carole Fréchette, l’auteur s’attache avant tout à ses trois personnages qui se retrouvent en quelque sorte réunis par le destin dans un petit appartement québécois.

Il y a au centre de cette pièce le personnage complexe et fragile de Madeleine rivée(à jamais semble-t-il) à l’écran de son ordinateur, s’agitant en tous sens dans un appartement en désordre, constamment sollicitée par les appels incessants de la jeune chinoise Lin qui lui rappelle fréquemment les cours de français qu’elle s’est astreinte à lui donner. Le hasard produit parfois d’étranges rencontres. Madeleine fait ainsi la connaissance de Jérémie à cause d’un objet qui est en fait destiné à elle mais que lui, a reçu par erreur. S’amorce ainsi une relation entre deux êtres malmenés par la vie, en particulier Jérémie qui s’occupe apparemment seul d’un fils handicapé.  La mise en scène de Jean-Claude Berutti joue dans la délicatesse et le non-dit, donnant ainsi aux trois personnages de la pièce de Carole Fléchette, la possibilité d’exister, d’acquérir une épaisseur proche de la réalité. Marianne Basler qui incarne Madeleine construit son personnage avec une grande subtilité, laissant deviner les failles de son personnage qui n’a guère été épargné par la vie, mais qui obstinément, fait face, acceptant le combat. Tout aussi seul et fragilisé par l’existence que Madeleine, Jérémie dont le destin croise par le plus grand des hasards celui de Madeleine lui apporte  une sorte de solidité dont elle semble totalement démunie. Quant au plus jeune personnage de la pièce, la jeune chinoise Lin, sa spontanéité, qui confine parfois à la naïveté, ne l’empêche nullement de garder comme objectif, son intégration dans la société québécoise.



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