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  • Michel Bedin
  • Musique

Jazz à Montauban le 5 juillet 2010 : soirée Django Reinhardt

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Dans le Jardin des plantes de Montauban, le festival commence par une soirée manouche, centenaire de Django Reinhardt oblige.

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En attendant, au restaurant-cabaret la Bodega, les Tweezers Dixie Stomp, avec le saxophoniste Christophe Tellez (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.), attaquent sur les chapeaux de roues, (Ain’t Misbehavin, de Fats Waller ou When You’re Smiling), ce qui va être un marathon de middle jazz de quelque dix jours.

En première partie, le quintet des Pommes de ma douche, deux guitares, une contrebasse, un accordéon et un violon. Ils ne sont pas manouches, n’en revendiquent d’ailleurs ni la virtuosité, ni le talent. En revanche, ils en ont l’esprit, le goût, le désir. Et cela transparaît dans leur jeu. La scène de Montauban est immense, le public également, le son y est différent, mais la ténacité du groupe surmonte les difficultés et c’est tout un flot de swing manouche qui est offert aux oreilles ravies des spectateurs. Swing manouche tiré de leur dernier album, comme Americano, mais aussi reprises de Charles Trénet, le compositeur fétiche inusable, avec Fleur bleue ou l’Ame des poètes, standards français (Pigalle) ou américains (The Lady is a tramp ou Night and Day). Beau succès.

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photo de Michel Bedin

En seconde partie, Django et rien d’autre, a annoncé le festival. Et pour cet hommage au génie de la guitare jazz, les organisateurs ont fait appel à la crème de la crème : Tchavolo Schmitt, Raphaël Faÿs et Yorgui Loeffler, plus Rudy Rabuffetti pour la pompe, et Serge Oustiakine à la contrebasse. Du beau monde. La séance débute par l’épouse de Tchavolo qui lit un de ses textes, poétique et lyrique en hommage à Django. Puis c’est le défilé de succès de Django Reinhardt, chaque soliste y allant de son chorus (Artillerie lourde, Troublant boléro, Swing Guitar, Blues en mineur). Paradoxalement, par respect les uns pour les autres, par déférence envers le grand absent, davantage que par intimidation je pense, car ce sont tous des «pointures», les artistes restent en-deçà de ce qu’ils peuvent faire, mais cela donne toutefois un spectacle où les guitares sont pyrotechniques, les improvisations fulgurantes, et laissent le public subjugué par tant de virtuosité. Le jeune Swan Berger, petit prodige de douze ans, entre alors en scène, avec une guitare presque aussi grande que lui. Exit Tchavolo Schmitt. Démonstration du petit, sérieux comme un pape, qui nous montre que l’avenir du swing manouche est largement prometteur. Toujours des airs de Django, magnifiques et superbement joués. Swan Berger s’offre quelques chorus, avec Yorgui Loeffler et Raphaël Faÿs promus en oncles protecteurs et bienveillants. Le public est aux anges. Puis un final de rêve : le guitariste perpignanais Steeve Laffont, passant en touriste dans le coin, s’invite sur scène et sert de détonateur. Plus de retenue, tout le monde y va de son enthousiasme, de sa virtuosité et c’est l’apothéose, un Nuages qui part en So High the Moon dont serait fier le grand Centenaire inoubliable : Django est servi. Le miracle a surgi, d’où on ne l’attendait pas. Triomphe.

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www.jazzmontauban.com

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