Jazz à Montauban le 12 juillet 2010 : soirée rhythm’n’blues
Ce soir, concert en deux parties pour deux artistes difficilement classables et rangés sous l’étiquette rhythm’n’blues faute de catégorie plus appropriée : Ndidi’O et Richard Bona.
LA SUITE APRÈS LA PUB
|
Ndidid’O, plus facile à prononcer et à retenir que Ndidi Onukwandu, est une chanteuse canadienne d’origine nigériane. Accompagnée d’une guitariste bassiste future maman dans pas longtemps, d’un batteur et d’un guitariste, elle passe du pop jazz à la soul avec un ton bien à elle. Belle présence en scène. Il faut dire qu’elle a de l’allure. Une belle fille tatouée, côté droit, de la jambe à l’épaule (enfin, là, je m’avance, je n’ai pas tout vu), qui bouge et chante bien. I Want You Back Again, He Needs Me (non, pas celui de Nina Simone, un autre). Les accompagnateurs sont toniques, le guitariste s’offre des effets hawaïens avec un bottleneck. La voix est belle, bien timbrée, légèrement rauque, très agréable. Ndidi’O prend sa guitare, finit en soul avec This may be the last time. Beau succès.
Puis vient Richard Bona en sextet, clavier, batterie, trompette, parfois avec une sourdine, parfois éclatante à la mexicaine, percussions et, bien sûr, l’artiste lui-même à la guitare-basse. Cela commence avec des ballades camerounaises, voire des airs venant de plus loin, ainsi un morceau composé en Inde, mais ayant des sonorités très arabisantes. C’est de la musique gentille, et comme on ne comprend pas les paroles, qui sont dans une langue africaine que nous ignorons et dont Richard Bona ne donne aucune traduction, on se laisse porter par la musique des mots. Puis arrive un tournant, un morceau de Jaco Pastorius, et là, le Richard Bona lointain, un peu suffisant, se transforme en un autre Richard Bona qui, avec une énergie retrouvée, joue enfin, sur sa cinq-cordes, de la basse comme on l’aime. Puis il utilise, avec le pied, un instrument comme celui de Didier Lockwood, qui lui permet de jouer avec lui-même en re-re, en re-re-re, etc. La musique tourne en jazz fusion, voire en bal africain. Les gens dansent. Succès assuré. Une belle soirée.
Nos autres articles sur cette édition du festival de Jazz à Montauban
- Ouverture du festival de jazz à Montauban (Escatalens) avec les Grandes Bouches
- Jazz à Montauban le 5 juillet 2010 : soirée Django Reinhardt
- Jazz à Montauban le 8 juillet 2010 : soirée Gospel
- Jazz à Montauban le 9 juillet 2010 : l'Orquestra du Buena Vista Social Club
- Jazz à Montauban le 10 juillet 2010 : Alain Souchon
- Jazz à Montauban le 12 juillet 2010 : soirée Rhythm'n'Blues
- jazz à Montauban le 13 juillet 2010 : Cécile Mc Lorin Salvant et Melody Garbot
LA SUITE APRÈS LA PUB
|