Skip to main content
PUBLICITÉ

Exposition : Le modèle noir de Géricault à Matisse au Musée d’Orsay jusqu'au 21 juillet

Le modele noir Orsay

  • Le modèle noir de Géricault à Matisse
  • Du 26 mars au 21 juillet 2019
  • Musée d’Orsay, Grand espace d’exposition niveau 0
    1 rue de la Légion d’Honneur
    75007 Paris

  • Exposition organisée par les musées d’Orsay et de l’Orangerie et The Miriam and Ira D.Wallach Art Gallery, Université de Columbia, New York,
  • En collaboration avec le Mémorial ACTe de Pointe-à-Pitre,
  • Avec le concours exceptionnel de la Bibliothèque nationale de France
  • Commissariat : Cécile Debray (Directrice du musée de l’Orangerie), Stéphane Guégan (conseiller scientifique auprès de la présidente des musées d’Orsay et de l’Orangerie), Denise Murrell (Chercheuse post-doctorante de la Ford Foundation à la Wallach Art Gallery, Columbia University), Isolde Pludermacher (Conservatrice en chef peinture au musée d’Orsay)
  • Comité scientifique : David Bindman (Professeur émérite d’histoire de l’art, University College London), Anne Higonnet, Ann Whitney Olin (Professor, Barnard, Columbia University), Anne Lafont (Historienne de l’art, Directrice d’études EHESS), Pap Ndiaye (Historien et Professeur des universités à Sciences Po Paris)
    www.musee-orsay.fr

Cézanne, Gauguin, Géricault, Matisse, Picasso, Chassériau, Césaire, tous unis contre le fléau que constitue l’esclavage !

LA SUITE APRÈS LA PUB

Une exposition retraçant le parcours des modèles noirs au XIXe siècle et leurs rapports avec les peintres français de cette période. Parmi ceux-ci, il faut citer Géricault, Bazille, Manet, Delacroix, Chassériau, Gauguin, Cézanne, Matisse. Mais dans le domaine de la sculpture, il faut aussi nommer Carpeaux ainsi que Nadar et Carjat dans le domaine de la photographie. Parmi ces modèles dont le destin a croisé celui de ces grands peintres, sculpteurs, photographes français, cette exposition permet d’ôter de l’anonymat les noms de Madeleine, Aspasie, Laure, Carmen Lahens, Aïcha Goblet, Joseph. Ce parcours effectué au sein de cette exposition qui se divise en 12 sections, permet donc de mieux cerner les étroites relations entretenues entre modèles et artistes. Mais ce parcours se double aussi d’une analyse concrète de l’esclavagisme pratiqué tout au long du XIXe siècle et qui sera seulement aboli en 1848. Une grande figure de la peinture française, Théodore Géricault (1791-1824), s’illustre par sa farouche détermination abolitionniste, s’opposant ainsi à Napoléon 1er, qui foulant aux pieds les grands principes de libération de l’esclavage attachés à la Révolution française, cherche à rétablir l’esclavagisme aux Amériques ainsi qu’aux Caraïbes pour jeter ainsi les bases de la construction d’un vaste empire colonial français. Parmi les quatre œuvres de ce peintre ayant pris fait et cause pour l’abolition de l’esclavage, citons une aquarelle : Episode de la guerre coloniale, Noir sur un cheval cabré, vers 1818-1819. Une autre œuvre s’impose par sa singularité et sa puissance : Etude d’après le modèle Joseph, Dit aussi Etude de Noir de Théodore Chassériau. Honoré Daumier est bien sûr présent dans cette exposition, fustigeant par des caricatures mordantes et féroces, le racisme quotidien avec une lithographie parue dans le Charivari : Les Philanthropes du jour. Paul Cézanne vient lui aussi à la rescousse de ceux qui luttent pour leur dignité perdue avec Etude d’après le modèle Scipion, un tableau d’une vigueur peu commune. L’exotisme s’aventurant à la lisière du surréalisme est aussi présent dans cette exposition qui ménage au visiteur d’étonnantes rencontres comme celle qu’il peut faire avec l’immense tableau d’Henri Rousseau, dit le Douanier Rousseau : La charmeuse de serpents (1907). Enfin, il faut aussi saluer la présence de plusieurs œuvres d’Henri Matisse comme par exemple cette monumentale Danseuse créole (205x120 cm). La photographie est aussi fort bien représentée avec Nadar, Man Ray, Roland Penrose, James Van Der Zee, Carl Van Vechten… 

Bref, une exposition qui réactualise par son contenu terriblement explicite la réalité de l’esclavage et qu’il est indispensable de visiter.

Le musée d’Orsay propose à ses visiteurs une plongée salutaire dans une contrée peu reluisante de l’humanité : sa pratique sans complexe de l’esclavage.

Texte de Michel Jakubowicz

LA SUITE APRÈS LA PUB


Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


Musée d'Orsay

PUBLICITÉ