Jazz à Montauban le 13 juillet 2010 : Cécile Mc Lorin Salvant et Melody Gardot
Le Jardin des Plantes de Montauban termine aujourd’hui son festival, qui continuera par ailleurs dans le Tarn-et-Garonne jusqu’au 7 août. Et ce soir, c’est la soirée des chanteuses.
LA SUITE APRÈS LA PUB
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En première partie, une découverte des organisateurs : la chanteuse Cécile McLorin Salvant. Elle est accompagnée par des musiciens que nous connaissons bien pour les fréquenter souvent à Paris : Enzo Mucci (g), Jacques Schneck (p), Pierre Maingourd (b), Sylvain Glévarec (dm), et Jean-François Bonnel aux saxes et à la clarinette. Elle commence par un Frosty Morning Blues qui rafraîchit un peu l’atmosphère torride qui pèse sur Montauban depuis quelques jours. La chanteuse a manifestement un phrasé excellent, une diction et une prononciation parfaites et un bon sens du swing. I Got It Bad and It Ain’t Good montre qu’elle a également des moyens vocaux hors du commun. Un rare You Bring Out the Savage in Me, de la regrettée Valaida Snow, une chanteuse trop souvent négligée, la fait encore monter d’un cran dans notre jugement. Sylvain Glévarec a sorti les mailloches pour ajouter à la dramaturgie. Le public jubile. C’est une grande, on s’en rend compte. Se succèdent If I Were a Bell, puis Moody’s Mood for Love avec seulement le piano, la basse et la batterie. Excellent. Dans Exactly Like You Cécile McLorin Salvant montre qu’elle scatte très bien. Retour au froid avec un I’ve Got My Baby to Keep Me Warm. Puis un rappel mérité. On vient de découvrir une future grande dame du jazz vocal.
En seconde partie, arrive, avec du retard, celle pour qui le public est venue : Melody Gardot. Elle est très exactement le type d’artiste que j’abomine. Prétentieuse, capricieuse, en faisant des kilos qui ne trompent que les gogos, elle a une attitude en scène affectée, faussement sophistiquée. Pas de photos, c’est interdit. Mépris pour la presse, pour les organisateurs, pour le public. Une jolie voix, certes, mais sans plus, un jeu de piano pas mal. Sa prestation à la guitare est indigente. Elle est, heureusement, accompagnée par des musiciens hors pair : Charles Staab, à la batterie, Stephan Braun au violoncelle, Irwin Hall au sax et le bassiste virtuose Charnett Moffett. On se demande pourquoi ils ne se contentent pas de jouer des instrumentaux, sans elle ? Elle se réveille au moment des rappels, nourris, bien sûr, (la publicité a fait son œuvre), et donne enfin quelque chose à son public. Il est trop tard pour moi. Je vais me coucher.
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