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  • Michel Bedin
  • Musique

Jazz à Montauban le 9 juillet 2010 : l’Orquesta du Buena Vista Social Club

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Ce soir, c’est la soirée afro-cubaine au festival de Montauban et un début de festival off s’est amorcé.

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A midi, tandis que nous déjeunons à La Piémontaise, une chanteuse s’est installée devant le Café des Flamands. Un enregistrement lui sert d’accompagnement. Dommage, on aurait préféré des musiciens, mais, après tout, Léo Ferré l’a fait avant elle. Nous restons et nous avons bien fait. La voix est excellente, c’est même une sacrée voix. Des bossas, de la chanson française (Jardin d’hiver, Syracuse) et américaine (My baby Just Cares for Me), du Nougaro (Armstrong), des chansons en espagnol (Historia de un amor) ou en anglais (Imagine de John Lennon). Retenez son nom : Isabelle Guy (www.isabelleguy.com), on reparlera d’elle, je vous le parie.

Au jardin des Plantes, le soir, cela commence avec le sextet afro-cubain anglais (eh oui, il y a bien de la pizza japonaise) The Latin Section de Snowboy. Trombone, trompette, clavier, batterie, congas et bongos débarquent sur scène, et les musiciens sont peut-être anglais, mais leur musique est incontestablement afro-cubaine. Des groupes de danseurs s’installent devant la scène. Ça chauffe terriblement.

Puis arrive le groupe attendu, l’Orquesta du Buena Vista Social Club. Bien sûr, il n’y a plus Compay Segundo, ni Ibrahim Ferrer, mais leur esprit ne doit pas être bien loin, car, au bout de douze notes, on est de nouveau avec eux. Il est vrai que les nouveaux venus jouent en compagnie des «anciens» du Buena Vista historique, comme le trompettiste Guajiro Mirabal, le ‘oudiste Barbarito Torres, le tromboniste Jesus «Aguaje» Ramos ou le guitariste-pianiste Manuel Galbàn et qu’ils rééditent, avec des différences infimes, l’ambiance que nous avons connue précédemment. Bongos, congas, trombone, piano, guitares, ‘oud, batterie et trois trompettes pour accompagner un chanteur, Carlos Manuel et une chanteuse à la grattouillette, autrement dit au guiro, Idania Valdes, la propre fille d’Amadito, mais qui n’est pas ici par piston, ça s’entend tout de suite. Le répertoire est celui, inusable, qui a fait la gloire de cette boîte de la banlieue de La Havane avec ses sones, ses goajiras, ses mambos historiques. Tous les thèmes traités, qu’ils soient américains, comme As Time Goes By ou ibériques Quizas, quizas, quizas, ou cubains, passent à la sauce Buena Vista, incomparable. Le public exulte, danse, écoute avec une attention incroyable. Puis vient Omara Portuendo, la diva. Une présence, une aura, un dynamisme qui n’appartiennent qu’à elle. La scène la transfigure. Ses quatre fois vingt ans lui sont quatre fois une jeunesse. Et si elle chante moins longtemps, elle n’en est pas moins incroyable. On croit qu’elle finit sur Dos Gardenias, mais elle continue encore. C’est une soirée magique, aux sources mêmes de l’esprit afro-cubain. Merci encore, Omara, et tous les autres.

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www.jazzmontauban.com

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