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Le genre de la romance russe est de peu inférieur en importance à celui du Lied allemand. Parmi les compositeurs l'ayant pratiqué, Tchaïkovski et Rachmaninov figurent en bonne place. Le premier avec plus de cent œuvres, écrites tout au long de sa vie, dépassant de peu les quelque 80 conçues par le second. La mezzo-soprano Lena Belkina en livre un florilège représentatif avec un art consommé.
Pour son nouveau récital, la soprano star Anna Netrebko joue l'éclectisme en alignant une dizaine de personnages, empruntés à sept compositeurs qu'elle chante dans quatre langues. Elle créé la surprise avec une tétralogie de figures du répertoire allemand, une première dans son catalogue de disques solos. Nul doute que l'évolution considérable actuelle de sa voix et les moyens techniques phénoménaux qui sont les siens lui permettent d'en endosser le challenge. Mais au-delà de son formidable achèvement, cette collection laisse perplexe eu égard à son schéma même : un assemblage disparate de rôles dont on peut penser que certains ne seront pas abordés à la scène, nonobstant l'aura prestigieuse de la direction d'orchestre de Riccardo Chailly.
Sol Gabetta (violoncelle), Lucile Dollat (orgue) et Mikko Franck à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Radio France pour un concert 100% russe.
Pour audacieux que ce soit, il n'est sans doute pas si improbable de construire un programme d'airs d'opéra qui voit la partie vocale transposée au violoncelle, conduisant celui-ci à se faire tour à tour soprano, ténor ou baryton. Le violoncelle n'est-il pas l'instrument le plus proche de la voix humaine. Ophélie Gaillard réalise un rêve mûri de longue date, se souvenant aussi des moments bénis où elle a accompagné telle ou telle star de la scène lyrique. De Mozart à Verdi, de Bellini à Tchaïkovski, ou chez Offenbach, ce florilège ne pourra que ravir l'oreille du lyricomane apte à se remémorer quelques morceaux de choix en fredonnant les paroles.
La rencontre entre clarinettistes et compositeurs a de longue date fertilisé la musique : ainsi d'Anton Stadler et de Mozart ou de Richard Mühlfeld et de Brahms, et plus récemment de Michel Portal et de Boulez ou de Paul Meyer et de Penderecki. Lorsque ces deux derniers instrumentistes s'unissent, semble-t-il pour la première fois au disque, cela produit aussi de beaux fleurons. Le florilège de pièces réunies sur ce disque est une belle leçon de musique, au plus haut point divertissante : 65 minutes de pur bonheur !
Le propos de ce CD est de mettre l'accent sur la notion d'incantation en musique. Synonyme d'envoûtement, de magie, voire de transe et autres mystères. Ce qui est décliné à travers plusieurs compositions violonistiques allant du baroque à la musique de film en passant tout naturellement par la période romantique. Un parcours qui ose imposer la réflexion et une calme lenteur dans un monde plus préoccupé de mouvement et d'immédiateté.
avec l'Orchestre de la Staatskapelle Berlin
Piotr Ilitch Tchaïkovski : Concerto pour violon et orchestre en ré majeur op.35
Jean Sibelius : Concerto pour violon et orchestre en ré mineur op.47
1 CD Deutsche Grammophon (Universal)
Durée du CD : 70’O9’’
Notation : (4/5)
Le Concerto pour violon et orchestre op.35 datant de 1878 se situe entre deux grandes périodes créatrices de Tchaïkovski. En effet, l’année précédente en 1877, Tchaïkovski vient de composer sa Symphonie No 4 qui constitue le premier volet d’une trilogie axée sur le « Fatum » et qui va se conclure par la Symphonie No6 « Pathétique ».
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