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Le Père Goriot à l'Artistic Théâtre (Paris)

Perer Goriot artistic Theatre

Le Père Goriot, d’après Honoré de Balzac. Adaptation, Didier Lesour ; mise en scène, Frédérique Lazarini.
Du 19 avril  au 29 mai 2016 à l’Artistic Théâtre - 45 bis rue Richard Lenoir, 75011 Paris
www.artistic-athevains.com

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Deux destins se croisent dans ce roman d’Honoré de Balzac : celui du Père Goriot et celui d’un personnage terriblement ambitieux : Rastignac.

Une pièce au cœur d’un Paris cupide au XIXème siècle

L’action de ce roman d’Honoré de Balzac trouve son inspiration dans ce Paris du XIXe siècle en proie à une incessante course à  l’argent, où l’arrogance et la cupidité sans limites font force de loi. Mais  la pièce conte aussi une terrible descente aux enfers : celle du Père Goriot qui, du statut de riche négociant autrefois fort aisé, finit par devenir locataire d’une pension assez sordide dont il parvient tout juste à payer le propriétaire… On peut s’interroger sur l’origine de cette soudaine précarité qui s’est abattue sur le Père Goriot.

Une histoire de famille qui mène le père Goriot à la ruine

La réponse est assez facile à trouver. Le brave homme possède en effet deux filles qui depuis toujours dépouillent année après année leur père lorsqu’elles voient poindre à l’horizon l’horrible spectre des dettes qu’elles ont sottement accumulées. Bien entendu dans ces moments périlleux elles appellent à la rescousse leur père qui les adore et qui bien entendu est prêt à se saigner aux quatre veines pour leur porter secours. Ce petit jeu semble perdurer à l’infini, jusqu’au jour où la santé du Père Goriot se met à dangereusement décliner.

Pere Goriot Balzac Artistic Theatre

Qu’importe, ses deux filles toujours aussi endettées continuent à le harceler de nouvelles et pressantes demandes d’argent, aggravant ainsi du même coup l’état de santé alarmant de leur père. Une des scènes finales du roman décrit l’agonie du Père Goriot qui dans un vain délire parle de se rendre à Odessa et acheter du blé, histoire de renflouer les caisses de ses insatiables filles qui tardent à lui rendre visite, et qu’il finit par maudire lorsqu’il se rend compte bien tardivement qu’elles n’en avaient qu’à son argent. Il meurt donc dans un flot d’imprécations lancées à leur intention, maudissant leur infâme ingratitude.

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Une mise en scène inspirée de la Commedia dell’arte

Frédérique Lazarini, qui met en scène cette adaptation du Père Goriot d’Honoré de Balzac fait le choix d’un type de mise en scène très stylisé, recourant au masque, ce qui nous ramène du côté de La Commedia dell’ arte, réduisant au minimum le décor (ingénieux) permettant aux personnages de surgir, telles des marionnettes, de fenêtres obscures. Une heure de spectacle vivement menée qui analyse assez finement l’attitude et le comportement de personnages imaginés par Honoré de Balzac.

Texte de Michel Jakubowicz

Une pièce avec Thomas Ganidel, Marc-Henri Lamande et Didier Lesour ou Jacques Bondoux (en alternance).



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