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Un nouvel album de Grigory Sokolov est toujours un événement. Celui-ci l'est à un double titre, non seulement par la qualité exceptionnelle des interprétations des pièces jouées de Haydn et de Schubert, mais aussi parce qu'il a été saisi live dans la salle même de musique du château d'Esterházy, là où Haydn officia comme Kapellmeister. Un disque indispensable.
La pianiste Valentina Lisitsa, née à Kiev, d'origine polonaise, est une sorte d'enfant terrible de la scène classique. Championne des vidéos sur YouTube et des méga concerts, elle a déjà à son actif un sérieux panel d'enregistrements discographiques chez Decca et désormais sous sa propre marque QOR. Pour ce premier album sous label Naïve, elle offre un programme Chopin autour des quatre Scherzos et de quelques polonaises. Des interprétations pour le moins très personnelles.
François Dumont revient à Chopin, un compositeur qui lui est cher, pour un CD consacré aux Ballades et aux Impromptus. Deux genres en apparence bien distincts qu'on oppose à tort. Car il y a là « deux versants » qui « se rejoignent pourtant en leur cœur, de par leur essence romantique, leur nature lyrique et le terreau fondamental d'improvisation, inséparable de la puissante inspiration qui les a faits naître », remarque-t-il.
Ce disque reprend le concept d'un précédent album ''Les années Nohant'', dans lequel le pianiste Yves Henry présentait les œuvres composées par Chopin en ce lieu essentiel de sa dernière période créatrice. Il le poursuit par de nouveaux enregistrements de dix pièces emblématiques, captées cette fois dans les lieux mêmes, la maison de George Sand. Une expérience aussi unique qu'inédite, pour « vibrer à l'unisson avec un compositeur, un lieu, un instrument, une œuvre », souligne-t-il.
Cet album arrive à point nommé pour l'année du centenaire de la disparition de Marcel Proust. Il reconstitue le programme du fameux concert donné le 1er juillet 1907 au Ritz à Paris par l'auteur de A la recherche du temps perdu, autour de la Première sonate pour violon et piano de Fauré. Théotime Langlois de Swarte et Tanguy de Williencourt nous font savourer l'éclectisme de ce concert, dont par un habile jeu de mots, on peut dire qu'il est ''retrouvé''.
C'est la rencontre avec le celliste Auguste Franchomme qui décida Chopin à écrire sa sonate pour violoncelle et piano. Anne Gastinel et sa partenaire Claire Désert ont conçu le programme de ce disque autour de cette sonate, qu'elles complètent de deux autres pièces pour le violoncelle de la main du musicien et d'arrangements pour cet instrument et piano de deux nocturnes. Des interprétations magistralement défendues.
Faire dialoguer les voix de Chopin et de Franchomme tombe sous le sens lorsqu'on sait l'amitié et la complicité artistique unissant les deux compositeurs qui se sont rencontrés dans le Paris effervescent des années 1830-1840. L'exilé polonais devait trouver chez le lillois propulsé dans la capitale une sorte d'âme sœur. Ce qui devait le conduire à écrire une sonate pour le violoncelle dédiée à l'illustre virtuose de l'archet. Le présent CD la met en miroir avec des pièces pour cello de celui-ci.
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