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Théâtre : Philippe Minyana met en scène « 21 rue des Sources » au Théâtre du Rond-Point

21ruedessources

  • 21 rue des Sources
  • Texte et mise en scène : Philippe Minyana
  • Avec : Laurent Charpentier (L’Ami), Catherine Matisse (Nadine), Nicolas Ducloux (musique et piano) 
  • Assistant à la mise en scène : Julien Avril
  • Costumes : Raoul Fernandez
  • Magie : Benoît Dattez
  • Scénographie et lumière : Marylin Alasset
  • Du 6 novembre au 1er Décembre 2019, à 20 h 30 ; dimanche à 15 h 30 (relâche les lundis)
  • Théâtre du Rond-Point - Salle Jean Tardieu
    2 bis Avenue Franklin D.Roosevelt
    75008 Paris
    www.theatredurondpoint.fr

Une évocation du passé d’une maison bâtie il y a de nombreux lustres, par deux ombres surgies de nulle part… 

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Philippe Minyana, chantre de la nostalgie et du souvenir dans ce récit, tente de remonter le temps. Il y parvient en faisant évoluer les deux personnages de ce récit, Nadine et l’Ami à travers les insondables et vertigineux couloirs du temps.

En effet, largement plus d’une heure durant, ces deux personnages semblant sortis de leurs sépultures vont se remémorer les noms des gens qu’ils ont connus, dévider à l’infini des souvenirs enfouis dans les dédales inouïs de la mémoire... Certains de ces souvenirs vont frôler la cocasserie mais d’autres vont au contraire évoquer des disparus pour faits de la résistance…
L’exploration de ces souvenirs à laquelle se livrent les deux ombres errantes (Nadine et l’Ami) va suivre un itinéraire précis puisqu’il s’agit de revenir sur ses pas et de visiter une par une les pièces de la vaste maison du père et de faire refaire surface à tous les évènements qui s’y sont déroulés. Une besogne qui pourrait décourager n’importe qui mais qui semble passionner nos deux ectoplasmes, ravis de faire resurgir un passé théoriquement enterré à jamais… Un troisième personnage, lui aussi hors du temps, hante le plateau du Théâtre du Rond-Point, il s’agit d’un pianiste vissé sur son piano et qui de temps à autre vient se mêler aux deux personnages centraux de cette pièce. Revêtu du costume traditionnellement réservé aux concertistes, ce personnage va par son activité incessante quelque peu perturber le dialogue étrange qui se tisse en permanence entre Nadine et l’Ami. Un lieu insolite est également évoqué dans cette longue pérégrination effectuée au sein de la mémoire : il s’agit de la visite de la cave regorgeant de bouteilles renfermant parfois des crus rares, mais le plus souvent nos deux ombres sont confrontées à la redécouverte d’armoires pleines de vêtements d’un autre âge… Au terme de ce voyage au royaume des souvenirs et des ombres fugaces, nos deux esprits errants, apparemment fatigués de leur parcours dans un passé miraculeusement reconstitué vont finalement s’éclipser sur la pointe des pieds, rejoignant ainsi définitivement le monde de la nuit qu’ils ont quitté de manière très provisoire.
Un spectacle nimbé de nostalgie et de poésie qui invite le spectateur à s’aventurer sans délai sur les sentiers qui bifurquent, propices à la rêverie.
Philippe Minyana, auteur du texte, signe également la mise en scène qui bien qu’économe en effets visuels outranciers, prône bien au contraire un penchant immodéré pour la sobriété et l’efficacité. Interprétation de premier plan par deux comédiens visiblement habités par leur personnage : Catherine Matisse (Nadine) et Laurent Charpentier (l’Ami). Ne pas oublier Nicolas Ducloux, qui non content de signer la musique du spectacle, en assure également l’exécution au piano.

Texte de Michel Jakubowicz



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