Test Samsung TQ55S95C : une TV QD-OLED qui frôle 1400 cd/m² en luminosité et offre une très large gamme de couleurs
Après un retour sur la technologie OLED l’an passé, Samsung continue de développer sa gamme de TV OLED avec les nouvelles séries S90C et S95C. Toutes deux utilisent une dalle QD-OLED qui promet un pic de luminosité particulièrement élevé, une gamme de couleurs extrêmement large et des aptitudes certaines pour le gaming en proposant notamment quatre entrées HDMI 2.1 et une dalle supportant le 144 Hz, le tout animé par le système Tizen. La série S95C est déclinée en 55, 65 et 77 pouces. Nous avons pu tester le modèle de 55 pouces Samsung TQ55S95C. Voici nos impressions.
Samsung TQ55S95C
Type : télévision QD-OLED Ultra HD 4K HDR10+
L’avis d’ON-mag : (5/5)
Prix au moment du test : 2690 €
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Le design du téléviseur Samsung TQ55S95C est particulièrement épuré. En effet, par rapport au précédent modèle QE55S95B testé l’année passée, il propose une dalle dépourvue d’électronique embraquée. Celle-ci est logée dans un boîtier déporté One Connect. Cela confère à l’écran une épaisseur de seulement 1 cm avec une forme parfaitement rectangulaire et un dos totalement plat.
L’écran est maintenu par un pied central qui comporte trois éléments à assembler. Il est noir, ce qui permet de l’oublier totalement dans la pénombre. Installé sur son pied, l’écran est surélevé de 6,3 cm, ce qui permet de glisser une barre de son dessous. Le pied s’avance d’environ 8 cm par rapport à l’avant de l’écran et il faut compter une profondeur totale de 27 cm et une largeur de 36 cm. Cette configuration laisse la possibilité d’installer le téléviseur sur un meuble relativement petit. L’écran peut également être accroché à un mur via des supports de fixation idoines.
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Pour en revenir au pied, celui-ci peut accueillir, à l’arrière, le boîtier One Connect. Sinon, on peut placer ce dernier un peu plus loin, en utilisant le câble unique qui le relie à l’écran. Samsung livre deux câbles de liaison, l’un de 40 cm et l’autre de 240 cm pour deux configurations possibles.
De face, une large place est accordée à l’image car les bordures noires ne mesurent que 5 mm auxquels il faut ajouter 2 mm de cadre tout autour. Les finitions du modèle de test prêté par la marque ne souffraient d’aucun défaut de fabrication même après un examen minutieux.
Toutes les connectiques sont donc regroupées au sein du boîtier One Connect. Celui-ci compte trois prises USB-A et quatre entrées HDMI 2.1 dont une compatible eARC pour le retour audio vers une barre de son ou un amplificateur Home Cinéma. Il y a également un emplacement PCMCIA, trois tuners (TNT, Satellite et Câble), ainsi qu’une sortie audio optique et une prise Ethernet pour le réseau domestique. Le WiFi ainsi que le Bluetooth sont également de la partie. On peut regretter l’absence d’une prise casque, dont le précédent modèle était déjà dépourvu. Pour une écoute plus intime, au casque sans fil, il faut passer en Bluetooth, le signal pouvant délivrer deux canaux. Le téléviseur supporte les assistants vocaux Bixby, Alexa et Google.
Pour limiter les risques de marquage, l’appareil est capable de détecter la présence de logos à l’écran et de diminuer la luminosité sur cette zone. Un processus de nettoyage de la dalle peut également être lancé. Au bout de 2 minutes d’inactivité, un écran de veille apparaît automatiquement. Comme le modèle de la série S95B, la TV propose un mode "Modif. Pixel" dans le menu de maintenance. Cette fonction décale l’image de quelques lignes et de quelques colonnes par rapport aux bords de l’écran et déplace ainsi l’image de manière régulière pour que celle-ci bouge tout de même en cas d’affichage figé et ne provoque donc pas de marquage. Le petit problème c’est que, dans ce cas, l’image est très légèrement tronquée, ce qui pourrait ne pas satisfaire les plus exigeants. Rassurez-vous, si on peut effectivement voir le décalage en étant très proche de l’écran, cela ne se voit plus lorsqu’on est assis au fond de son canapé.
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Pour la partie gaming, le Samsung TQ55S95C, comme son prédécesseur, embarque plusieurs technologies d’optimisation des images et du temps de retard à l’affichage. Nous avons ainsi pu mesurer un input lag de seulement 9,3 ms, ce qui correspond à moins d’une image de retard entre le moment où le joueur appuie sur le bouton de la manette et celui où l’action se déroule à l’écran. C’est donc très bon, aussi bien que sur les modèles LG avec la fonction Game Boost activée. Rappelons également que les derniers modèles de Panasonic proposent eux aussi un input lag de 9,3/9,4 ms.
Le téléviseur Samsung supporte le mode VRR mais également les fonctions FreeSync Premium Pro et G-Sync pour les cartes graphiques d'ordinateurs PC. On peut lui envoyer un signal Ultra HD à 120 images par seconde. Il est parfaitement accepté. Le téléviseur est également capable de supporter une fréquence de rafraîchissement de 144 Hz, depuis la carte graphique d’un PC. Rappelons que la compatibilité avec le format Dolby Vision n’est pas proposée chez Samsung.
Le mode Jeu activé, nous avons mesuré un pic de luminosité de 1340 cd/m² ce qui est très bien mais lorsqu’on regarde dans les détails, comme sur la série S95B, on peut voir que le mode Jeu propose des couleurs qui ne sont pas fidèles. En effet, nous avons mesuré un Delta E moyen de 8,27, ce qui est bien supérieur au seuil de 3 sous lequel l’œil humain n’arrive plus à faire la différence entre la couleur demandée et celle qui est affichée. On a donc droit à des couleurs saturées. En outre, en HDR, la courbe EOTF en mode Jeu est éloignée de celle de référence, ce qui signifie que les scènes sont plus lumineuses qu’elles ne devraient l’être. Des ajustements sont donc à prévoir si on ne veut pas en prendre trop plein les yeux. Pour les réglages, la barre de jeu est toujours disponible, affichant les caractéristiques techniques activées, avec la possibilité de moduler directement le rendu de l’image.
Tizen, la vélocité retrouvée
La nouvelle version de l'interface Tizen avait été inaugurée avec la série S95B de l’année dernière. Nous l’avions trouvée un peu lente lors de la navigation dans les menus. C’est de l’histoire ancienne, notamment grâce à l’utilisation d'un nouveau processeur pour les modèles Samsung de 2023. On profite donc d’une plus grande fluidité et d’une expérience enfin satisfaisante avec ce système qui reste intéressant. En effet, il permet d’accéder aux applications les plus populaires du marché et propose également une interface spéciale dédiée aux jeux vidéo ainsi que les applications "Box TV" respectives des quatre opérateurs français : Orange, Bouygues Telecom, Free et SFR (depuis courant juin). Il est ainsi possible de se passer complètement de la box TV des opérateurs pour n’avoir qu’une seule télécommande en main et un accès simplifié (dans la même interface que les autres applications).
Les bandeaux du menu principal de Tizen sont personnalisables et des programmes sont suggérés. La colonne de gauche permet de lancer une recherche, d’accéder à la fonction Galerie et aux paramètres ainsi qu’aux sources. Ces dernières ne sont donc pas très facilement accessibles. Une pression longue sur le bouton Paramètres de la télécommande permet d’afficher une page présentant les sources et la possibilité d’accéder aux réglages.
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Les réglages sont affichés sur deux niveaux : un premier qui se présente sous la forme d’une barre en bas de l’écran et le deuxième en sélectionnant Paramètres pour entrer dans les détails.
Un lecteur de médias partagés sur le réseau (ou lisibles depuis une clé USB) est disponible, offrant la possibilité de lire des vidéos très exigeantes comme le film "Gemini Man" (Ultra HD 4K avec un débit de 80 Mbits/s), ce qui signifie que les médias moins difficiles sont supportés avec une parfaite fluidité.
Image, des scènes encore plus lumineuses et une gamme de couleurs bien plus large que les autres TV OLED
Le téléviseur Samsung TQ55S95C profite de la même technologie d’affichage et de dalle que la série précédente, soit du QD-OLED fabriqué par Samsung Display. Cela permet une absence totale d’effet de blooming que nous déplorons sur les écrans LCD (qu'ils soient classiques, LED, QLED ou à Mini-LED). Rappelons que la structure des sous-pixels est très différente de celle proposée par les dalles WOLED (White OLED) de LG Display puisqu’on a droit ici à un sous-pixel vert en haut et, en dessous, un sous-pixel rouge et un sous-pixel bleu. Cette structure donne lieu à l’affichage d’une ligne verte tout en haut de l’image et d’une ligne rouge tout en bas (surtout visibles quand le contenu est blanc ou très clair). Lorsqu’on est assis dans son canapé, on ne voit plus ces lignes.
Comme sur son prédécesseur ou sur le Sony XR-55A95K, les angles de vision sont véritablement extraordinaires. En effet, quelle que soit votre position, vous avez le même rendu. Les couleurs sont toujours aussi éclatantes et aucune perte de contraste n’est à déplorer. À ce sujet, on a droit à des noirs extrêmement profonds. Le traitement antireflet de l'écran est également très bon, autant que sur le précédent modèle, arrivant à faire oublier le reflet de sources moyennement lumineuses même si elles sont placées juste en face de l'écran.
Le panneau de Quantum Dots associé à la structure de la dalle OLED permet d’éviter à la lumière de passer à travers un filtre, ce qui ferait automatiquement baisser l’intensité des couleurs. Ici, la gamme de couleurs est toujours plus étendue qu’avec une dalle WOLED et cela se voit surtout avec des contenus HDR. Attention toutefois car, pour en profiter, il faut que le bon espace colorimétrique soit sélectionné, ce que le téléviseur est normalement capable de détecter, selon les contenus qui lui sont proposés. Or, nous avons une nouvelle fois remarqué que le mode Automatique ne fonctionnait pas toujours correctement (c’est récurrent sur les TV Samsung lors de nos tests), obligeant à sélectionner manuellement le bon espace (BT2020, par exemple) pour avoir un espace colorimétrique qui soit vraiment exploité à son maximum. En outre, le téléviseur propose des blancs et des gris extrêmement purs. L’uniformité de la dalle est un modèle du genre.
La mise à l’échelle (upscaling des sources en basse définition) est excellente, avec une très bonne gestion du processeur qui arrive à rendre des images extrêmement détaillées et fines. En outre, nous avons été particulièrement bluffés par la réduction de bruit que l’écran est capable de réaliser. Certains contenus très empreints de bruit se sont ainsi retrouvés lissés, mais pas trop non plus, pour offrir suffisamment de détails. La compensation de mouvements est excellente également. Les scènes livrées par le TQ55S95C bénéficient d’un certain réalisme avec une très belle profondeur de champ. On a aussi droit à des couleurs extrêmement vives et percutantes, sans oublier une luminosité qui est bel et bien au rendez-vous - plus que sur le précédent modèle.
Samsung TQ55S95C : les mesures ON-mag
Comme les autres TV de la marque coréenne, le Samsung TQ55S95C propose les modes d’image Standard, Dynamique, Cinéma et Filmmaker. Le mode Jeu est à part. C’est le mode Filmmaker qui permet d’obtenir les meilleurs résultats pour un rendu "Cinéma" lors de nos mesures. En effet, à partir de sources SDR, nous avons mesuré un Delta E moyen de 1,7 soit inférieur à 3, ce qui est très bon. La température des couleurs moyenne a été mesurée à 6482 K, ce qui est extrêmement proche de la valeur cible de 6500 K. Le gamma moyen a été relevé à 2,3 avec une courbe qui est assez régulière mais qui décroche pour les valeurs de gris les plus claires à 95%, proposant alors une image trop claire par rapport à ce qu’elle devrait être. La couverture de l’espace colorimétrique rec709 est de 99,6%, ce qui est excellent.
Pour les contenus HDR, le téléviseur propose les mêmes modes, supportant le HLG, le HDR10, le HDR10+ et faisant toujours l’impasse sur le Dolby Vision. C’est encore avec le mode Filmmaker que l’on obtient les meilleures mesures et donc les images les plus fidèles à la réalité. Nous avons ainsi pu mesurer un Delta E moyen de 1,39, ce qui est très bon car bien en dessous du seuil de 3.
En mode Filmmaker, nous avons mesuré un pic de luminosité de 1325 cd/m². C’est bien mieux que le pic de luminosité proposé par le modèle de précédente génération (le 55S95B) que nous avions mesuré à 1066 cd/m², établissant à l’époque un nouveau record de luminosité pour une TV OLED. Entre temps, LG a dégainé son téléviseur ultime, l’OLED65G3 (décliné en plusieurs tailles) que nous avons mesuré à 1430 cd/m² dans les mêmes conditions. Autre bonne nouvelle, avec un affichage plein écran, la luminosité reste de 279 cd/m², cette fois supérieure à celle proposée par l’OLED65G3 sur lequel nous avions relevé 226 cd/m² dans de telles conditions. En mode Filmmaker, les courbes suivent parfaitement celles de référence.
Outre cette luminosité, comme son prédécesseur, le téléviseur offre une couverture exceptionnelle des espaces colorimétriques puisque celui du DCI-P3 est couvert à 99,88%, surpassant tous les autres modèles testés jusqu’à présent. Mais surtout, celui du BT2020 est couvert à 89% - comme sur le Samsung QE55S95B ou le Sony XR-55A95K, mais bien plus que sur les autres TV OLED (et LED) qui plafonnent à 76% (sauf pour la TCL 65C825 qui avait atteint 80%). La gamme de couleurs est donc bien plus large sur ce téléviseur QD-OLED que sur un écran OLED classique (ou White OLED).
Audio, un système 4.2.2 canaux pour une scène ample
Pour la partie audio, le téléviseur Samsung TQ55S95C passe à la "vitesse supérieure" par rapport à son prédécesseur. Il s’appuie sur un système 4.2.2 canaux avec un maximum de 70 watts contre 60 watts sur 2.2.2 canaux sur la série S95B. Il embarque la technologie Q-Symphony 2.0 qui permet de l’utiliser comme une enceinte centrale en complément d'une barre de son ou d'un ensemble d'enceintes Samsung compatibles. On apprécie toujours la possibilité d’envoyer sans fil le signal Dolby Atmos avec lequel le téléviseur est compatible vers une barre de son (Samsung).
Le Samsung TQ55S95C exploite donc quatre haut-parleurs et deux woofers orientés vers le bas, dans l’épaisseur de la partie arrière du téléviseur, et deux haut-parleurs vers le haut. Le son produit par le système audio du téléviseur est relativement ample avec quelques tendances à offrir des basses mais qui restent faibles dans l'absolu. Les dialogues sont parfaitement intelligibles, même à faible volume. Le son est globalement équilibré et précis, notamment lorsqu’il s’agit de suivre des objets affichés à l’écran. Le mode Standard est trop étriqué alors que le mode Amplifier propose un environnement sonore bien plus large. Dommage que le format DTS ne soit pas supporté.
La télécommande, la même mais un peu plus ronde
Le téléviseur est accompagné d’une télécommande extrêmement similaire à celle livrée avec les précédents modèles. Les extrémités sont toutefois arrondies. L’organisation des touches est identique. Compacte, ergonomique, cette télécommande est très pratique. Toujours pas de rétroéclairage, ce qui aurait permis de la qualifier de parfaite, mais reconnaissons qu’avec le nombre limité de touches et leur organisation, on s’en sort sans trop de peine dans la pénombre. Plusieurs touches sont dédiées à des plateformes de streaming. Rappelons que cette télécommande intègre une batterie pouvant se recharger via un câble USB-C et que son panneau solaire intégré permet de maintenir la charge. C’est écologique et cela fait totalement oublier le fait d’avoir à la recharger.
En résumé
Le téléviseur Samsung TQ55S95C fait monter le niveau d’un cran supplémentaire par rapport à son prédécesseur. Il propose des images sublimes avec une très belle profondeur de champ et du réalisme grâce notamment à sa forte luminosité, supérieure à celle de l’année passée et presque aussi importante que chez le meilleur concurrent, en l’occurrence LG avec sa technologie MLA. Surtout, la gamme de couleurs est plus large que chez ce dernier afin d'offrir des scènes réellement au top. On apprécie le design et la finesse de l’écran grâce son boîtier de connectique déporté, ainsi que ses aptitudes pour le gaming car même si les couleurs ne sont pas fidèles en mode Jeu, réglages assumés par la marque, le Samsung TQ55S95C excelle dans ce domaine, tout comme pour délivrer des séances "très cinéma".
Le téléviseur Samsung TQ55S95C par ON-mag
Photos officielles de la TV Samsung TQ55S95C
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Spécifications
- Type : TV QD-OLED Ultra HD 4K
- Taille de l’écran : 55 pouces (139 cm)
- Définition : 3840 x 2160 (4K)
- Convertisseur/mise à l’échelle : Oui
- Compatibilité : HLG, HDR10, HDR10+
- Système : Tizen
- Contrôle vocal : Oui
- Connectivité : WiFi, Bluetooth 5.2, 4x entrées HDMI 2.1 dont une compatible eARC, sortie audionumérique optique, 2x prises USB, Ethernet, entrée antenne, entrée satellite, entrée câble, emplacement PCMCIA
- Compatible Sony PlayStation 5 / Xbox Serie X : Oui
- Pied : central
- Dimensions (l x h x p) : 1224,6 x 771,4 x 267,9 mm (avec pied)
- Poids : 23,9 kg (avec pied)
- Prix : 2690 €
- Site du fabricant : Samsung
Notre avis
- Usages & fonctionnalités : (4,5/5)
- App & ergonomie : (5/5)
- Design/Finition : (5/5)
- Connectivité : (5/5)
- Qualités sonores : (4/5)
- Qualité d’image : (5/5)
- Rapport qualité/prix : (5/5)
- Intérêt : (5/5)