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Le Horla au Théâtre Michel (Paris)

Le Horla affiche

de Guy de Maupassant
Mise en scène : Slimane Kacioui
avec : Florent Aumaître

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au Théâtre Michel - 38, rue des Mathurins - 75008 Paris
jusqu’au 6 mai 2017
www.theatre-michel.fr
www.lehorla.com

Guy de Maupassant va dans un grand nombre de récits et nouvelles évoquer de manière assez réaliste la vie des gens humbles (paysans normands, petit-bourgeois). Mais il va aussi avec une acuité souvent féroce conter les aventures amoureuses de ses contemporains, n’hésitant pas à s’aventurer dans le domaine de la folie, décrivant un monde voué à l’inquiétude et à l’hallucinatoire. C’est ainsi qu’un beau jour il publie en 1887, Le Horla.

Traditionnellement, le conte fantastique auquel s’apparente sans équivoque Le Horla de Maupassant est fréquemment évoqué outre - Manche par des écrivains tels que Montague. R James, Edward Bulwer Lytton, Wilkie Collins ou Edward F.Benson. Pourtant ici dans le cas de hantise caractérisé que nous conte Guy de Maupassant, l’écrivain français égale les tenants britanniques de cette littérature basée sur une certaine forme de terreur indicible. Ce qui arrive à notre paisible bourgeois établi dans une fort belle maison proche de la Seine n’est guère prévisible tant le cadre riant, paisible, semble éloigner à jamais toute menace, toute agression.
Pourtant, peu à peu, le propriétaire de cette charmante maison en bordure de Seine va bientôt être confronté à un ennemi invisible qui semble avoir décidé d’élire son domicile dans sa demeure. L’envahissement va se faire de manière progressive, insidieusement, sans jamais disparaître malgré quelques rémissions de courte durée. Au début, notre propriétaire des lieux va trouver comme seul remède à cette intrusion d’un être maléfique, de fuir à Paris, comptant bien qu’à son retour les choses auront repris un aspect normal et que la créature hantant sa maison aura avec un peu de chance, définitivement pris le large.
Hélas, il va lui falloir rapidement déchanter. L’être maléfique, sournois est toujours présent dans sa maison. Bientôt les cauchemars hallucinants, ignobles vont se succéder. L’infâme créature semble directement lui boire sa vie tel un vampire échappé du tombeau. Affolé et désespéré, notre propriétaire choisit à nouveau la fuite pour constater amèrement à son retour, que la créature abominable qui hante sa maison y est toujours bien présente. La conclusion de la nouvelle de Maupassant franchit les derniers degrés de l’horreur puisque les ultimes lignes du récit laissent clairement entendre que la seule issue pour notre malheureux « héros » est d’envisager son suicide. La mise en scène sobre et dépouillée à l’extrême de Slimane Kacioui ajoute encore une touche de terreur à cette histoire démoniaque. Quant à l’interprétation de l’unique protagoniste de ce spectacle, elle est assumée avec virtuosité par un remarquable acteur Florent Aumaître, qui parvient à une identification totale avec son personnage.

Texte de Michel Jakubowicz

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