Test TV Philips 65OLED808 : aussi polyvalent pour le Home Cinéma que pour les jeux vidéo
La série de téléviseurs OLED808 représente le milieu de gamme chez Philips. Ses modèles embarquent une dalle White OLED capable d’afficher une définition Ultra HD et ils sont animés par Google TV. Compatibles avec les formats HDR10+ et Dolby Vision pour une excellente gestion des contenus HDR, ils profitent du système Ambilight sur trois côtés. Disponibles en 42, 48, 55, 65 et 77 pouces de diagonale, ils s’adressent à un large public et promettent une très belle image tant pour le Home Cinéma que pour les jeux vidéo grâce notamment au Dolby Vision gaming à 120 Hz. Nous avons pu tester la version de 65 pouces 65OLED808 et voici nos impressions.
Philips 65OLED808
Type : télévision White OLED Ultra HD (4K) Dolby Vision
L’avis d’ON-mag : (4,5/5)
Prix au moment du test : 1690 €
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Le téléviseur Philips 65OLED808 s’appuie sur un pied central qui permet de le faire pivoter de 30 degrés vers la gauche ou vers la droite, ce qui apporte une certaine souplesse dans son installation, notamment pour les salons dans lesquels le canapé ne serait pas exactement en face.
Ce pied, qui marque une rupture avec celui de la précédente génération OLED807, est proposé sur les versions de 42, 48, 55 et 65 pouces alors que le modèle de 77 pouces est doté de pieds bâton métalliques. Il se compose d’un socle plat qui maintient l’écran de manière parfaitement stable ; il mesure 55 cm de large pour un peu moins de 30 cm de profondeur, ce qui permet d’installer le téléviseur sur un meuble relativement petit.
Sur ce pied, l’écran est surélevé de 6 cm, offrant assez de place pour positionner une barre de son devant sans gêner le port infrarouge, d’autant que celui-ci est déporté sur l’extrémité droite de la dalle.
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Grâce à la technologie OLED, le téléviseur est épais de seulement 5 mm au niveau de la partie haute. Il mesure 7 cm d’épaisseur à sa base. L’écran présente une bordure noire de 4 mm environ avec un cadre de 2 mm, ce qui laisse une très large part à l’image. Aucun défaut notable de finition n’a été constaté sur le modèle prêté par la marque pour réaliser ce test.
En faisant le tour de l’appareil, on remarque immédiatement la partie électronique intégrée dans une coque en plastique avec, sur les contours latéraux et supérieurs, les Leds du système Ambilight. Tout à fait au centre, il y a le même système audio que sur la précédente génération, OLED807, à savoir un woofer encadré par deux radiateurs passifs. On retrouve également l’élément en plastique, au centre, dans la partie basse, qui permet de concentrer les câbles. Il y a toujours aussi peu de place au niveau des connectiques entre la prise et la coque inférieure, ce qui peut représenter un léger souci si les câbles ne sont pas très souples. Philips fournit encore une plaque pour cacher les connectiques.
Exactement comme sur la série OLED807, toutes les connectiques sont réparties en deux pôles. Deux entrées HDMI 2.1 et deux HDMI 2.0b sont présentes. Notez qu’une seule prise HDMI 2.1 est compatible eARC, ce qui peut empêcher la connexion avec une deuxième console de jeu de dernière génération si on utilise une barre de son. Le téléviseur accepte les technologies ALLM, VRR, AMD FreeSync Premium et Nvidia G-Sync. Le Philips 65OLED808 accepte également les signaux Ultra HD 4K à 120 images par seconde ainsi que le Dolby Vision. Nouveauté cette année, ce dernier peut monter jusqu’à 120 images par seconde contre 60 sur la série OLED807. Pour le reste, le téléviseur est équipé des connectiques classiques ainsi que du Bluetooth et du WiFi.
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Notez également que la compatibilité DTS Play-Fi est toujours d'actualité.
L'éclairage Ambilight passe de quatre à trois côtés mais gagne en précision
Comme évoqué en introduction, ce téléviseur profite du système d'éclairage d'ambiance exclusif à Philips, l’Ambilight, ici sur trois côtés contre quatre sur la série OLED807. Pour en profiter réellement, il faut soit installer le téléviseur à un maximum de 20 cm du mur (le choix de la couleur du mur est possible dans les réglages) soit l’accrocher au mur. L'éclairage Ambilight peut suivre les images, accompagner l’audio en temps réel ou rester fixe pour prendre les couleurs du drapeau d’un pays, par exemple lorsque l'on regarde un match de football.
Le système est particulièrement performant, offrant une ambiance réellement immersive et se révèle toujours un peu plus précis chaque année, notamment grâce à une gestion plus fine de ses Leds. Rappelons aussi que le système ne peut plus se synchroniser avec des équipements d'éclairage Philips Hue à moins de passer par une application payante. C’est également le cas pour le TV haut de gamme de la série Philips OLE908 que nous avons testé récemment. La marque a simplifié les menus de configuration du système Ambilight, proposant désormais une seule page depuis laquelle il suffit de sélectionner le mode que l’on souhaite voir plutôt que de parcourir des sous-menus.
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Google TV toujours à bord et du mieux pour le gaming
La série Philips OLED808 utilise l'interface connectée Google TV. Il est possible de configurer différents profils pour que chaque membre du foyer voit s’afficher ses propres suggestions et vignettes pour reprendre la lecture de contenus depuis certaines plateformes de streaming. Les plus populaires y sont disponibles. On peut aussi compter sur la fonction Chromecast pour envoyer des contenus audio et vidéo sans fil vers le téléviseur.
Les menus sont disponibles via une interface plus simple. Le changement du mode d’image, par exemple, est plus rapide qu’auparavant à défaut d’avoir un bouton dédié sur la télécommande. Des modes automatiques tentent de détecter les contenus, le cas échéant pour appliquer les meilleurs réglages mais avec plus ou moins de réussite selon les programmes. On apprécie de pouvoir passer rapidement d’une source à une autre, via un menu dédié. Pour chaque mode d’image, on peut activer ou non les options d’optimisation (niveau de luminosité, détails dans les zones sombres, température de couleur) en fonction de la luminosité de la pièce.
En bonus, l’interface Philips Aurora permet d’afficher des images artistiques qui défilent à un rythme que l’on peut personnaliser.
La mise en veille du téléviseur est instantanée et il faut compter quelques dizaines de secondes pour qu’une image apparaisse lorsqu'on le rallume.
Pour la partie gaming, il y a du mieux par rapport à la précédente série OLED807. En effet, cette année, la série OLED808 propose un temps de retard à l’affichage réduit de 1,7 ms. C’est peut-être un détail pour vous mais pour certains, cela veut dire beaucoup. Nous avons effectivement mesuré un input lag de 12,6 ms (contre 14,3 ms l'an dernier). Cela correspond toujours à moins d’une image de retard entre le moment où le joueur appuie sur le bouton de la manette et où l’action se déroule à l’écran, ce qui est excellent. Toutefois, à moins d’avoir des yeux extrêmement bien entraînés, la différence est infime et on peut parfaitement se satisfaire du score des modèles de précédentes générations. N’oubliez surtout pas d’ouvrir les ports HDMI dans les menus de configuration pour en exploiter tout le potentiel, sinon certaines fonctions risquent de rester inactives.
Concernant la fidélité des couleurs en mode Jeu, le téléviseur propose un Delta E moyen de 4,08 (sensiblement identique à celui de la série OLED807) soit une valeur supérieure au seuil de 3, sous lequel l’œil humain ne fait plus la différence entre la couleur demandée et celle affichée à l’écran. Un mode Dolby Vision Gaming est aussi proposé. LA grande nouveauté est que cette série supporte la fréquence de 120 Hz en Dolby Vision contre 60 Hz l’an passé. Ainsi cette référence se hisse-t-elle au niveau des TV Philips OLED908, LG CX, C1, C2, C3, G1, G2, G3 (pour ne citer que les dernières références) ainsi que des modèles Sony A95L et Hisense 65E79KQ Pro, par exemple.
Des images très "Home Cinéma" et une gestion complète des scènes HDR
Le Philips 65OLED808 est équipé d’une dalle White OLED 10 bits 100/120 Hz fabriquée par LG Display. Elle est capable d’afficher une définition Ultra HD de 3840x2160 pixels avec une structure de sous-pixels identique à celle de l’année dernière. Elle porte l’appellation marketing OLED EX. Les modèles de 55, 65 et 77 pouces sont concernés mais pas les références de 42 et 48 pouces qui sont dotées d’une dalle OLED "classique" donc légèrement moins lumineuses.
La TV profite de la 7ème génération du processeur de traitement d’image et d’optimisation de la mise à l’échelle Philips P5 AI (comme la série OLED908). L’upscaling se montre particulièrement efficace. Plusieurs modes d’image sont proposés, dont le mode Home Cinéma qui, comme l’année dernière, délivre des scènes particulièrement rehaussées, offrant un excellent piqué et une certaine profondeur de champ. Cela permet ainsi d’apprécier certains contenus HD, mais au détriment de décrochages sur les contours des objets bougeant rapidement. On note toutefois un très léger mieux par rapport à la précédente génération.
Le mode Filmmaker est bien plus doux à l’œil et permet d’obtenir des images de très haute qualité avec une fluidité parfaite et des compensations de mouvements tout aussi agréables. La colorimétrie est également excellente avec un rendu très naturel et très "Home Cinéma". Aucun effet de blooming n’est à déplorer ici s’agissant de la technologie OLED. Le contraste peut être considéré comme infini, le 65OLED808 proposant des noirs parfaits dans les scènes sombres. Le téléviseur gère très bien les séquences HDR avec un excellent rendu sur les zones claires, mais aussi dans les parties les plus sombres. La fonction HDR10+ Adaptive s’appuie sur le capteur de luminosité qui est géré par le processeur P5, permettant de s'adapter aux différentes conditions d'éclairage dans la pièce. Les contenus HDR10+ et Dolby Vision sont supportés avec brio. Notez également la compatibilité IMAX Enhanced.
Philips 65OLED808 : les mesures ON-mag
En SDR, la fidélité des couleurs est toujours au rendez-vous. Encore une fois, c’est le mode Filmmaker qui permet d’obtenir les meilleurs résultats pour visionner des films et des séries. Avec lui, nous avons obtenu un Delta E moyen de 2,52, donc inférieur au seuil "critique" de 3. La température des couleurs moyenne a été mesurée à 6277 K ce qui est inférieur à la valeur cible (6500 K) et offre un rendu légèrement plus chaud qu’attendu. Le gamma moyen a été mesuré à 2,11 avec une certaine stabilité sur la ligne des 2,2, mais avec un petit décrochage pour la valeur de gris à 95%. Rien de dramatique à l’image cependant. Le téléviseur supporte tous les modes HDR dont le HLG, le HDR10, le HDR10+, le HDR10+ Adaptive et le Dolby Vision. Pour les contenus Dolby Vision, il y a les modes Lumineux, Filmmaker et Game.
Pour des contenus HDR, c’est toujours le mode Filmmaker qui est le plus pertinent. Nous avons relevé une excellente fidélité des couleurs puisque le Delta E moyen est de 1,11, soit bien inférieur à 3. Toujours en mode Filmmaker, nous avons mesuré un pic de luminosité à 767 cd/m², donc en légère progression par rapport au modèle de précédente génération (691 cd/m²). Mais même en plaçant les deux téléviseurs côte à côte, il est extrêmement difficile de voir la différence. Il faut se tourner vers la série Philips OLED908 pour bénéficier d’une dalle bien plus lumineuse puisqu’elle profite de la technologie MLA, ce qui lui permet d’afficher un pic de luminosité de 1344 cd/m². La série OLED808 est donc conseillée pour des pièces relativement sombres si on veut obtenir le meilleur rendu. Le téléviseur couvre l’espace colorimétrique DCI-P3 à 98,39% et le BT2020 à 72,37%, ce qui est assez satisfaisant et sensiblement identique à la précédente génération. Pour obtenir mieux dans ce domaine, il faut se tourner vers les TV dotés d’une dalle QD-OLED (Samsung S95B et S95C ou Sony A95K et A95L).
Audio : un renfort de puissance
Pour le son, on dispose de la même puissance (70 watts) et de la même configuration que sur la précédente génération. On peut compter sur la présence de quatre haut-parleurs de 10 watts chacun et d’un woofer de 30 watts en configuration 2.1 canaux. On apprécie la compatibilité Dolby Atmos et DTS:X avec un son que nous avons trouvé meilleur car un peu plus spatialisé que sur la série OLED807. Le rendu audio est donc plus satisfaisant pour les programmes de TV classiques, avec quelques tentatives dynamiques. L’ajout d’une barre de son reste toutefois appréciable pour accompagner la très belle image délivrée par ce modèle.
Télécommande : exit le rétroéclairage et bonjour les touches plus petites
Nous avions apprécié la télécommande de la série OLED807 même si ses touches étaient particulièrement souples et un peu trop proches les unes des autres. Mais surtout, elle était rétroéclairée, ce qui n’est malheureusement plus d’actualité sur la télécommande livrée avec la série OLED808. Les touches sont nettement plus petites, ce qui peut causer quelques maladresses si on ne fait pas assez attention. En toute transparence, c’est surtout valable au début, le temps de s’y faire.
La télécommande est grande, autant que la précédente, et recouverte d’un revêtement noir imitant l’aluminium brossé. Elle dispose de quatre touches dédiées aux plateformes de streaming Prime Video, YouTube, Netflix et Rakuten TV. Pour accéder rapidement aux menus de configuration, il faut utiliser la (petite) touche tout en bas à droite. La télécommande est Bluetooth et intègre un microphone pour dicter les commandes vocales.
En résumé
Vous avez remarqué que nous avons beaucoup comparé ce modèle avec celui de précédente génération pour voir s’il valait le coup. Pour la qualité d’image et la luminosité, il y a un très léger mieux mais c’est bien loin d’être un fossé entre les deux. Le nouveau téléviseur Philips 65OLED808 profite de Google TV avec son interface retravaillée, d’une partie audio un peu plus précise et d’une section gaming offrant toutes les compétences requises pour satisfaire les joueurs exigeants (hormis la présence de seulement deux entrées HDMI 2.1). Il s’agit donc d’un modèle particulièrement polyvalent, aussi doué pour la diffusion de séances Home Cinéma que pour les jeux vidéo, avec un curseur poussé légèrement plus avant par rapport à la série OLED807.
Le téléviseur Philips 65OLED808 par ON-mag
Photos officielles de la TV Philips 65OLED808
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Spécifications
- Type : télévision White OLED Ultra HD (4K) Dolby Vision
- Taille de l’écran : 65 pouces (165 cm)
- Convertisseur/mise à l’échelle : oui
- Compatibilité : HDR10, HDR10+, HDR10+ Adaptive, HLG, Dolby Vision, IMAX Enhanced
- Système : Google TV
- Contrôle vocal : oui
- Connectivité : WiFi, Bluetooth, 2 x entrées HDMI 2.1 dont 1 x e-ARC, 2x entrées HDMI 2.0, 1 x sortie optique, 3 x prises USB, 1 x entrée Ethernet, 1 x entrée antenne, 2 x entrées satellite, 1 x sortie casque
- Pied : central pouvant pivoter
- Dimensions (l x h x p) : 1444 x 896 x 280 mm (avec pied)
- Poids (avec pied) : 26,8 kg
- Prix : 1690 €
- Site de la marque : Philips
Notre avis
- Usages & fonctionnalités : (4,5/5)
- App & ergonomie : (4,5/5)
- Design/Finition : (4,5/5)
- Connectivité : (4/5)
- Qualité d’image : (4,5/5)
- Qualités sonores : (4/5)
- Rapport qualité/prix : (4,5/5)
- Intérêt : (4,5/5)