Spectacle : La Vedette du Quartier au Théâtre du Petit Saint-Martin par Riton Liebman
- La Vedette du Quartier
- Texte et interprétation : Riton Liebman
- Mise en scène : Jean-Michel Van den Eeyden
- Assistantes : Yannick Duret et Aurélie Alessandroni
- Théâtre du Petit Saint-Martin
17, rue René Boulanger
75010 Paris - À partir du 29 janvier 2019, du mardi au samedi 19h ou 21h
petitstmartin.com
Seul en scène, Riton Liebman nous trace à grands traits quelques séquences incontournables de son existence mouvementée.
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Que nous raconte Henri Liebman pendant près d’une heure et demie ? Apparemment, il s’agit bien d’une sorte d’autobiographie. L’auteur (et acteur) prenant le public du Théâtre du Petit Saint-Martin par surprise lui envoie sans désemparer quelques tranches toutes crues en provenance directe de sa propre existence. Une existence qui va vite cohabiter avec le monde plutôt sans pitié, déstabilisant du cinéma. Les révélations sur ce monde plutôt fermé, secret, dur, vont être éjectées en cascade par Riton Liebman qui ne craint pas de démolir certains colosses de cet univers où il ne fait pas bon être le dernier de la classe. C’est ainsi que Depardieu, Dewaere en prennent pour leur grade. Que Carole Laure y acquiert un statut de déesse quasi inaccessible. Riton évoque aussi ses relations avec les metteurs en scène, s’attardant sur l’auteur des Valseuses : Bertrand Blier. Tout ceci débité à toute allure par Riton Liebman, impavide, alignant de façon impitoyable chaque épisode de son existence qu’il offre ainsi en pâture au public médusé du Théâtre du Petit Saint-Martin, submergé par cette soudaine avalanche verbale d’un acteur possédant, il faut bien l’avouer une parfaite maîtrise de son personnage qui n’est autre que lui-même ! La mise en scène signée Jean-Michel van den Eeyden est très efficace, n’admettant aucun temps mort, ce qui donne à ce spectacle une dynamique que rien (ou presque) ne saurait arrêter.
Riton Liebman nous entraîne sans entracte dans une vision débridée de son parcours chaotique dans le monde du cinéma… Souhaitons-lui une fois de plus bonne chance !
Texte de Michel Jakubowicz