Un fil à la patte de Georges Feydeau au Théâtre 14 (Paris)
Mise en scène et scénographie : Anthony Magnier
Du 8 novembre au 31 décembre 2016 au Théâtre 14
Représentations :mardi, vendredi et samedi à 20h30
mercredi, jeudi à 19h, matinée samedi à 16h
theatre14.fr
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Avec Un Fil à la patte, Georges Feydeau en cette fin du XIXe siècle met au point une machine infernale théâtrale inouïe, précipitant ses personnages dans un tourbillon effroyable dont ils semblent à jamais prisonniers.
L’intrigue de la pièce est pourtant assez mince puisqu’il s’agit en fait du récit d’une rupture entre Bois d’Enghien et sa maîtresse Lucette Gautier. Une rupture nécessitée par le mariage prochain de Bois d’Enghien avec un parti avantageux. Il va endurer mille morts avant de pouvoir faire aboutir son projet, car surveillé de très près par Lucienne Gautier craignant une traîtrise de sa part, il va s’empêtrer dans de terribles mésaventures. Presque irrationnelle et délirante, la pièce de Georges Feydeau fait apparaître d’invraisemblables personnages tels que par exemple ce Général Irrigua qui a la fâcheuse habitude de menacer de mort tous ceux qui approchent de trop près Lucette Gautier dont il vient de tomber éperdument amoureux.
Ces menaces concernent naturellement Bois d’Enghien, tout occupé à concrétiser sa séparation avec sa maîtresse Lucette Gautier. Mais les menaces du Général concernent également le malheureux Bouzin qu’il prend à tort pour un autre soupirant de Lucette Gautier. Ces méprises vont donner lieu sur scène à des fuites précipitées du pauvre Bouzin chaque fois qu’il se trouve en présence de l’irascible Général Irrigua. Peu à peu les choses semblent rentrer dans l’ordre : Le Général Irrigua renonce à occire le pauvre Bouzin. Quant à Bois d’Enghien après mille péripéties cauchemardesques il peut enfin voir le bout du tunnel, se sortant d’inextricables complications. Pourtant, Bois d’Enghien, alors que la pièce se rapproche de son dénouement se retrouve soudainement dans une très fâcheuse posture. Vêtu en tout et pour tout d’un simple caleçon, il va pour se tirer de ce mauvais pas solliciter l’aide du malheureux Bouzin. Il va tout simplement lui extorquer sous la menace d’un faux pistolet, son pantalon et sa veste dont Bois d’Enghien à soudainement un besoin urgent… Une pièce à la fois loufoque, drôle, mais aussi pleine de rebondissements frisant le désordre et la folie. Anthony Magnier, metteur en scène de cette pièce, parvient à donner à ce spectacle, une certaine cohésion en lui imprimant un rythme trépidant, poussant ses personnages jusqu’à l’excès et la démesure. Tout ceci obtenu grâce à la présence sur le plateau du Théâtre 14 d’une équipe de comédiens très motivée. Parmi ces comédiens signalons l’étonnante performance d’acteur de Mikaël Taïeb incarnant avec virtuosité le rôle de Bouzin. Par son jeu d’une incroyable justesse cet acteur souligne la contribution comique essentielle que ce personnage apporte à la pièce de Georges Feydeau.
Texte de Michel Jakubowicz
Avec :
Stéphane Brel ou Lionel Pascal :Bois d’Enghien
Marie Le Cam :Lucette Gautier
Agathe Boudrières :Viviane/Firmine
Xavier Clion : Chenneviette /Miss Betting
Gaspard Fasulo ou Xavier Martel :Fontanet
Anthony Magnier ou Julien Jacob :Le Général Irrigua
Solveig Maupu : La Baronne
Eugènie Ravon :Marceline
Mikaël Taïeb : Bouzin
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