Poursuivant son exploration du répertoire pour violon seul des XVIIème et XVIIIème siècles, Fabio Biondi aborde l’œuvre du compositeur suédois Johan Helmich Roman. À travers une poignée de ses ''Assaggi per violino solo'', il nous révèle un fascinant corpus violonistique d'une singulière virtuosité et d'une inventivité sans limite.
Voici une approche significative de l’œuvre symphonique de Georges Enesco, un répertoire négligé aux côtés de sa musique de chambre et de son opéra Œdipe. Et par un chef roumain à la tête d'un orchestre français. Le plus célèbre compositeur de Roumanie n'avait-il adopté la France comme patrie de cœur. « Les cinq compositions présentées ici offrent un parfait exemple du développement artistique d'un des plus grands artistes du XXème siècle », souligne Cristian Măcelaru.
Poursuivant l'exploration du répertoire de la mélodie française, Véronique Gens s'attache avec cet album aux œuvres orchestrées, injustement négligées. Grâce à la complicité d'Hervé Niquet, un chef qui sait combien ces musiques recèlent de trésors cachés, elle nous entraîne à la découverte de moult paysages choisis.
Pour son premier disque, la claveciniste Mathilde Mugot a imaginé de faire revivre l'activité d'un célèbre salon de musique parisien, au tournant du XVIIème siècle, où se côtoient Lully aussi bien que d'Anglebert et Élisabeth Jacquet de La Guerre. Une proposition originale, servie par de remarquables interprétations.
L’originalité de cette nouvelle version de David et Jonathas est d'avoir confié la distribution soliste et la partie chorale uniquement à des voix d'hommes et d'enfants. En cela l'interprétation retrouve « l'esprit même de la création », souligne Olivier Schneebeli, concepteur du projet. Elle témoigne de la place essentielle réservée à Marc-Antoine Charpentier par le Centre de Musique Baroque de Versailles et en l'occurrence l'aboutissement de l'immense travail effectué par le chef dans cette institution.
Toujours soucieuse d'élargir son répertoire, la violoniste Isabelle Faust propose le Concerto de Britten, injustement négligé. Elle y associe quelques pièces chambristes, appartenant également à la première période du musicien, et peu connues, dont l'une en première au disque. Une proposition aussi enrichissante que musicalement accomplie.
Premier pianiste chinois à avoir remporté, en 2020, le prestigieux Concours Chopin de Varsovie, Yundi Li se tourne vers Mozart. Avec ce généreux CD, il offre un bouquet de sonates, montrant une réelle affinité pour l'écriture du génie de Salzbourg.
Après La Petite renarde rusée, Simon Rattle dont on sait les affinités avec le langage de Janáček, livre une version magistrale de Kát'a Kabanová, saisie live lors de concerts au Barbican de Londres. Toute la tension d'une direction d'orchestre d'un relief saisissant est communiquée à une distribution très équilibrée, dont ressort une interprétation du rôle-titre d'une rare sensibilité.
Michael Spyres ne cesse de nous surprendre. Et défie de nouveaux challenges en affichant son ambition d'aborder le répertoire wagnérien. Il le fait par un étonnant détour : le propos de ce nouvel album est de « braquer la lumière sur ces compositeurs auxquels Wagner fait de l'ombre, ceux qui bâtirent les fondements de son esthétique et conçurent la charpente de l'écriture vocale du ténor wagnérien », souligne-t-il. D'une improbable association d'airs, pour beaucoup peu connus, associant lyrisme et bravoure, le ténor relève crânement le défi.
Ce disque permet d'aborder la musique pour orchestre d'Henri Dutilleux à travers trois partitions de sa première période créatrice, culminant dans le Concerto pour violoncelle ''Tout un monde lointain...''. Les présentes interprétations en révèlent toute la puissance.