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Exposition : Munch, Un poème de vie, d’amour et de mort au Musée d’Orsay

Munch Soiree sur l avenue Karl Johan
Edvard Munch, Soirée sur l’avenue Karl Johan.

Redécouverte de Munch, un grand artiste venu du Nord, que cette exposition au Musée d’Orsay va enfin hisser au niveau le plus élevé que justifie un art résolument neuf et souvent visionnaire.

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Singulier parcours que celui d’Edvard Munch dont l’art va être fortement influencé par l’expressionnisme allemand, mais également par le symbolisme français et le fauvisme dont il subit l’attrait lors de son séjour en France qu’il va prolonger jusqu’en 1892. Il va aussi montrer de l’intérêt pour le théâtre au contact d’auteurs tels que Strindberg, qui lui commandera des décors pour ses pièces. Bien que souvent victime du mépris et de l’incompréhension d’un public effarouché par l’aspect scandaleux et provocateur de certains de ses tableaux, l’artiste va peu à peu se créer un cercle d’amateurs passionnés qui voient en lui l’annonciateur d’un art nouveau, échappant tant à l’hégémonie de l’impressionnisme français qu’à l’expressionnisme allemand.

Tout au long de cette exposition le visiteur sera frappé par les liens étroits que le peintre semble entretenir avec le cinéma allemand des années vingt et trente. En effet, certains extraits de films de Murnau et Lang semblent directement impacter certains de ses tableaux, leur octroyant ainsi un prolongement quasi onirique et une aura spectrale troublante. Durant le parcours de cette exposition, le visiteur peut sembler attiré par l’annonce d’un chef-d’œuvre absolu comme Le Cri s’annonçant déjà dans ce tableau intitulé Désespoir, Humeur malade au coucher du soleil. Le macabre et le fantastique sont aussi des univers que le peintre convoque régulièrement dans ses tableaux comme par exemple Le Lit de mort et Soirée sur l’avenue Karl Johan où des figures spectrales, désincarnées, battent le pavé d’une ville crépusculaire. Un autre tableau proche de l’abstraction, Le Soleil, datant de 1912, surprend par ses audaces géométriques incroyables. L’exposition se termine sur un tableau surprenant qui reprend le titre d’un tableau fort célèbre de van Gogh, La nuit étoilée. En effet tout comme l’artiste hollandais exilé en France, dans sa Nuit étoilée, Edvard Munch semble littéralement aspiré par un cosmos démesuré, indifférent, auquel le peintre semble brutalement confronté.

Une exposition indispensable pour redécouvrir un artiste injustement négligé en raison de la radicalité affichée sans détour dans ses tableaux pourtant fortement marqués par l’empreinte certaine du génie.

Texte de Michel Jakubowicz 

Plus d’infos

  • Commissariat : Claire Bernard, directrice du musée de l’Orangerie avec la collaboration d’Estelle Bégué, chargée d’études documentaires au musée d’Orsay
  • Exposition organisée par le Musée d’Orsay, Paris, en partenariat avec le MUNCH/Museet, Oslo 
  • Musée d’Orsay (Niveau 0, grand espace d’exposition)
  • Du 20 septembre 2022 au 22 janvier 2023
    www.musee-orsay.fr

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