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Théâtre : « Le Casino de Namur II » mis en scène et interprété par Philippe Caubère au Théâtre du Rond-Point

Le Casino de Namur2

  • Le Casino de Namur II
  • Texte, mise en scène et interprétation : Philippe Caubère
  • Jusqu’au 5 janvier 2020, à 20 h 30
  • Théâtre du Rond-Point
    2 bis Avenue Franklin D. Roosevelt
    75008 Paris
    www.theatredurondpoint.fr

Philippe Caubère, seul en scène au Théâtre du Rond-Point, interprète « Le Casino de Namur II ».

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Une folle équipée : celle de trois amis, Jean-Marie, Bruno et Ferdinand Faure déboulant jusqu’à Namur, histoire de faire sauter coûte que coûte la banque du casino. Le voyage ne se fera pas sans casse car si Ferdinand dans un premier temps avec toute l’ingénuité du profane amasse une véritable fortune, ses deux compagnons échouent misérablement, ne comptant que sur lui pour les renflouer. Rapidement cette incursion téméraire au sein de l’empire du jeu va promptement se transformer en enfer au gré d’un dieu indifférent et moqueur : le hasard. Car nos trois compères vont s’apercevoir que leur tas d’or va fondre comme neige au soleil au gré des coups perdants.

Au fur et à mesure, cette folle cavale effectuée au cœur du fric hâtivement gagné pour être aussitôt perdu, va virer au cauchemar, obligeant nos trois forcenés du jeu à composer avec un croupier irascible pour ne pas se retrouver éjectés du Casino. Finalement, cette menace va s’estomper grâce à l’octroi au personnel du Casino de pourboires exorbitants concédés alors que sortent les bons numéros accordés (à Ferdinand) par une chance inconcevable défiant tous les pronostics et toutes les lois de la probabilité. Mais toute cette chance extravagante, insensée, qui leur a permis d’amasser des tas de jetons, va s’effondrer comme un château de cartes, laissant nos trois amis dans une misère noire. Ils vont tenter en voiture de retourner dans leurs pénates avec en guise de capital la dérisoire somme de 50 francs belges qui paiera tout juste l’essence nécessaire à leur retour. Un voyage effectué dans une ambiance comateuse, au milieu d’un épais brouillard, nous plongeant d’une certaine manière dans les paysages blafards et fantastiques imaginés par Delvaux et Magritte. C’est bien entendu Philippe Caubère, véritable magicien du transformisme, qui va tour à tour se glisser dans la peau de tous ces personnages animés par une seule folle passion : celle du jeu. Il effectue cet exercice avec une virtuosité à couper le souffle, passant sans délai de l’imprécation au désespoir, renaissant à chaque fois de ses cendres. « Le Casino de Namur II » met ainsi un point final à une trilogie comprenant : « La Baleine et le Camp naturiste » et  « Le Casino de Namur I ». En tout état de cause, « Le Casino de Namur II » constitue à l’évidence un spectacle passionnant qui relance constamment l’intérêt du public par les divagations délirantes de Ferdinand qui tente de toutes ses forces de résister au démon du jeu.

On ne peut que conseiller aux amateurs de cet artiste hors du commun qu’est Philippe Caubère de se rendre au Théâtre du Rond-Point avant le 5 janvier 2020.

Texte de Michel Jakubowicz

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