Le titre de cet album est à prendre au second degré : Bach rêve peut-être d'Italie lorsqu'il s'inspire directement de la musique du Stabat Mater de l'illustre compositeur napolitain Pergolèse pour écrire sa cantate BWV 1083. Il s'agit donc d'un voyage imaginaire. Et s'il avait quelques années plus tôt composé une autre cantate en langue italienne, le rapprochement est sans doute fortuit.
Cet intéressant premier album de la celliste Hager Hanana nous fait toucher du doigt combien le violoncelle recèle de possibilités. L'ajout d'une cinquième corde permet des envolées vers l'aigu et une quête de lumière. On l'appelle alors piccolo. Son programme s'articule autour de la Sixième Suite pour violoncelle seul de Bach, qu'elle agrémente de pièces du baroque arrangées par ses soins pour ce piccolo.
Cet album est le troisième de la série consacrée aux concertos de clavecin de Bach, joués par Francesco Corti dirigeant l'ensemble Il Pomo d'Oro. Il est dévolu à la trilogie des concertos pour deux clavecins, auxquels Corti ajoute une reconstruction de sa main du concerto BWV 1059 pour clavecin et hautbois. Comme l'a démontré un précédent volume de cette collection, les exécutions sont marquées au coin de la meilleure inspiration.

Le pianiste Guilhem Fabre interprète Bach, Debussy et Rachmaninov Salle Gaveau, précédé du Chœur de Femmes de Music Chain for Ukraine.
Enregistrer les Variations Goldberg au piano c'est immanquablement se confronter aux versions de Glenn Gould. Mais aussi à quelques-unes plus récentes, pas moins marquantes (Schiff, Perahia, Vogt, Tharaud). Le pianiste turc Fazil Say, qui indique avoir longtemps attendu avant d'aborder cette œuvre et l'inscrire à son répertoire, en livre une interprétation où l'on sent la main aussi bien du compositeur que du pianiste qu'il est à part égale. Magnifiant l'inépuisable inventivité de cette guirlande de pièces, un des sommets de la littérature pour le clavier.
Un seul compositeur au programme des Talens Lyriques dirigés par Christophe Rousset : Johann Sebastian Bach.
Les Musiciens de Saint-Julien dirigés par François Lazarevitch interprètent l’intégrale des Concertos Brandebourgeois de Johann Sebastian Bach, Salle Gaveau.

Daniel Reuss.
Daniel Reuss, à la tête de la Cappella Amsterdam et de l’Orchestre du XVIIIe siècle, interprète la Passion selon Saint Matthieu de Johann Sebastian Bach.
Cet album rapproche les 12 concertos de L'Estro armonico de Vivaldi des arrangements pour clavier de six d'entre eux qu'en a réalisé JS Bach une vingtaine d'années plus tard. Une démarche artistique imaginative que l'on doit à Rinaldo Alessandrini qui s'est entouré de son ensemble Concerto italiano, dont les quatre violons jouent les parties solistes, d'un organiste et de clavecinistes italiens de renom. L'intérêt de ces disques se situe en fait sur deux plans : apprécier l'intégrale des pièces de Vivaldi autant que savourer la comparaison avec les transcriptions de Bach.

Vaclav Luks.
Vaclav Luks, le Collegium Vocale 1704 et le Collegium 1704 interprètent La Passion selon saint Jean de Jean-Sébastien Bach.
Si la musique de chambre occupe chez JS Bach une place importante, certaines œuvres rangées dans cette catégorie restent peu connues et plusieurs sujettes à questionnement quant à leur attribution. C'est le cas de quelques sonates pour violon et basse continue. Avec cet album, Gottfried von der Goltz s'attache à faire revivre cette partie du catalogue du Cantor qui mérite qu'on s'y arrête.
L'ensemble Le Consort met en regard deux jeunes violonistes de génie dans la Venise de 1700, Antonio Vivaldi et Giovanni Battista Reali, à travers leur premier opus de sonates en trio, composé presque simultanément. « Deux reflets riches et colorés de la sonate en trio vénitienne », expliquent les musiciens. Un album qui vous enveloppe de bonheur de la première à la dernière note.