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Test cellule phono Ortofon Cadenza Bronze : de la générosité et du timbre

Ortophon cadenza bronze test On mag

La marque danoise Ortofon est un acteur incontournable dans le secteur des cellules de lecture haut de gamme. Le modèle Cadenza Bronze en test ici fait partie de la toute dernière série de ce fabricant qui a su depuis sa création en 1948 acquérir une expérience unique dans ce domaine.

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Née en 1918 sous le nom de Electrical Phono Film par deux ingénieurs danois Axel Petersen et Arnold Poulsen, dont la vocation était de produire des bandes sons pour les films, cette marque lance sa toute première cellule lectrice monophonique en 1948 sous le nom d’Ortophon (modèle monophonique 25). Elle gardera ce nom à partir de 1951 et commencera ses recherches tout d’abord dans la conception de cellules Moving Coil (MC) avec 8 ans plus tard la désormais mythique SPU (Stereo Pick-Up), un modèle qui existe toujours aujourd’hui sous une forme largement améliorée.  Fut lancée ensuite tout une suite de produits comme la MC20, et la toute première cellule Moving Magnet (MM) M-15 en 1969. Des bras de lecture comme l’AS 212 et des préamplis phono avec le modèle MCA-76 rejoignirent l’offre Ortophon à partir des années 70. Bien d’autres créations dont le transformateur T2000 et la série Kontrapunk en 2000, dont notre cellule d’aujourd’hui descend directement, conquirent la communauté des mélomanes amateurs de vinyles.

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La gamme Cadenza ne comprends pas moins de 4 modèles stéréophoniques : la Red, la Blue, la Bronze et enfin la Black. Le corps de la Bronze est fabriqué à partir d’un alliage d’aluminium et d’acier inoxydable afin de se prémunir de toutes sortes de résonnances et vibrations nuisibles à son bon fonctionnement. Elle reçoit les fameuses bobines en fils de cuivre de qualité 6NX plaquées or « Aucurum » de la marque et un circuit magnétique avec des aimants en néodyme. A préciser au passage qu’Ortophon fut la première marque à introduire du cuivre pur en 1990 (99,99999%, grade 7N) dans ses cellules, elle a été suivie depuis par la totalité des fabricants.
Le diamant de l'Ortofon Cadenza bronze est taillé selon un profil très complexe et haut de gamme appelé « Nude Replicant 100 » que nous retrouvons sur des modèles hyper haut de gamme comme les cellules MC Anna ou encore Xpression. Cette taille particulière de diamant offre un contact maximal avec le sillon des disques noirs d’où son montage sur les cellules de haute qualité de ce fabricant. Ce diamant est monté sur un porte-pointe où cantilever en aluminium contrairement au Boron que nous retrouvons dans beaucoup de cellules, Ortophon réserve cette matière pour sa cellule haut de gamme Cadenza Black. D’un poids de 10,7 g, la Cadenza Bronze reçoit directement les vis des fixations grâce à des trous filetés mais cependant, des fils de connexion (cellule/bras) en cuivre 8N (LW10) sont livrés avec cette dernière. Nous trouvons également dans son emballage une petite brosse pour nettoyer le diamant comme les outils nécessaires au montage.

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Ortophon cadenza bronze4

Écoute : grande douceur et timbres chauds

Il émane de cette cellule Ortofon Cadenza Bronze tout d’abord une grande douceur et des timbres assez chauds qui ne manquent pas non plus de justesse, bien au contraire. Le son est assez enveloppant, dévoilant assez rapidement une région médium particulièrement riche et des graves d’une certaine rondeur mais pas pesant une seconde. Nous sentons que nous affaire avec cette cellule à des concepteurs très audiophiles qui privilégient la restitution des ambiances sonores avec une scène tout en profondeur. Nous ne sommes pas, par exemple, dans le côté hyper analytique d’une Kiseki Blue N.S qui va décortiquer chaque sons, au contraire l’Ortophon Cadeneza Bronze nous embarque dans une suite de sons chaleureux et qui ont du poids sur les notes. Un bel exemple est donné avec le LP du groupe The Oscar Peterson Trio dans "We Get Request". Le piano est feutré tout en étant fluide. La contre-basse balance bien. Elle tient sa place et déploie toute sa bande passante avec une aisance bien agréable. Nous pourrions apprécier plus de mordant dans les coups de cymbales de la batterie mais c’est plutôt une notion d’ensemble qui mets en valeur cet enregistrement. L’image stéréophonique bénéficie d’une belle matière. Elle restitue bien l’ambiance de ce concert en positionnant chaque musicien dans une scène sonore bien construite sur le plan de la largeur et de la profondeur.

Ortophon cadenza bronze6

Même impression sur le disque vinyle Water Music d’Handel (Speaker Corner Records), nous notons un très beau placement des différents pupitres. L’Ortophon Cadenza Bronze nous donne une excellente impression de jouer d’une seule voix. La micro-dynamique est bien respectée mais c’est plutôt le ton « humain » qui prédomine. Le haut du spectre est, lui aussi, fait d’une belle matière. L’établissement des timbres se fait en douceur et nous ne sentons jamais aucune agressivité, ni brillance dans cette partie du spectre. Les lignes basses, quant à elles, sont bien soulignées mais sans entacher le velouté des violons. La dynamique va avec le reste. Elle se singularise par beaucoup de cohérence à travers tout le spectre ne mettant pas une partie de la bande sonore plus avant qu’une autre. Le sentiment d’être au concert est bien réel, nous nous retrouvons baignés dans un bain musical où la justesse des timbres comme le pouvoir de différenciation des divers instruments domine. Manifestement cette cellule est faite pour les mélomanes qui cherchent avant de la véracité tout en souhaitant une restitution charnue, tout en souplesse.

Cette cellule semble manifestement conçue pour satisfaire les amateurs de musique Classique et de Jazz, ceux qui sont tentés par du Rock, de l’Electro ou toute autre œuvre plus modernes préféreront une cellule plus mordante et piqué dans le haut. L’Ortofon Cadenza Bronze rentre parfaitement dans la philosophie de la marque avec un ton chaleureux, tout en donnant beaucoup de matière à chaque instrument.

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Le site de la marque : www.ortofon.com

Spécifications

  • Bande passante : 20 à 25 kHz ±1 dB
  • Impédance interne : 14 Ω
  • Charge recommandée : de 100 Ω à 1 kΩ
  • Séparation des canaux : 30 dB
  • Niveau de sortie : 0,42 mV à 3.54 cm/sec
  • Angle d’attaque : 20°
  • Force d’appui : 2 g ±0,1 g
  • Poids : 12 g
  • Prix : 1 600 €

Notre avis

Points forts

  • Cohérence de la scène sonore
  • Neutralité des timbres
  • Médium charnu

Point faible

  • On aurait aimé plus de fouillé dans le haut

Intérêt : etoile orangeetoile orangeetoile orangeetoile orangeetoile grise(4/5)

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