L'École des Femmes de Molière au Théâtre de la Tempête
mise en scène : PHILIPPE ADRIEN
avec : Patrick Paroux , (Arnolphe), Valentine Galey (Agnès), Pierre Lefebvre (Horace), Joanna Jianoux (Georgette), Gilles Comode (Alain), Pierre Diot (Chrysalde), Raphaël Almosni (Le notaire, Enrique), Vladimir Ant (Oronte)
décor : Jean Haas
lumières : Pascal Sautelet assisté de Maëlle Payonne
musique et son : Stéphanie Gibert
costumes : Cidalia Da Costa
maquillages : Sophie Niesseron
collaboration artistique : Clément Poirée
direction technique : Martine Belloc
habillage : Emilie Lechevallier et Françoise Ody
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du 13 septembre au 27 octobre 2013 au Théâtre de la Tempête
Cartoucherie, Route du Champ-de- Manœuvre, 75012 Paris
Il semble qu’un destin facétieux et cruel s’ingénie à réduire à néant les projets matrimoniaux qu’Arnolphe nourrit à l’égard de la jeune Agnès qu’il vient récemment de retirer du couvent où elle était par ses soins, enfermée.
Car comment ne pas voir une quasi-intervention divine dans le fait étrange que malgré les incroyables précautions d’Arnolphe séquestrant littéralement Agnès, dans une seconde demeure, le jeune et bouillant Horace entretienne néanmoins avec Agnès une intrigue amoureuse mettant en péril toutes ses vaines entreprises matrimoniales. Petit à petit, Arnolphe va se rendre à une évidence sidérante : celle qu’il a volontairement élevée dans l’ignorance se révèle beaucoup moins stupide que son tuteur ne l’avait espéré, puisqu’à l’insu de ce dernier grâce à de multiples ruses,elle réussit à garder avec Horace une correspondance secrète, bafouant ainsi la vigilance de celui qui la séquestre. Peu à peu, perdant son sang-froid face à la tournure des évènements qui visiblement lui échappent, Arnolphe va révéler son véritable visage : celui d’un jaloux cruel et perfide.
Poussé à bout et voyant ses espoirs matrimoniaux s’effondrer, il va envisager des moyens extêmes : puisqu’Agnès risque de lui échapper il décide de la faire provisoirement enfermer dans une cave et finalement lui faire reprendre le chemin du couvent. Mais ces projets funestes vont eux aussi s’avérer irréalisables puisque le père de la jeune fille, soudainement réapparu, exige que l’union d’Agnès et d’Horace soit réalisée séance tenante, anéantissant à jamais les velléités de mariage qu’Arnolphe cultivait encore à l’égard d’Agnès. La pièce s’achève donc sur un constat d’échec : la malveillance, les projets abominables ourdis par Arnolphe vis-a-vis d’Agnès ont été déjoués par un destin bienveillant qui par miracle semble s’opposer aux projets criminels, impies et secrets que des individus tels qu’Arnolphe peuvent échafauder. Philippe Adrien qui met en scène cette Ecole des femmes de Molière, a pour mener à bien son entreprise deux acteurs remarquables d’une part Valentine Galey qui incarne d’une manière à la fois touchante et naïve une parfaite Agnès, et d’autre part Patrick Paroux, qui incarne un cynique et cruel Arnolphe à la perfection. Grâce à ces deux acteurs qui sont tout de même la clé de voûte de cette pièce, Philippe Adrien va pouvoir imposer sa vision de L’Ecole des femmes et la mener sans encombre dans ses dernières convulsions. Les seconds rôles eux-aussi contribuent bien entendu à donner à cette Ecole des femmes de Molière toute sa cohérence , toute son unité.
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