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Jacques Chirac ou le dialogue des cultures, exposition au musée du quai Branly

Jacques Chirac quai branly

Exposition, Musée du quai Branly
21 juin – 9 octobre 2016
www.quaibranly.fr

C’est à Jean-Jacques Aillagon, ancien ministre, ayant assumé la fonction de président du Centre Georges Pompidou, de président aussi de l’Etablissement public du château de Versailles que revient l’organisation de cette exposition.

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Ancien ministre de la culture de Jacques Chirac, Jean-Jacques Aillagon a fait le choix, à travers le parcours de cette exposition singulière et haute en couleurs de faire apparaître une sorte de «  portrait chinois culturel » de l’ancien président de la République, révélant ainsi en 56 dates l’itinéraire culturel d’un président attiré par de multiples centres d’intérêt situés loin de notre hémisphère. Une exposition aux ambitions généreuses s’ingéniant à concrétiser les rapports ancestraux entre l’Europe et les civilisations qui tout au long des siècles ont affirmé des cultures différentes d’une grande richesse.

L’exposition comprend 150 peintures, sculptures, photographies ainsi que de nombreux objets, provenant non seulement de collections publiques mais également du domaine privé international. Une exposition qui s’enrichit également de l’apport capital de 200 documents issus des archives privées de la famille Chirac. Parmi les pièces superbes qui constituent d’une certaine façon le socle de cette exposition, figure un objet venu d’Afrique : une Cuiller cérémonielle (Dan, Bois, métal) au caractère anthropomorphe évident qui nous interpelle par son aspect proche de la perfection formelle. Mais effectuant un bond géographique nous transportant loin de l’Afrique nous pouvons à présent, admirer un énigmatique et souriant Masque de théâtre No Ko Omote d’une grande pureté. Mais comment rester indifférent lors de ce parcours initiatique que symbolise cette exposition, quand on se retrouve face à cette énigmatique Tête funéraire Akan en terre cuite (18e-19e siècle) ?

Le sacré est bien sûr omniprésent dans cette exposition avec par exemple la rencontre mystérieuse avec cette Tête de divinité féminine (3ème quart du 10e  siècle) aux yeux clos semblant plonger dans les abîmes vertigineux d’un rêve intérieur. Autre très belle pièce datant du 14e siècle visible dans cette exposition qui décidément nous mène de découverte en découverte : un imposant siège Taino en Bois de guayac qui avec ses formes toujours anthropomorphes nous invite à un repos hors du temps. Emblématique objet représentant une des toutes premières œuvres à faire partie des collections du Musée du quai Branly : une statuette féminine chupicuaro associée à des pratiques funéraires que l’on peut voir aussi dans cette exposition. Le 20e siècle est également présent sous la forme d’une coiffure de chef Sioux (Plume, feutrine, perles). Le 21e siècle ne saurait lui non plus être absent de cette exposition, s’imposant avec Pigeon 2014 (gomme grise), une pièce menaçante qui indique sans ménagement que ce siècle s’installe dans la tourmente et la violence. Au terme de cette exposition, Jean-Jacques Aillagon nous a fait parcourir l’univers auquel tient tant Jacques Chirac, nous en révélant les merveilles nous donnant ainsi accès aux civilisations au riche passé ne se résignant nullement à l’oubli.
Assurément le visiteur sera séduit par la diversité et la fluidité de cette présentation au musée du Quai Branly qui nous offre pour le dixième anniversaire de sa création autant de belles surprises.

Michel Jakubowicz

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