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Spectacle : Out of Place avec Guérassim Dichliev, au Studio Hébertot

Out of place

  • Out of Place de et avec Guérassim Dichliev
  • Mise en scène : Edouard Dedessus Lemoutier
  • Du 11 octobre au 11 novembre 2018
  • Studio Hébertot
    78 bis boulevard des Batignolles
    75017 Paris
    www.studiohebertot.com

Seul en scène, le mime Guérassim Dichliev nous invite à le suivre dans un univers truffé de traîtrises les plus diverses où pour s’en tirer sans encombre, celui qui y est projeté doit inventer sans cesse d’incroyables parades pour espérer regagner sans dommage le monde d’où il vient !

LA SUITE APRÈS LA PUB

C’est sur Take Five de Dave Brubeck qu’apparaît la figure insolite, surgie d’on ne sait où, de Guérassim Dichliev. Pendant une heure, il va nous entraîner dans le dédale inextricable de ses univers qu’à défaut d’une autre appellation on pourrait qualifier de « parallèles ». Pourtant, rien de visible dans ce spectacle sauf le bruit et la musique qui viennent rythmer les invraisemblables aventures où malgré lui, Guérassim Dichliev semble aspiré par une force occulte qui le précipite à son corps défendant dans des contrées recelant d’éventuels dangers. Car par exemple, pourquoi notre malheureux héros se retrouve-t-il au centre d’une arène, obligé d’affronter une bête furieuse dont les beuglements ne présagent rien de bon ? Par chance notre torero d’occasion a beau exciter la colère de la bête furieuse et mugissante, rien n’y fait, elle ne le charge pas. Ce qui permet au pseudo torero de s’éclipser sur la pointe des pieds et de changer précipitamment d’univers. Par suite d’un glissement vers un autre segment d’univers, Guérassim Dichliev se retrouve un balai à la main, tentant de nettoyer sans grand succès un espace forcément imaginaire. Soudainement pris d’une folie furieuse échappant à toute rationalité, son balai lui résiste, le forçant à le suivre dans une sorte de danse frénétique. L’allusion au poème symphonique de Paul Dukas est assez évidente à un petit détail près : la musique n’est pas celle du compositeur français, elle provient en fait du Peer Gynt d’Edouard Grieg ! Enfin, après cette danse hystérique avec un balai devenu fou, notre héros semble enfin arpenter des zones calmes. Hélas, il lui faut déchanter car il est à nouveau confronté à un autre univers vaguement hostile : le Far-West. Un monde violent, plein de dangers immenses, inattendus comme par exemple se retrouver face à face avec un redoutable « Gunfighter ». Notre malheureux héros s’aperçoit avec terreur qu’il est démuni de colt. Qu’à cela ne tienne, il se retrouve miraculeusement armé et vient à bout de son ennemi. Tout à la joie de cette victoire chèrement acquise, il tire plusieurs coups de feu et dans son enthousiasme se mitraille lui-même, passant ainsi de vie à trépas. Bien que gisant dans sa bière, il va néanmoins finir par s’éclipser de cette séquence décidément par trop dangereuse et s’aidant de contorsions diverses, finir par émerger dans le monde originel, identifié par la musique de Dave Brubeck qui se fait entendre à nouveau, indiquant qu’ainsi les choses ont enfin repris leur aspect normal…

Ouf ! Après bien des détours périlleux dans de terrifiants labyrinthes mentaux, aux dernières nouvelles, le mime Guérassim Dichliev a pu regagner sain et sauf
notre univers…

Texte de Michel Jakubowicz



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