Pour son premier disque sous étiquette Aparté, le Trio Ernest rend hommage à Joseph Haydn à travers quelques-uns de ses trios avec clavier, qu'il associe à des compositions de trois musiciens qui s'en sont inspirés. Un coup de maître que ce « ping-pong joyeux de styles et d'époques différentes, vivifiant par ses surprises et ses contrastes », souligne l'ensemble franco-suisse.
Avec Le Crépuscule des dieux, l'aventure du Ring touche à sa fin, tragique après d'ultimes péripéties. La saga de cette nouvelle et magistrale réédition également, glorieusement. Avant-dernier opéra à être enregistré, en 1964, pour une publication l'année suivante, l’événement ne passa alors pas inaperçu, tant l'attente était grande. Car ce premier enregistrement intégral en studio marquait un jalon dans l'histoire du disque, qui n'allait peut-être pas être égalé de sitôt. La distribution assemblée pour cette captation viennoise reste un modèle d'intelligence de casting, réunissant les interprètes les plus éminents, dans la grande tradition du nouveau Bayreuth. Elle est adornée par la prestation on ne peut plus phonogénique des Wiener Philharmoniker. Enfin et surtout, cette version bénéficie d'une technique de prise de son déjà à la pointe du progrès, dont cette nouvelle remastérisation décuple les vertus, comme déjà souligné pour les trois précédents volumes, L'Or du Rhin, La Walkyrie et Siegfried.
Toutes composées en 1849, les pièces de musique de chambre de cet album montrent combien les deux faces contrastées de l'homme et du musicien Schumann, le fougueux Florestan, l'introverti Eusebius, sont intimement liées. Le hautboïste Philippe Tondre s'en fait l'ambassadeur.
La planète Offenbach se porte bien. Voici une nouveauté qui ravira les amateurs comme les spécialistes qui constateront que, décidément, le Mozart des Champs-Elysées avait plus d'un tour dans son sac. Cette Princesse de Trébizonde, due à une jeune équipe franco-britannique et enregistrée sur les bords de la Tamise, a du zest à revendre.
Toute interprétation du Quatuor pour la fin du Temps ravive l'intérêt pour une œuvre atypique, bouleversante tant par sa portée spirituelle que par sa fascinante musique. Cette nouvelle version due à l'ensemble belge Het Collectief ne fait pas exception. D'autant qu'elle est précédée d'une pièce, Stalag VIIIA, hommage de Tristan Murail à son maître Messiaen.
Poursuivant une série sur la musique française au tournant du XXème siècle, le label Indésens présente un album consacré au répertoire pour piano, alors en plein essor. Celui-ci est illustré par un choix de courtes pièces empruntées à une dizaine de compositeurs, dont quelques noms encore trop méconnus aujourd'hui. Une ballade aussi agréable qu'enrichissante.
Belle idée de regrouper les diverses œuvres que Brahms a écrites pour chœur et orchestre. Certaines sont connues, comme la Rhapsodie pour alto ou Le Chant du destin, d'autres moins, tels Nänie ou les Liebeslieder-Walzer. Un autre attrait de l'album réside dans la direction de la cheffe Marzena Diakun qui s'est déjà imposée, notamment à Paris lors de concerts avec l'Orchestre Philharmonique de Radio France.
Un album signature que ce programme associant Erik Satie et John Cage, les rapprochant en un audacieux face à face. Bertrand Chamayou, dont on connaît l'immense rigueur musicale, mais aussi l'appétence pour des itinéraires inédits, nous emmène dans des univers pas si éloignés que cela : une forme de minimalisme plus ou moins raisonné.
Christophe Rousset poursuit l'exploration de l’œuvre pour clavier de Bach avec L'Art de la Fugue, sa dernière composition qui serait restée inachevée. La complexité de cette œuvre majeure est révélée dans une interprétation épurée qui fera date.
Cette nouvelle parution du label La Boîte à Pépites, destiné à promouvoir l'association ''Elles Women composers'' et à faire découvrir le répertoire des compositrices, porte l'attention sur Rita Strohl. Celle-ci se voit honorée par l'intégrale de sa musique vocale qui réserve bien des surprises.