Deux compositeurs au programme de ce concert : Olivier Messiaen et Anton Bruckner.

Autre témoignage de l'art du chef Bernard Haitink, le concert donné le 30 août 2019 dans le Grosses Festspielhaus de Salzbourg restera mémorable. Pas seulement parce qu'il devait marquer ses adieux à un Festival auquel il aura tant donné au concert et à l'opéra (UneFlûte enchantéeen 1993). Mais tout simplement parce que, ce jour-là, dirigeant les Wiener Philharmoniker, les planètes étaient alignées pour des exécutions d'anthologie. Beethoven, et cette fois Bruckner, étaient au programme. Un autre émouvant témoignage de son art.
Le chef Simon Rattle a toujours été fasciné par la musique de Bruckner. Il aborde cette fois la Quatrième Symphonie dont il donne, à la tête du LSO, la version révisée de 1881, dans une nouvelle édition due à Benjamin-Gunnar Cohrs. Une première au disque. Il propose en outre les mouvements écartés par Bruckner lors des divers remaniements de l’œuvre, originellement conçue en 1874. Un album où la composante didactique rejoint le soin apporté à l'exécution.
Andris Nelsons en arrive au quatrième album de son intégrale des symphonies d'Anton Bruckner, à la tête de l'Orchestre du Gewandhaus de Leipzig dont il est le Kapellmeister. Il associe la Première symphonie et la Cinquième, toutes deux placées dans le sillage plus ou moins direct de Wagner, dont il donne en ouverture de programme, Prélude et mort d'Isolde. Une belle proposition, magistralement interprétée par une phalange à la patine légendaire.