Test TV Philips 55OLED807 : très belle image "cinéma", aussi valable pour le gaming

La série de TV Philips OLED807, qui succède à l’OLED806, est toujours dotée d’une dalle OLED Ultra HD, avec des préréglages pour le Home Cinéma et le système Ambilight pour offrir une ambiance plus immersive. Compatible HDR10+ et Dolby Vision, cette série est animée par Android TV et propose toutes les technologies d’optimisation pour le gaming avec plusieurs entrées HDMI 2.1, une barre de réglages spécifiques et un faible temps de retard à l’affichage. Pas de barre de son intégrée ici, à la différence de la série OLED937 plus haut de gamme, mais une compatibilité Dolby Atmos et DTS. Nous avons testé le modèle de 55 pouces 55OLED807.

Philips 55OLED807

Type : télévision OLED Ultra HD (4K) Dolby Vision
L’avis d’ON-mag :  (4,5/5)
Prix au moment du test : 1390 €

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Alors que la nouvelle série Philips OLED937 ressemble beaucoup à la précédente OLED837, les modèles OLED807 et OLED806 cultivent leurs différences. En effet, le design du téléviseur 55OLED807 utilise maintenant un pied central plutôt que les deux petites pattes qui maintiennent le 55OLED806.

Il s’agit d’une barre chromée assez large qui se termine à l’arrière par une sorte de béquille. Le pied intègre un mécanisme permettant de faire pivoter l’écran de 30 degrés vers la droite ou vers la gauche, ce qui très pratique si on n’est pas assis exactement en face. Comptez une largeur de 57 cm et une profondeur de 24 cm pour installer le téléviseur sur un meuble. L’appareil peut aussi être accroché à un mur. La barre du pied s’avance de 9 cm par rapport à l’écran, ce qui peut rendre délicate l’installation d’une barre de son.

Caractéristique typique des TV OLED, ce modèle est épais de seulement 4 mm au niveau de la partie supérieure et de 7 cm là où se trouvent toute l’électronique et les connectiques. Les haut-parleurs y sont d’ailleurs intégrés, dirigés vers le bas.

À l’arrière, la partie audio est renforcée par deux radiateurs passifs et un woofer en position centrale. Toujours au dos, on peut voir les LED du système Ambilight, ici sur les quatre côtés. En bas, au centre, un élément en plastique permet de concentrer les câbles pour organiser leur fuite vers l’arrière. Les connectiques peuvent être cachées par une plaque en plastique fournie. L’un des plots de fixation de cette plaque n’est d’ailleurs pas très bien placé, juste en dessous d’une prise HDMI (l’une des plus utiles) ; le câble peut alors se trouver fortement coudé, ce qui n’est jamais très bon.

Toutes les connectiques sont réparties en deux pôles comme sur la précédente série. Deux entrées HDMI 2.1 et deux HDMI 2.0b sont présentes. Notez qu’une seule prise HDMI 2.1 est compatible eARC, ce qui peut bloquer la connexion avec une deuxième console de jeu de dernière génération si on utilise une barre de son. Le téléviseur accepte les technologies ALLM, VRR, AMD FreeSync Premium et Nvidia G-Sync. Le Philips 55OLED807 accepte également les signaux Ultra HD à 120 images par seconde ainsi que le Dolby Vision, mais limité à 60 images par seconde en Ultra HD pour ce dernier. Pour le reste, il est équipé des connectiques classiques ainsi que du Bluetooth et du WiFi. Notez la compatibilité DTS Play-Fi.

Ambilight, vers plus de précision

Comme évoqué en introduction, ce téléviseur profite du système exclusif à Philips, l’Ambilight, ici sur les quatre côtés. Pour en profiter réellement, il faut soit installer le téléviseur à un maximum de 20 cm du mur (le choix de la couleur du mur est possible dans les réglages) ou l’accrocher au mur. L'éclairage Ambilight peut suivre les images, accompagner l’audio en temps réel ou rester fixe pour prendre les couleurs du drapeau d’un pays, par exemple. Le système est extrêmement performant, offrant une ambiance réellement immersive et se révèle un peu plus précis que l’an passé, notamment grâce à une gestion plus fine des LED. Rappelons aussi que le système peut se synchroniser avec des équipements d'éclairage Philips Hue.

OK, Google pour les suggestions et pour le gaming, ça donne quoi ?

La série OLED807 utilise le système Android TV. Des suggestions sont proposées en fonction des programmes regardés et toutes les plateformes de vidéo en ligne les plus populaires y sont disponibles. On peut aussi compter sur la fonction Chromecast pour envoyer des contenus audio et vidéo sans fil vers le téléviseur. Philips a travaillé les menus pour proposer une interface qui ne ressemble pas du tout à celle d’Android de base. Toutefois, on regrette toujours qu’il faille parcourir des menus et des sous-menus ne serait-ce que pour changer le mode d’image (ou de son). Philips tente d’y répondre en proposant des modes automatiquement activés, mais avec plus ou moins de réussite selon les contenus. On apprécie de pouvoir passer rapidement d’une source à une autre, via un menu dédié.
La mise en veille du téléviseur est instantanée et il faut compter quelques dizaines de secondes pour qu’une image apparaisse lorsqu'on le rallume.

Pour séduire les joueurs, le Philips 55OLED807 propose un temps de retard à l’affichage que nous avons pu mesurer à 14,3 ms, exactement comme sur la série OLED806. Ce délai correspond à moins d’une image de retard entre le moment où le joueur appuie sur le bouton de la manette et où l’action se déroule à l’écran. N’oubliez surtout pas d’ouvrir les ports HDMI dans les menus de configuration pour en exploiter tout le potentiel sinon certaines fonctions risquent de rester inactives. Concernant la fidélité des couleurs en mode Jeu, le téléviseur fait un peu mieux que la précédente série avec un Delta E moyen de 4,03 (contre 5,04 pour les OLED806) soit une valeur supérieure au seuil de 3, sous lequel l’œil humain ne fait plus la différence entre la couleur demandée et celle affichée à l’écran. Un mode Dolby Vision Gaming est aussi proposé.

Des images très naturelles et une excellente gestion des scènes HDR

Le Philips 55OLED807 profite d’une dalle White OLED 10 bits 100/120 Hz fabriquée par LG Display. Elle est capable d’afficher une définition Ultra HD de 3840x2160 pixels avec une structure de sous-pixels qui diffère légèrement par rapport à celle de l’année dernière. L’idée est de produire une luminosité toujours plus importante et à l’œil, on a une légère impression de mieux que nous vérifierons avec les mesures.

La TV profite de la 6^e génération du processeur de traitement d’image et d’optimisation de la mise à l’échelle Philips P5 AI (comme la série OLED937). L’upscaling se montre très efficace. Plusieurs modes d’image sont proposés dont le mode Home Cinéma qui délivre des scènes particulièrement rehaussées, offrant un excellent piqué et une certaine profondeur de champ. Cela permet ainsi d’apprécier certains contenus HD, mais au détriment de décrochages sur les contours des objets bougeant rapidement.

Le mode Filmmaker est bien plus doux à l’œil et permet d’obtenir des images de très haute qualité avec une fluidité parfaite et des compensations de mouvements tout aussi agréables. La colorimétrie est également excellente. Les images paraissent très naturelles et bien entendu, aucun effet de blooming n’est à déplorer ici. Le téléviseur gère très bien les séquences HDR avec un excellent rendu sur les zones claires, mais aussi dans les parties les plus sombres.

Philips 55OLED807 : les mesures ON-mag

En SDR, la fidélité des couleurs est bien au rendez-vous. Une nouvelle fois, c’est le mode Filmmaker qui permet d’obtenir les meilleurs résultats pour visionner des films et des séries. Avec lui, nous avons obtenu un Delta E moyen de 2,79, donc inférieur au seuil "critique" de 3. La température des couleurs moyenne a été mesurée à 6214 K ce qui est inférieur à la valeur cible (6500 K) et offre un rendu légèrement plus chaud qu’attendu. Le gamma moyen a été mesuré à 2,16 avec une certaine stabilité. Le téléviseur supporte tous les modes HDR dont le HLG, le HDR10, le HDR10+ et le Dolby Vision. Notez également la compatibilité avec le HDR10+ Adaptive grâce au capteur de luminosité intégré. En revanche, il n’y a pas de Dolby Vision IQ. Il faut donc sélectionner manuellement le mode Dolby Lumineux ou Dolby Sombre.

Pour des contenus HDR, c’est aussi le mode Filmmaker qui est le plus pertinent. Nous avons relevé une excellente fidélité des couleurs puisque le Delta E moyen est de 1,82, soit bien inférieur à 3. Toujours en mode Filmmaker, nous avons mesuré un pic de luminosité à 691 cd/m², donc en légère progression par rapport au précédent modèle (651 cd/m²). Il faut se tourner vers la série Philips OLED937 pour profiter d’une dalle plus lumineuse. Nous recommandons ce téléviseur pour une utilisation dans des environnements les plus sombres possibles, puisqu’il ne peut pas faire grand-chose contre le plein soleil de l’après-midi, à la différence de certaines TV LCD/LED qui présentent une luminosité plus importante. Le téléviseur couvre l’espace colorimétrique DCI-P3 à 98,7% et le BT2020 à 73,6%, ce qui est assez satisfaisant et là aussi, en légère progression par rapport à la série OLED806.

Audio, un renfort de puissance

Pour le son, on passe d’un système de 50 watts à 70 watts. On peut compter sur la présence de quatre haut-parleurs de 10 watts chacun (donc deux de plus que sur la série OLED806) et un woofer de 30 watts pour 2.1 canaux. On apprécie la compatibilité Dolby Atmos et DTS, mais leurs effets sont malheureusement virtuels et d’ailleurs quasi imperceptibles. Le rendu audio est satisfaisant pour les programmes de TV classiques, mais il manque toutefois de punch et de dynamique, les basses ne descendant pas assez. Le côté immersif n’est pas vraiment présent et l’ajout d’une barre de son sera un plus pour accompagner la très belle image envoyée par l’écran.

On prend la même télécommande et on recommence

Le téléviseur est livré avec une télécommande profitant d’un rétroéclairage qui s’active après avoir pressé une touche. C’est exactement la même que celle fournie avec la série précédente. La prise en main est agréable bien que les boutons soient un peu trop proches les uns des autres. Cette télécommande est Bluetooth et intègre un microphone pour dicter les commandes vocales.

En résumé

Le téléviseur Ultra HD (4K) Philips 55OLED807 permet de profiter d’une excellente qualité d’image comme nous l’avions déjà appréciée sur la série précédente OLED806, mais avec une très légère pointe de luminosité en plus et une mise à l’échelle encore plus poussée car plus précise. Pour avoir plus lumineux, il faut passer aux séries supérieures chez Philips, mais la qualité d’image ne sera pas meilleure. Certains peuvent apprécier le mode Home Cinéma pour des contenus qui mériteraient une diffusion en Ultra HD, mais le mode Filmmaker reste la référence pour un visionnage dans les meilleures conditions, livrant des séquences à la fluidité parfaite, au rendu naturel et à l’excellente gestion des scènes HDR. La fidélité des couleurs est au rendez-vous, et ce même pour les jeux (ou presque) et on bénéficie de toutes les technologies d’optimisation pour le gaming, dont un temps de retard à l’affichage pouvant satisfaire les joueurs exigeants. L’Ambilight qui équipe ce modèle est toujours un vrai plus, selon nous. Dommage que le son ne soit pas à la hauteur de l’image produite.

Le téléviseur Philips 55OLED807 par ON-mag

Photos officielles de la TV Philips 55OLED807

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Spécifications

• Type : télévision OLED Ultra HD (4K) Dolby Vision
• Taille de l’écran : 55 pouces (139 cm)
• Convertisseur/mise à l’échelle : oui
• Compatibilité : HDR10, HDR10+, HDR10+ Adaptive, HLG, Dolby Vision, IMAX Enhanced
• Système : Android TV
• Contrôle vocal : oui
• Connectivité : WiFi, Bluetooth, 2 x entrées HDMI 2.1 dont 1 x e-ARC, 2x entrées HDMI 2.0, 1 x sortie optique, 3 x prises USB, 1 x entrée Ethernet, 1 x entrée antenne, 2 x entrées satellite, 1 x sortie casque
• Pied : central permettant de pivoter
• Dimensions (l x h x p) : 1228 x 771 x 236 mm (avec pied)
• Poids (avec pied) : 21,4 kg
• Prix : 1390 €
• Site du fabricant : Philips

Notre avis

• Usages & fonctionnalités :  (4/5)
• App & ergonomie :  (4/5)
• Design/Finition :  (4,5/5)
• Connectivité :  (4/5)
• Qualité d’image :  (4,5/5)
• Qualités sonores :  (3,5/5)
• Rapport qualité/prix :  (4,5/5)
• Intérêt :  (4,5/5)

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