Référence : FA 5281
(4/5)Le jazz west coast ou jazz californien est né en 1951 un peu par hasard. "Démobilisés" du pléthorique big band que Stan Kenton devait dissoudre, faute de moyens, Shorty Rogers (tp), Jimmy Giuffre (ts) et Shelly Manne (dm) décident de rester sur place, au soleil, plutôt que de retourner sur la côte est, où la concurrence est rude, notamment à New York.
Pierrick Hardy et Cédric Chatelain
(4/5)Ces seize improvisations et compositions qui constituent la teneur de ce CD original sont le fait de deux artistes curieux, Pierrick Hardy, un guitariste particulièrement doué, et Cédric Chatelain, joueur de hautbois, de saxophones alto et soprano, de clarinettes et de flûtes, lui aussi gâté par les Muses.
avec David VenitucciChanter Léo Ferré n’est pas à la portée du premier venu, encore moins de la première (La Mémoire et la mer, chanson tellement virile, que sa version, par une femme, paraît très singulière), mais justement, Annick Cisaruk n’est pas la première venue.
Genre : chanson, pop, jazz
(4/5)La chanteuse coréenne Youn Sun Nah a une voix délicate et terriblement émouvante (il suffit, pour convaincre un auditeur français, de lui faire écouter La Chanson d’Hélène, des Choses de la Vie, dans laquelle la fragile Youn Sun Nah, avec le récitant Roland Brival, est aussi émouvante que Romy Schneider, et pourtant….).
Genre : Jazz-rock indonésienC’est du jazz-rock indonésien (eh oui), on peut dire aussi de la fusion ou du progressive rock, que nous joue le quintet du guitariste Tohpati, un sacré guitariste soit dit entre nous.
Le 14ème festival de musique baroque de La Chabotterie, voit, le 24 juillet, une nouveauté, les Nocturnes baroques. Le logis de la Chabotterie est l’endroit où le général Charette, l’un des chefs vendéens les plus recherchés par les Républicains, fut capturé. Une visite théâtralisée et musicale du logis et des jardins, avec des comédiens, un magicien et des musiciens reconstituait l’ambiance de l’époque.
Genre : classique, baroque(5/5)Hugo Reyne et sa Simphonie du Marais viennent d’enregistrer en première mondiale l’opéra, plus exactement la tragédie en musique, Atys, de Jean Baptiste Lully, sur un livret de Philippe Quinault, une œuvre magistrale de la musique baroque.
Genre : Chanson hispanique, jazz, flamenco, blues, tango...
(4/5)Enregistré en live à Barcelone, ce CD reprend les grands succès de Martirio depuis vingt-cinq ans. Martirio, c’est une création de la chanteuse Maribel Quinones, lunettes noires, peigne andalou dans le chignon, et robe en dentelle sévillane taillée rock.
Genre : chanson, folk, blues, rock en italien et calabrais(4/5)Peppe Voltarelli a une voix rauque, un peu cassée, une voix blues, quoi, et il chante en calabrais ou en italien des chansons de quoi, déjà ? d’amour ? pas vraiment, de dérision ? oui plutôt, des chansons qui montrent qu’il n’est pas d’accord, des chansons déglinguées, si l’on veut, des chansons rock d’un Domenico Modugno émigré dans son propre pays et qui ne se sent italien qu’à l’étranger. Avec Gli Anarchici, les Anarchistes de Léo Ferré, il annonce la couleur, avec la dernière nuit à Mala Strana, où il n’a pas dormi de la semaine, (de la Tchèque Ester Kocickova), il garde intacte sa colère et n’a pas que les moustaches de Georges Brassens. Bref, des chansons pas pour le chobize. Entouré du guitariste Am Finaz (guitares manouche, flamenca, électrique, acoustique ou mandoline), du Canadien-italien Marco Calliari, et de quelques autres, il nous brosse un portrait d’artiste exigeant, hors des sentiers battus, et bien attachant. Une traduction en français des textes aurait toutefois été la bienvenue, car tout le monde ne parle pas couramment le calabrais sans accent.
Pour en savoir plus sur Peppe Voltarelli :
www.peppevoltarelli.it
www.myspace.com/peppevoltarelli
http://it.wikipedia.org/wiki/Peppe_Voltarelli
Interprètes : Renée Fleming, Thomas Hampson, The Metropolitan Opera Orchestra Chorus and Ballet(4/5)Basé sur l’œuvre d’Anatole France, l’opéra Thaïs de Massenet qui sera créé à l’Opéra de Paris le 16 mars 1894, met en opposition deux mondes que tout sépare : celui de la foi représenté par le moine Athanaël et celui de la dissipation, du factice que symbolise Thaïs, courtisane et actrice. Tentée par l’accès à la grâce que lui laisse entrevoir Athanaël, Thaïs au terme d’un épuisant voyage dans le désert, meurt, ayant comme ultime vision l’accès à une sorte de béatitude enfin atteinte.
Saisissante composition de Renée Fleming et Thomas Hampson qui donnent à leur personnage toute l’épaisseur psychologique souhaitée par l’exigeante mise en scène de John Cox. Rarement la musique de Jules Massenet, empreinte de gravité et de passion, n’a cerné avec autant de justesse un sujet pourtant complexe qui peut présenter parfois des similitudes avec son opéra Manon. Jesus Lopez-Cobos qui dirige ici The Metropolitan Opera Orchestra, fait montre de beaucoup de finesse et d’intuition, s’efforçant de donner à l’œuvre toute sa force spirituelle.
texte Michel Jakubowicz.
