Durée : 56’ 19’’
LH 09 (Codaex)
Notation : (4/5)

François Couperin (1668-1733) a composé des Leçons de Ténèbres, des pièces sacrées pour orgue et voix qu’on exécutait pendant les jours qui précèdent Pâques. A cette époque, l’opéra étant interdit pendant le Carême et le siècle étant fort dévot, le public emplissait les églises lors de ces journées de contrition pour écouter ces cérémonies musicales, d’autant que les grands interprètes s’y produisaient parfois puisqu’ils se seraient retrouvés au chômage pendant le Carême. Des cérémonies organisées théâtralement, avec un chandelier à quinze cierges, dont on éteint l’un d’entre eux après chaque psaume, pour n’en garder qu’un allumé à la fin.

Mystic Music From Jamaica
Roots of Rastafari (1939-1961)
Durée : 1h 56’ 15’’
FA 5384
www.fremeaux.com
Notation : (4/5)

Qu’on ne s’y trompe pas. Ce double album est avant tout une collection de documents culturels et non pas un objet artistique au sens où nous l’entendons habituellement. Ceci posé, reste que le double CD (et son admirable livret !) se lisent et s’écoutent comme un formidable livre d’aventures. C’est une plongée dans un monde post-esclavagiste qui nous permet d’entrevoir ce qu’a pu et ce qu’a dû être la vie des esclaves afro-américains.

Durée : 1h 12’ 51’’
MJR 051
www.moonjune.com
www.dewabudjana.com
Notation : (4/5)

Dawai in Paradise est le cinquième album du guitariste indonésien Dewa Budjana. Son pop rock, bigarré de progressive jazz, comme diraient les anglophones, se nourrit d’influences diverses. Ainsi, « Back Home » est nettement orientalisant, tandis que « Malacca Bay », avec son pianiste Ade Irawan et son bassiste Shadu Rasjidi est davantage jazzy.

Durée : 59’ 11’’
avec Claude Mouton (b), Fanto et Yayo Reinhardt (g), Charles Sidoun (perc), Martin Puech (g), Eva Slongo (vln)
FA 582
www.fremeaux.com
Notation : (5/5)

Le guitariste de swing manouche Pierre « Kamlo » Barré (Kamlo - le Gentil en rom - étant son nom « de voyage », comme Django l’était pour Jean Reinhardt), Kamlo Barré donc, est ce que j’appelle avec infiniment de respect « un artiste », et ils ne sont pas si nombreux que ça. Un artiste, c’est-à-dire quelqu’un qui vit avant tout pour la musique, et accessoirement, de la musique.

Durée : 49’ 44’’
GWM sans numéro
www.grazzia-giu.com
Notation : (4/5)

La chanteuse grenobloise Grazzia Giu, dont nous avons déjà parlé dans ces mêmes colonnes (voir article) nous sort, mine de rien, son quatrième album. Sur « Pretend », elle a quasiment tout fait, compositrice, auteure des paroles toutes en anglais mais qui ne sont pas, comme tant d’autres, un enfilage de lieux communs dans une langue a minima, interprète (l’accent est bon), productrice et co-arrangeuse avec son pianiste Lionel Melot.

Durée : 56’ 43’’
Sharp Nine Records CD 1049-2
www.sharpnine.com
www.champian.net
Notation : (4/5)

C’est un beau CD que nous présente Champian Fulton, la fille du musicien Stephen Fulton, qui est d’ailleurs discrètement présent, au bugle ou à la trompette, sur quatre plages du CD. Champian Fulton est une excellente pianiste dans la tradition d’Oscar Peterson et une très bonne chanteuse et scatteuse (« Samba de Orfeu »).

Durée : 1h 13’ 43’’
Dixiefrog DFG CD 8736

CD bonus Live in studio / Duets
Durée : 9’ 53’’
CDSG 063 (www.bluesweb.com, www.andrewstrong-live.com)
Harmonia Mundi
Notation : (4/5)

Le chanteur irlandais Andrew Strong, celui-là même qui jouait dans le film d’Alan Parker, « The Commitments » (son groupe s’appelle toujours comme ça) a la voix râpeuse à souhait et surtout l’énergie exubérante qu’il faut pour chanter, comme il le fait, le rock, la soul, le rhythm n’ blues, pendant près d’une heure et quart.

Durée : 1h 13’ 55’’
Sans numéro
(www.musicast.fr)
Notation : (4/5)

Le quartet de Sonny Troupé, ce sont cinq personnes. Oui, deux d’entre eux, Olivier Juste et Arnaud Dolmen jouent en alternance du tambour ka (maké ou boula, l’aigu et le grave). Sonny Troupé, lui aussi, joue du tambour ka (boula, exclusivement) ainsi que de la batterie, d’autres percussions et de la programmation.  Quant à Grégory Privat, c’est le pianiste et le joueur de fender rhodes. Mike Armoogum, quant à lui, est responsable de la basse. On a deviné qu’il s’agit d’un orchestre guadeloupéen de gwo ka.

Richard Strauss, César Franck
Sonates pour violon
par Augustin Dumay (vl) et Louis Lortie (p)
Durée : 1h 13’ 12’’
Onyx 4096
www.onyxclassics.com
www.augustindumay.net
Notation : (5/5)

Ce n’est pas sans malice que le violoniste Augustin Dumay et le pianiste Louis Lortie ont mis sur le même CD Richard Strauss et César Franck. Le titre, d’ailleurs, est symptomatique : Franck & Strauss – Frankenstein ? Rapprocher Richard Strauss et César Franck pouvait sembler une gageure, et pourtant ! Entre le jeune Richard Strauss de vingt-trois ans et César Franck, qui en a soixante-quatre, qui pourrait dire avec ce CD quel est le plus lyrique et le plus exalté ?

Durée : 1h 10’ 15’’
Hortus 100-0 (Codaex - Disques Office - Lavial)
Notation : (5/5)

Voici, en réduction pour piano seul, en un peu plus d’une heure, le Christus de Franz Liszt, un oratorio qui, durant trois heures, raconte la vie du Christ, et qui, vu la durée, est rarement joué. C’est pourtant une œuvre remarquable que Franz Liszt a écrite entre 1862 et 1868, des années cruciales pour lui qui accumule les tragédies autour de lui et devient encore plus mystique.