Madagascar, Arts de la Grande Île au Musée du Quai Branly-Jacques Chirac
- Madagascar, Arts de la Grande Île
- Musée du Quai Branly-Jacques Chirac
- Exposition du 18 septembre 2018 au 1er janvier 2019
www.quaibranly.fr
Le Musée du Quai Branly propose une exposition Madagascar, Arts de la Grande Île qui permet au visiteur de s’immerger dans ce continent méconnu, à la redécouverte d’une civilisation pleine de contrastes et de couleurs.
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Aurélien Gaborit, le Commissaire de cette exposition très spectaculaire, a réussi le tour de force de rassembler près de 360 œuvres provenant de différentes régions de la Grande Île. Trois grandes sections composent cette exposition : Madagascar dans l’espace et dans le temps, Le monde des vivants et en dernière partie, Le rapport entre les mondes invisibles et parallèles et le monde des morts. Aurélien Gaborit, tout au long de ce parcours, parvient en effet à tisser des liens à la fois ténus et précis entre deux mondes qu’apparemment tout sépare : celui des vivants et celui des morts. Ces deux mondes sont présents dans cette exposition non seulement par des objets rituels ou profanes, mais aussi grâce à de courtes séquences cinématographiques quelquefois assez anciennes, comme celles qui célèbrent les retrouvailles entre vivants redonnant aux dépouilles de leurs ancêtres disparus un surcroît de jeunesse en leur octroyant une nouvelle parure. Une cérémonie célébrée dans une sorte de joyeuse fête, finissant en soirée par un retour des disparus dans leur tombeau. Mais cette exposition ne saurait se réduire à cette célébration des morts effectuée par les vivants. Elle est en fait un témoignage prenant de toutes les influences historiques et géographiques d’un pays placé au confluent de civilisations multiples (Inde, Chine, péninsule arabique, Afrique australe, l’Austronésie et bien sûr, l’Europe).
Bien entendu, les objets précieux rassemblés dans cette exposition sont nombreux et vont d’une Ceinture de guerrier à un curieux et étonnant Poteau funéraire coiffé d’un petit avion qui semble sorti tout droit d’un imaginaire presque enfantin. Mais les amulettes, bijoux et autres ornements abondent également, ainsi que de nombreux instruments de musique, meubles et ustensiles, tissus et étoffes de toutes sortes. Bref, de quoi alimenter l’imaginaire de chaque visiteur de l’exposition, découvrant à chaque pas les merveilles d’une civilisation dont les liens avec la France ne sont pas prêts de s’effacer.
Un parcours offrant aux visiteurs de cette exposition riche en surprises, la possibilité rare de découvrir une contrée immense, aux rites parfois étranges, et qui, au long des siècles, a su conserver de fructueuses relations avec la France.
Texte de Michel Jakubowicz
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